L'après

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En média Linkin Park - In The End


Après les effusions des retrouvailles, chacun est rentré chez soi. Mon père d'un côté, et nous de l'autre. L'agent Smith souhaitait nous revoir le lendemain pour faire notre déposition et nous donner les premières informations concernant la soudaine réapparition du père de Storm. Et de Sam. Celle que je croyais être une amie, mon amie, m'a poignardé de la pire des façons en s'en prenant à mon fils, notre bébé. Jamais, je ne pourrais pardonner un acte comme celui-ci. Jamais.

Hayden allait bien. Très bien même. Fatigué, cela va sans dire, mais d'après les agents qui s'étaient occupés de lui dès l'instant où ses ravisseurs ont été arrêtés, il s'était bien comporté. Pas de pleurs. Pas de cris. Il était en totale extase devant les voitures de police, les gyrophares, les uniformes. Un médecin l'avait ausculté et n'avait constaté aucune violence, aucuns sévices, seul un gargouillement dans son estomac montrait qu'il avait faim. Un agent est donc allé lui chercher de quoi manger : des nuggets et des frites qu'il a avalé en deux temps, trois mouvements. C'est dire qu'il était affamé!

Dans la voiture qui nous ramenait chez nous, il ne s'est pas endormi pour autant. Il racontait les voitures de police. Encore et encore. Avec Storm, nos regards se sont croisés à un moment et nous avons souris. L'écouter était un bonheur sans nom. 

Le sommeil est venu rapidement une fois que nous étions couchés. On avait besoin de dormir, de récupérer les longues heures d'angoisse qui venaient de s'écouler. Hayden s'est endormi, à peine était-il allongé dans son lit, son doudou bien calé dans ses bras. On l'a regardé un moment puis nous sommes allés nous coucher à notre tour.

Pourtant, en me réveillant, c'est le vide et le froid que ma main rencontre. J'ai beau tâter plusieurs fois le matelas, la place est inoccupée. J'ouvre un œil et regarde l'heure sur le réveil. Six heures. Je referme la paupière, me tourne et essaye de me rendormir. Rien n'y fait. D'un geste rageur, je repousse la couette et me redresse, les yeux encore fermés, avant de les ouvrir lentement. Un rai de lumière me parvient depuis le salon, il est là. 

Je prends encore quelques minutes puis me lève en glissant mes pieds dans mes pantoufles. J'attrape mon peignoir, l'enfile après avoir noué la ceinture autour de ma taille et quitte la chambre. Une flopée de jurons m'accueille lorsque j'entre dans le salon. 

— Fais chier! Bande de connards! Allez tous vous faire mettre! 

— Sympa ton accueil! raillais-je. Je peux savoir ce que tu fais?! 

Il lève les yeux vers moi, surpris, puis reporte son regard vers l'écran de son ordinateur portable, posé sur la table basse, devant lui.

— Je fais le ménage, répond-il en continuant de taper sur les touches de son clavier.

— Le ménage? demandais- en m'approchant. Rassure-moi chéri, tu as créé un programme qui va exécuter toutes les tâches ménagères sans qu'on ait à lever le petit doigt ou alors tu comptes faire les poussières avec ton ordinateur? 

— Quoi? dit-il en levant un œil vers moi. Pourquoi tu me parles de faire les poussières?

— Parce que tu viens de me parler de ménage. 

Il fronce les sourcils, reporte son regard un instant sur son écran, puis me regarde de nouveau.

— Je pense qu'on s'est mal compris toi et moi. Je convoque tous mes associés pour un Conseil d'Administration Extraordinaire et ensuite je ferai le ménage. Dans mes relations, précise t-il.

— Un Conseil d'Administration? Mais dans quel but? demandais-je en m'asseyant à côté de lui.

— Il y a une ou des personnes qui ne jouent pas franc jeu avec moi et je ne l'accepte pas. J'ai toujours misé sur la transparence et la franchise avec mes employés et visiblement, certains ne l'ont pas compris.

Black Angels Tome 2 (Version n°2 suite)Where stories live. Discover now