Black Angels Tome 2 (Version n°2 suite)

Mon avenir

En média John Lennon - Imagine

Il était là.

J'étais dans ses bras et pour rien au monde, je n'aurai voulu être ailleurs.

C'était ma place. La mienne.

— J'ai tellement de choses à te dire, je murmure en relevant mes yeux vers les siens.

— Plus tard bébé. Plus tard. Je veux juste profiter de toi, de vous deux, il répond la voix étrangement rauque.

Ses bras me serrent à m'étouffer. Quatre mois. Quatre mois de séparation. Quatre mois à réfléchir intensément pour en arriver à une seule et même conclusion : je l'aime.

— Est-ce que tout va bien ? Je veux dire pour le bébé, pour toi, dis-moi que tout va bien, demande t-il avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

— Mis à part une surveillance médicale assez pointilleuse, on va bien, je réponds

— Je ne pouvais imaginer plus beau cadeau. Déjà ton message me demandant de te rejoindre et puis ça, il dit en m'éloignant un peu de lui pour me regarder. Bon sang, t'es tellement belle.

— Tu ne diras plus la même chose dans quelques mois, grimaçais-je

— Tu plaisantes ?! Tu as toujours été magnifique à chacune de tes grossesses et pour celle-là, tu seras encore plus belle parce que c'est mon bébé que tu portes.

Je lâche un petit rire et il en profite pour m'embrasser furtivement.

— Tu me fais entrer ou on passe le reste de la journée ici ?

Tellement j'étais focalisée sur nos retrouvailles que je n'avais pas remarqué que nous étions toujours sur le seuil.

— Viens, je dis simplement en lui prenant la main.

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Faire la visite d'une maison avec Damon collé à mon dos relève de l'exploit. Surtout que ses lèvres ne quittent pas mon cou qu'il picore régulièrement, ce qui me trouble bien plus que je ne le voudrais. J'imagine qu'il se fiche totalement des pièces que nous visitons mais comment lui en vouloir ? Sans oublier ses deux mains posées sur mon ventre. Cette chaleur que je retrouve.

— Je suis tellement heureux, murmure t-il

— Je le suis également. Je me tourne vers lui et plonge mon regard dans le sien. Je te demande pardon.

— Pourquoi ?

Ses deux mains se posent sur mes joues qu'il caresse doucement.

— D'être partie. De t'avoir laissé sans nouvelles.

— Tu avais besoin de faire le point. Je le comprends et je ne t'en veux pas. J'aurai probablement fait la même chose à ta place. Le principal est que tu m'aies rappelé. C'est tout ce qui compte.

— Mon père m'a dit que tu avais eu une mauvaise période

Je le sens se raidir.

— C'est exact oui, me coupe t-il, mais c'est terminé maintenant. Je suis là. Et je ne te laisserai pas t'éloigner une seule seconde dorénavant. Il marque une pause, puis regarde autour de lui. C'est une très belle maison. Tu l'as louée ?

Je me fige et le regarde longuement. Il n'est pas au courant ?

— Non. C'est ma maison.

— Je ne comprends pas. Tu l'as achetée ?

— Pas moi, je réponds. Mais Storm. C'est lui qui s'en est occupé. C'est son dernier cadeau. Il a eu le coup de coeur pour cette maison un jour qu'il était venu ici voir un client. Il l'a acheté et mise à mon nom. Et je ne l'ai su qu'à l'ouverture de son testament, expliquais-je. J'ai mis du temps pour y venir, mais il avait raison.