Live like we want to-Palaye Royal-

Chapitre 61

PDV Trinity

Exactement une semaine s'est passé depuis mon cauchemar. Je frissonne encore en repensant à celui-ci. Il était particulièrement inquiétant. Depuis, j'en ai faits plusieurs. À chaque nuit. Encore et encore. Que ce soit le même cauchemar répété ou bien d'autres histoires de kidnapping ou d'affrontements contre quelqu'un que je ne connais toujours pas. Je me surprends même à repousser mon heure habituelle où je m'en vais me coucher.

Emerson l'a remarqué et, même s'il ne le dit pas, je sais pertinemment que ça l'inquiète beaucoup. Il semble savoir que ça me touche plus que je le prétends, toute cette histoire. Mais il ne m'en glisse pas un mot. Il est juste là quand j'ai besoin de lui. Je veux dire pas juste à ces moments-là... on se voit aussi quand je ne fais pas de cauchemars, mais parfois, il semble penser à d'autres choses quand nous sommes avec les autres que quand nous sommes seuls. J'imagine que c'est son « fonctionnement ». Je lui apprends aussi quelques trucs en Français, puisqu'il a l'air d'adorer ça, mais son accent prononcé me fait rire. Je dois avouer que je trouve ça plutôt mignon. Nous dessinons encore ensemble et il m'amène souvent faire des promenades nocturnes, je crois qu'il sait que ça me manque. Sinon, j'ai commencé à porter de plus en plus le pendentif que je me suis acheté, en sa compagnie, dans la boutique de « vieilles choses ». Ça me rassure et me rappelle que je ne suis plus seule.

Sebastian a continué à me montrer comment jouer de la guitare, bien que je suis plus que nulle. Ça n'a pas l'air de le déranger, au contraire, mais il grimace souvent. Quand nous sommes tous ensemble, il est beaucoup plus distant qu'à notre rencontre. J'avoue que je ne le comprends pas trop sur ce coup, mais je n'aime pas lui faire des remarques de ce genre. Nous ne sommes pas beaucoup proches, mais je sais qu'il est un bon ami sur lequel je peux compter. J'ai juste l'impression qu'il se méfie. De quoi? Je ne sais pas. Mais le résultat est le même. Quand nous sommes seuls, il est très gentil et agréable. Je peux aussi vous dire qu'il fait le meilleur pain perdu de l'univers!

Avec Remington, nous sommes devenus proches et nous avons des délires compréhensibles seulement par nous deux. Entre la chanson qu'on a faite pour sa patate Henri et les deux vestes écrit « fuck » dessus qu'on s'est acheté -ne me demandez pas pourquoi, je ne m'en rappelle même plus moi-même de la raison-, il m'amène souvent à ses endroits préférés de la ville. J'aime bien être avec lui, il est drôle -je dois l'avouer, mais je ne lui dirais jamais, vu sa grosse tête-, impulsif et il adore grimper partout. Donc, j'essaye de le suivre, mais... je ne garantis rien. J'aime aussi avoir des discussions avec lui et faire des débats sur certains groupes de musique -je ne peux pas lui en faire démordre sur My Chemical Romance-. Je ne me sens tout simplement pas à l'aise de lui confier mes problèmes, mais à part ce détail, c'est un hyper bon ami. Et ce n'est pas de sa faute, c'est tout simplement moi qui a un... blocage.

Nous avons visité quelques villes tel que Columbus en Ohio, Pittsburgh en Pennsylvanie et nous sommes en route vers Rochester dans l'état de New-York. Nous sommes supposés arrivés ce soir. Il y a eu plusieurs concerts et aussi des mini-concerts VIP, mais pas beaucoup de ces derniers. J'aime bien les accompagner à ces genre de petits concerts privés. J'ai l'impression que c'est plus intime et vraiment plus simple et... je me retrouve souvent dans un coin, à fermer les yeux et à me laisser guider par leur musique, tout en murmurant les paroles que j'ai apprises par cœur, il y a longtemps.

Parlant de musique, nous avons enfin fini la chanson qui se nomme et se nommera définitivement « Ma Chérie ». Avec Daniel et Andrew, nous avons fini de la composée et de la perfectionner et j'ai appris à un peu plus les connaître. Andrew se fait un peu plus discret, mais il est très drôle et c'est un éternel optimiste, tandis que Daniel... est Daniel. Je ne peux tout simplement pas mieux l'expliquer. Quoi qu'il en soit, je suis un peu déçus que ce projet soit terminé, car il me permettait de me concentrer sur d'autre chose que mes problèmes personnels.