Chapitre 66

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PDV Trinity

Je monte les marches pour me rendre vers la porte d'entrée tout en retenant un peu mon souffle en ouvrant la porte. Je l'avoue, j'ai un peu retardé ce moment. J'ai l'impression d'être ridicule, pendant quelques secondes, donc j'entre en vitesse et du mieux que je peux avec ma valise. Je suis vite dépassé par un Remington s'enfonce à une vitesse folle dans la maison, en me bousculant un peu, pour s'écraser sur le canapé et hurler:

- Oh! Maison, tu m'as manqué!

Je ne m'attendais pas, à celle-là. Je me fige, ne sachant pas trop comment réagir, alors je finis par rire et dire:

- Tu es incroyable. Fou, mais incroyable.

Il lâche également un rire, mais reste coucher, le visage dans un coussin. J'imagine que ça fait un bon bout de temps qu'il n'est pas venu ici. Quand même, je ne peux m'empêcher de penser qu'il a presque une vie de rêve. Il chante dans un groupe rock dont ses frères sont également des membres, il fait des concerts, il voyage et il fait un travail que presque tout le monde rêverait de faire. Je ne vois pas beaucoup de choses qui pourraient complètement bousiller sa vie, vue comme ça. Je me demande si c'est vraiment comme ça qu'il la voit, lui.

Je lâche un regard désapprobateur à la vue des ses souliers sur le canapé pendant qu'il se tortille dans tous les sens. Il le voit et me dit d'un ton sarcastique:

- Les roses sont rouges, les violets sont bleus, j'aime le spaghetti, (je cite) I don't give a fucking damn.

J'hausse les épaules. Au moins, cela a le mérite d'être clair. Il ajoute:

- Il y a une chambre, à l'étage. Bon, c'est où sont toutes nos chambres, mais la dernière au fond, à droite, c'est une chambre d'invité. (Il se redresse légèrement) Et j'imagine que tu es une invitée.

Comme seule réponse, je lui adresse un sourire qu'il me retourne. Il regarde ma valise.

- Besoin d'aide?

Je ne peux m'empêcher de rire, puisque je suis probablement dix fois plus forte que lui, mais il me propose tout de même son aide.

- Non, mais merci. C'est trois fois rien.

J'imagine qu'il a compris que j'ai besoin de rester un peu seule, puisqu'il n'insiste pas pour m'accompagner. Je monte les escaliers en bois jusqu'à l'étage et je regarde vers ma droite. Il y a cinq portes. Probablement que celle à gauche toute est la toilette. Du moins, j'imagine. Je me dirige dans le sens contraire, passant devant une porte ouverte, me laissant voir Sebastian ranger ses choses. Je presse le pas pour ne pas le déranger et je vais à ce qui est supposé être ma chambre pour les quatre prochains jours. J'ouvre lentement la porte pour m'assurer qu'il n'y a bien personne et je rentre.

Je referme la porte et je pose mon sac sur mon lit et ma valise sur le sol. Je ne veux pas trop éparpiller mes affaires alors que je pars bientôt. Après avoir branché mon chargeur et mon cell et posé mes essentiels sur ma table de chevet, c'est-à-dire un livre d'une pièce de théâtre de Shakespears en anglais et mon carnet de dessins avec un crayon et une efface, j'observe la pièce. Ce n'est pas une chambre « à la mode », mais il y a un côté réconfortant dedans. Je souris. J'ai un lit double recouvert d'une housse blanche, une table de chevet où une lampe s'y dresse fièrement, un tiroir pour y serrer des vêtements et un miroir accroché verticalement sur le mur. J'ai juste l'impression d'être chez moi, même si ce n'est pas le cas.

À un moment, je remarque même qu'au lieu d'une fenêtre, il y a une porte coulissante qui mène à un petit balcon, mais un balcon quand même. Je sors dehors en ouvrant la porte. Une voix m'interpelle avant que je ne la ferme.

Live like we want to-Palaye Royal-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant