37 - Tête-à-tête

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Himeko sonna à la porte et Takashi vint lui ouvrir en tablier.

– Juste à l'heure, dit-il.

Il s'écarta pour la laisser entrer et Himeko retira ses chaussures avant de les ranger sur le côté.

– J'ai amené le dessert, dit-elle en lui montrant une boîte en plastique. J'en ai fait assez pour les filles et pour ta mère aussi.

Taka la prit par la taille et il l'embrassa dans le cou.

– La petite amie parfaite, murmura-t-il. Tu m'étonnes que je sois jaloux quand d'autres garçons te regardent.

Himeko rit et ils rangèrent les gâteaux dans le frigo. Takashi regagna le plan de travail.

– Qu'est-ce que tu prépares ? Demanda-t-elle, le menton appuyé sur son épaule.

Elle passa les bras autour de sa taille et savoura sa chaleur contre son ventre.

– Des yakitoris, répondit-il. ça te va ?

(NDA : Yakitori, brochette de viande)

Dans le coin de la cuisinière, la soupe miso bouillonnait doucement.

Himeko hocha la tête.

– Hmm, hmm, dit-elle. Tu veux que je t'aide ?

– J'ai presque fini. Le riz doit être prêt maintenant.

– Je vais regarder, dit-elle en se détachant de lui.

Ils dînèrent devant la télévision, partageant les mêmes plats, sans réellement se soucier de ce qui passait sur l'écran.

Puis Takashi déposa la vaisselle dans l'évier.

– Je la ferai demain, dit-il.

Il la prit par la taille et ses lèvres vinrent trouver les siennes. Son étreinte déclencha une vague de chaleur dans le corps de Himeko qui passa les bras autour de son cou pour l'attirer plus près d'elle.

– Je n'ai jamais vu ton coin de la chambre, dit-elle, ses lèvres contre les siennes lorsqu'ils se séparèrent.

– Les filles ne t'ont pas montré ? Dit-il. Ça m'étonne. Elles ne se gênent pourtant pas pour venir fouiller dans mes affaires quand j'ai le dos tourné.

Il la conduisit dans la chambre qu'il partageait avec ses sœurs. La pièce était séparée par un rideau. D'un côté, se trouvait l'espace des filles avec leur futon, leurs affaires et leur coffre à jouets, et de l'autre, celui de Takashi. Il était à son image, avec un bureau recouvert de coupons de tissus, de classeurs remplis de gravures de mode découpées dans les magazines et une boîte à couture. En face, sur la plus haute étagère du placard, Himeko découvrit des modèles réduits de motos.

Elle était en train de les examiner, quand Takashi vint la prendre par la taille.

– Je les mets en hauteur pour que les filles ne puissent pas les attraper, dit-il.

– Sage précaution, dit-elle.

Elle se tourna dans ses bras et l'intensité de son regard fit redoubler le brasier qu'il avait allumé en elle. Sans un mot, ils reprirent leur baiser là où ils l'avaient laissé et leurs langues reprirent leur danse.

La passion leur embrasa les veines une partie de la nuit et tous les deux explorèrent les recoins du plaisir qui s'offrait à eux sans plus risquer d'être dérangés.

Leurs deux corps semblaient être faits l'un pour l'autre, leurs peaux se mouvaient dans un parfait ensemble et Takashi n'était pas loin de penser que cet instant était le meilleur qu'il eut connu de sa vie.




Étendu sur le dos, le souffle encore court et le bras posé en travers des yeux, Taka s'efforça de reprendre ses esprits.

– C'est le truc le plus incroyable qu'on m'ait jamais fait de ma vie, murmura-t-il, et je suis encore loin du compte.

Himeko rit et il la reprit dans ses bras.

– Hime, tu es la fille la plus incroyable du monde, lui dit-il en se tournant vers elle, les joues rouges et les yeux brillants.

Il semblait encore sous le coup du plaisir qui avait incendié chaque nerf de son corps et dévalé sa peau comme une vague de lave en fusion.

Elle revint se blottir contre lui.

– C'est toi qui est un garçon parfait Taka, lui répondit-elle sur le même ton, le cœur cognant à coups sourds dans sa poitrine.




La moto fendait les rues nocturnes de Tokyo. Il était presque trois heures du matin. Assise derrière Takashi, Himeko se blottit contre son dos. C'était, de loin, la meilleure soirée qu'elle ait passée de sa vie.

Il s'arrêta devant le foyer Hakifumi et Himeko descendit. Avant qu'elle ait fait un pas, Takashi la retint par la main. Il la ramena contre lui.

– Attends, dit-il.

Il posa ses lèvres sur les siennes.

– C'était la meilleure soirée de ma vie, dit-il.

Himeko sourit en l'entendant dire tout haut ce qu'elle pensait un instant plus tôt.

– Pour moi aussi, répondit-elle.

Elle l'embrassa à son tour.

– Rentre bien.

Lorsqu'elle eut disparu à l'intérieur du bâtiment, Takashi repartit.




Assise sur un bidon vide, la crosse de hockey posée à côté d'elle, Himeko écouta le rapport de Ota Ibiki. La jeune fille avait fait du bon travail, Himeko avait eu raison de lui faire confiance. Tout autour d'elles, les Papillons rouges, menées par Arisa et Hôko, attendaient.

– C'est parfait Ota, dit Himeko. Même mieux que je m'y attendais. Grâce à toi, on va pouvoir s'occuper d'eux.

Les filles s'agitèrent alentour et des murmures approbateurs s'élevèrent.

– On fait ça quand Hime ? Demanda Hôko.

– Le plus tôt sera le mieux, répondit Himeko. Nous avons trop attendu. Mais je veux quand même être sûre d'arriver en position de force.

Plusieurs filles approuvèrent.

– Ouais, ils vont pas s'en tirer comme ça !

– Ces bâtards vont le sentir passer !

– Tu es sûre de toi Hime ? Demanda Arisa en se rapprochant. T'es pas obligée d'aller jusque là. On peut trouver une autre solution. C'est le gang de ton mec quand même.

– Takashi n'a rien à voir là-dedans, répondit Himeko. Il y a des choses que je dois faire, un point c'est tout.

Après un silence, Himeko reprit.

– Et puis, tu vois une autre solution, toi ? Moi pas.



(NDA : Ce chapitre a été modifié pour respecter les nouvelles lignes directrices de wattpad)

(NDA : Ce chapitre a été modifié pour respecter les nouvelles lignes directrices de wattpad)

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Red Butterfly [Mitsuya x OC]Место, где живут истории. Откройте их для себя