Chapitre 47 {Ivy} Toi et moi contre le monde

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«  Il n'y a pas de petite victoire, il n'y a que de grands moments qui méritent d'être partagé avec les gens que nous aimons et qui nous aime.  »

Anonyme

P.O.V Ivy's


Lover dans les bras d'Arès sur le canapé, devant un film de noël sur Netflix, je serais incapable de dire ce qui se passe dans l'histoire car je suis trop absorbée par mes délicieuses pensées de ces derniers jours qui furent fabuleux. Depuis la première fois que nous avons fait l'amour, nous avons remis ça encore et encore. Il ne se passe pas une seule journée sans avoir un geste affectueux l'un envers l'autre dès qu'on rentre du bureau car là-bas nous préférons rester discrets.

Ce n'est pas tant l'acte sexuel que je trouve beau mais cette fusion, cette connexion entre nos deux corps comme si nous ne faisons plus qu'un. Sans mot, juste en se touchant, en se regardant, on découvre et apprend ce que désire l'autre. C'est tellement enivrant, comme si j'étais capable de voler tel un oiseau. Jamais je n'avais connu quelque chose de si beau, bouleversant et transcendant à la fois. Arès me fait sourire et rire comme je ne l'ai plus fait depuis des mois.

Il m'apprend à m'ouvrir à la vie, à accepter le bonheur qu'il dit que je mérite et à avancer. J'ai repris mes séances de kiné ainsi que le travail mais il a refusé que je parte de chez lui, prétextant qu'il ne dormait jamais aussi bien que lorsque j'étais dans ses bras. Je sais que c'est un mensonge et qu'il dit ça uniquement pour me garder auprès de lui mais je lui pardonne car c'est un mensonge mignon, autant qu'il peut l'être.

J'admire la patience et la douceur dont il fait preuve avec moi. Pas une seule fois il ne m'a forcé à faire quelque chose que je ne voulais pas. On essaie et si je n'y arrive pas ou ça ne me plaît pas, il se montre très compréhensif et nous arrêtons. J'ignorais qu'il était possible d'avoir un lien aussi intense avec quelqu'un. J'étais très proche de Jonas mais je crois que je suis en train de devenir encore plus proche d'Arès, comme s'il était la moitié qu'on a tous quelque part dans l'univers, celle dont mon frère me rabâchait les oreilles à chaque nouvelle discussion.

Ce n'est pas juste de l'affection que j'ai pour Arès, c'est un amour sincère et sans limite, différent de celui que j'avais et que j'aurais toujours pour mon frère mais ils ont chacun leur place dans mon cœur qui déborde d'espace. D'ailleurs en parlant de lui, ça me ramène quelques années en arrière dans une situation similaire à celle-ci.

*** Flash Back  : 5 ans avant ***

L'hiver est rude et les microbes m'ont mis le grappin dessus. Je suis littéralement clouée sur le canapé depuis une semaine avec une bonne grippe. Mon nez ressemble à une grosse patate qu'on aurait chauffer au fer rouge, mes yeux me piquent et pleurent sans raison, ma gorge est un tas de débris de verre à force de tousser.

La porte s'ouvre sur mon frère qui retire ses chaussures sur le paillasson de l'entrée pour éviter de mettre de la neige partout car dans mon malheur, il faut qu'il ait neigé toute la nuit et que je ne puisse même pas en profiter alors que j'adore la neige. Jonas retire son manteau, écharpe et bonnet avant de vite monter à l'étage en cachant un paquet derrière son dos. Ma curiosité se met en mode actif et je l'observe d'un œil suspicieux alors qu'il revient pour se blottir contre moi en rabattant sur nous le plaid moelleux aux couleurs d'une nappe de pique-nique à carreaux.

— Pousse-toi, je vais te contaminer, ronchonné-je de ma voix cassée et mon nez pris.

— Je m'en fous, les microbes ne me font pas peur et tu sais bien qu'on partage tout. Comment tu te sens  ? Tu as encore de la fièvre  ?

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