Chapitre 45

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PDV Matt

Elle n'est pas rentrée de la nuit. Pourtant je ne l'ai pas cherché. Parce que je sais où elle est. Quand j'ai vu qu'elle ne répondait pas, j'étais mort d'inquiétude. Les autres aussi, mais ce n'était rien comparé à mon état. J'ai réessayé de l'appeler des dizaines de fois, tout comme nos amis, sans succès. Puis j'ai décidé d'aller la chercher. J'ai pris mes clés et suis parti en furie. Mais avant que je ne franchisse le seuil de la porte, une petite main s'est accrochée à mon bras. En me retournant, mes yeux ont croisé ceux larmoyants de la rousse.

- Je sais où elle est.

Ravi de cette information, je m'apprête à lui demander des détails avant qu'elle ne coupe.

- Mais n'y vas pas.

- Quoi ?! M'exclamais-je, son frère vient de mourir, elle a besoin de moi, elle a même besoin de toi aussi !

- Non, elle a besoin d'être seule.

- Bien sur que non.

- Si, écoute, je sais qu'elle est importante pour toi et que tu veux être là pour elle mais je suis sa meilleure amie. Je la connais depuis la primaire, et je sais comment elle fait face à ce genre d'épreuve. Alors crois moi. Elle a besoin d'être seule.

Son petit discours m'a fait réfléchir et me calmer. Elle a déjà vécu ce genre d'épreuve ? Soudain, j'ai repensé à son père, le sujet qui semble tabou. Je comprenais mieux. J'ai fini par hocher la tête et reposer mes clés. Je suis allé me défouler en bas sur un sac de sable, pour m'empêcher de penser à mon ange et sa douleur contre laquelle je ne peux rien.

Mais c'est le matin. Et elle n'est toujours pas rentrée. Je suis dans le salon, avec les autres, et l'ambiance est morose. On se demande tous comment elle va, et son absence semble laisser un vide dans la maison. Je me rends compte de la place qu'elle a pris dans ma vie, dans notre vie. Tout ça n'était qu'un pari à la base. Et putain on en est tellement loin maintenant.

On sonne à la porte. Je me précipite, espérant que ce soit elle. Et puis je me trouve stupide parce qu'elle n'aurait surement pas sonné, elle serait simplement rentrée sachant qu'on était à la maison. Mais je garde un mince espoir délirant qu'elle soit derrière la porte. Bien sur mon sourire retombe bien vite quand je vois qui se tient derrière la porte. Je me rappelle même plus de son nom, mais je vois pas trop ce qu'il fout là. Et puis j'ai pas envie de le voir. Alors que je m'apprête à le renvoyer bouler, une petite tornade rousse passe sous mes bras et se jettent dans les siens.

- Jérémy !

Bon, je comprends mieux se qu'il fout là. Elle fini par le lâcher et se retourne vers moi, attendant que je les laisse entrer. Je grogne en m'écartant de la porte, comprenant que je n'ai pas vraiment le choix. Pourtant je suis chez moi merde !

Elle l'emmène au salon et je les suis. Il paraît tout timide devant mes amis, et je ne parviens pas à me dire si c'est drôle ou seulement agaçant. Il prend place sur un canapé comme lui indique Zoé et celle-ci s'assoit à côté de lui en posant sa tête sur son épaule. Réflexion faite, vu la tête de Scott, sa présence est plutôt drôle. Dire que y'a pas si longtemps c'était moi dans cette situation. D'ailleurs c'est lui qui prend étonnement la parole le premier.

- Tu fais quoi ici ?

Zoé : Je lui ai demandé de venir.

- Ça n'explique pas ce qu'il fout ici.

- Calme toi, c'est mon meilleur ami, si je veux le voir il peux venir.

- Tu t'es cru chez toi ou quoi ?

On parie bad boy ? - Bad Boy Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant