Chapitre 47

65 6 6
                                    

PDV Emerson

Quand elle sort du bus, je regrette aussitôt. Je n'aurais pas dû, c'est vrai... C'est juste que, à chaque foutus fois que tout semble enfin claire avec elle tout deviens sombre et elle redevient une simple inconnue.

Je me lève pour la rejoindre et pour m'excuser -et m'expliquer- quand Remington me bloque le passage. Il laisse cependant passer Sebastian, tout en lui lançant un regard entendu. Il se retourne vers moi une fois la porte fermée et dit:

- Ça n'a pas l'air d'être la première fois que vous parlez de ce sujet, tout les deux.

Je ne réponds pas à sa phrase.

- Rem, laisse-moi passer.

Il secoue la tête.

- Non, laisse-la. Je pense qu'elle doit penser seule. Après tu t'excuseras, si tu veux.

Je lance une voix sèche.

- Alors, pourquoi Sebastian la rejoint?

Il fait ce sourire, que seul lui a, et lance avec une extrême désinvolture:

- Elle l'a dit elle même: il ne faut pas qu'elle reste seule.

Je soupire et me laisse tomber sur le fauteuil, vaincu. Je ne sais pas ce qui m'as pris... c'était juste plus fort que moi. J'en ai assez de tout ce qu'elle caches. Pourquoi le fait-elle? Je me rappelle de la conversation avec Abby. « Tu l'a blessé... » De quoi parlait-elle? J'ai vue à l'expression de Trinity qu'elle n'en avait aucune idée. Est-ce qu'elle a des secrets, que même elle ignore?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
PDV Trinity

Je respire lentement et me calme. Tout va bien aller. Abby ne cherchera plus à me contacter et je pourrais enfin reprendre ma « vie paisible », comme elle l'a si bien dit. Je m'assois sur les marches, croisant mes bras sur mes jambes. Je prends un cigarette et j'essaye de l'allumer.

- Déjà?

Je me retourne et je vois Sebastian qui s'installe à côté de moi. Je lance un regard interrogateur.

- Déjà quoi?

Il soupire légèrement et dit, comme si c'était une évidence:

- Déjà entrain de réfléchir?

Je range ma cigarette dans mon paquet pour ne pas lui donner raison sous son air rieur. Je ne réponds rien, alors il continue.

- Tu ne veux tellement rien laisser paraître de tes émotions que ça te tue à petit feu.

Je le regarde, sans rien dire, encore une fois.

- Et tu ne t'en rends pas compte.

Je ris, sarcastique.

- Pourquoi ce que tu dis ressemble beaucoup aux propos de « l'immature » Remington?

Il me regarde, cette fois-ci, sérieusement.

- Mon frère est peut-être parfois stupide...

- Souvent.

Il me lance un regard exaspéré qui veut tout dire, mais ne dit rien à propos de mon commentaire.

- Mais il peut avoir raison.

Je regarde au loin. Je suis plus perdue que jamais et je ne suis pas sûr que commenter la façon de vivre de Remington puisse m'aider pour quoique ce soit.

- Pourquoi tu es là, Seb?

- Ce n'ai pas toi qui disait qu'ils pouvaient t'approcher quand tu es seule?

Live like we want to-Palaye Royal-Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt