36 - Les papillons mordent aussi

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Takashi lui avait promis de rester avec elle autant qu'il le pourrait, mais Himeko n'était pas rassurée pour autant. Arrivés au niveau du portail, il passa le bras sur son épaule et il l'attira contre lui. Quelques élèves les dévisagèrent et Takashi leur rendit leur regard sans sourciller.

– Déjà qu'on dit que j'ai une mauvaise influence sur toi... Murmura Himeko.

Il baissa la tête.

– C'est vrai ? C'est ce qu'on raconte ?

Il éclata de rire.

– Elle est bonne celle-là !

Himeko ne put se retenir de rire à son tour. Parvenue aux casiers, elle retira ses chaussures pendant que Takashi l'attendait à côté. Elle ne vit pas ses chaussons dans le compartiment où ils auraient dû se trouver. Avec un soupir, elle se tourna vers la poubelle et elle les aperçut au milieu des ordures. Himeko revint vers son casier, ses chaussons à la main, gênée. Taka lui prit la main.

– Ça va Hime, dit-il. C'est rien.

– Oui, tu as raison.

Elle réussit à sourire.

Il la laissa devant sa classe et Himeko inspira et carra les épaules avant d'entrer. Elle n'avait fait qu'un pas à l'intérieur, lorsque Haruka san l'interpella.

– Oniroku san, dit-elle, je peux te parler ?

Toutes les deux s'éloignèrent dans le couloir.

– Tu es venue finalement, dit Haruka.

– J'ai eu ton message.

– Tant mieux. Dis-moi, est-ce que c'est bientôt fini toute cette histoire ?

– Ça n'est pas à moi qu'il faut le demander déléguée, répondit Himeko.

– Ah oui ? S'énerva Hiruka san. Et à qui alors ?

Cette fois, Himeko fut surprise, Hiruka reprit.

– Oniroku, combien de temps tu vas continuer à te punir comme ça ? Je dois être un peu idiote parce que je croyais que c'était à ça que servait la maison de correction.

Himeko demeura sans voix et Hiruka ajouta :

– Tu as décidé de toi-même de t'appliquer une double peine ? C'est chevaleresque, mais complètement stupide de ta part si tu veux mon avis. Et ça oblige ton petit ami à te servir d'escorte alors qu'il a sûrement mieux à faire.

Elle tourna les talons et lui lança :

– Je te le dis moi parce qu'il est certainement trop gentil pour le faire lui !

Himeko la regarda regagner la classe, stupéfaite. Elle avait l'impression de s'être prise une gifle. Lorsqu'elle retourna en classe à son tour, une multitude de pensées tourbillonnaient dans sa tête. Comme les jours précédents, le plateau de son bureau était couvert d'insultes tracées rageusement dans tous les sens. Himeko les examina, puis elle posa son sac sur sa chaise.

– D'abord, dit-elle à voix forte, ça n'est pas prison, mais maison de correction. Quand on veut insulter quelqu'un, on se renseigne un minimum pour le faire bien.

Elle ignora les graffitis et commença à sortir ses affaires de son sac sous les regards de ses camarades. Plus loin, Hiruka san eut un sourire satisfait.




À midi, Himeko insista pour qu'ils aillent manger sur le toit.

Red Butterfly [Mitsuya x OC]Where stories live. Discover now