Chapitre 49

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PDV Trinity

Comme quelqu'un qui se serait fait entraîner de force dans un coin par un ex qui est carrément chef d'un gang et qui a déjà pratiqué toutes sortes de violence -physique/psychologique-, je me débat, mais il me plaque plus fort sur le mur. Je retiens mon souffle, en même temps de retenir ma peur qui menace de s'installer sur mon visage.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Clayton?

Je lui ai presque craché cette phrase en français au visage. Pourtant, quelque chose dans son regard m'indique que son but premier n'est pas de me tuée. Une chance? Non, on ne sait jamais avec Clayton... Du moins, il ne va probablement pas m'assassiner aujourd'hui. J'espère. Il me lance sarcastiquement, avec sa voix qui m'avais fait tomber amoureuse de lui dans le passé, mais qui, maintenant, me rappelle un film d'horreur:

- Heureuse de me revoir?

Je fronce les sourcils. Si tu ne l'avais pas deviné avant, non, connard.

Je calcule à une vitesse folle combien de temps les garçons prendront pour comprendre que je suis dans une mauvaise posture... Je change carrément de sujet, décidée à gagner du temps. De toute façon, je ne peux pas trop me débattre avec autre chose que mes mots, dans cette position.

- Déjà, ta soeur n'était pas du tout subtile, alors toi...

Ah! Comment gagner du temps avec Trinity Clark! (Notez le sarcasme) Il appuie encore plus fort sur mon bras, ce qui me fait presque lâcher un cris. Mais je ne veux pas lui donner cette satisfaction, alors je me mords la joue. Je goûte un peu le fer dans ma bouche. Ce mec est horrible. Il chuchote:

- Et toi, tu ne fais aucun effort pour te cacher.

C'est ça le but. Je ne veux pas me caché pour qu'ils puissent me voir. Pour qu'ils puissent le voir. Et parallèlement me retrouver. Il continue de parler.

- Alors, fait un effort, cache-toi.

Au loin, j'entends dans le microphone la voix de Sebastian. Si il a prit la place de Remington, c'est qu'ils savent que j'ai un problème et qu'il faut que quelqu'un divertisse le public pendant cette « mini-pause ». J'espère, du moins. Je suis au minimum soulagé face à cette idée, mais je ne montre rien. Je ferme pendant une seconde les yeux et les ouvre pour qu'il ne se doute de rien. C'est triste à dire, mais je dois l'avouer: je ne peux tout simplement pas gagné contre Clayton face à sa force physique. Peut-être d'une autre façon, mais pas celle-là. J'essaye de contenir du mieux que je peux la rage qui grandit au fond de moi face à cette constatation.

- Pourquoi tu veux autant que je me caches?

Je prends une voix mignonne, trop douce, une voix de faible, une voix fausse. Autant lui laisser croire qu'il a le dessus avant de lui planter un couteau dans le dos. Ou au moins de pouvoir m'enfuir, ça serait un bon début. Il relâche un peu sa prise.

- Je ne veux pas que tu reviennes. Tu as déjà causé trop de merde.

Mon visage reste comme figé. Je ne veux pas exploser maintenant, ça serait une mauvaise idée. Par pitié, que quelqu'un arrive, là, maintenant, ça serait bien. Je regarde par dessus son épaule. Personne. Fuck.

- Est-ce que tu crois vraiment que j'ai envie de revenir?

Il ricane méchamment.

- Non, bien sûr que non. Mais tu as intérêt à ne pas revenir justement.

- Alors, si je dis ce que tu viens de me dire à tes « supérieurs », ils seraient contents, tu crois?

Il blêmit légèrement et soulève plus haut mon bras, qui est déjà très haut. Je me tais subitement en grimaçant. Je ne suis pas sûr de tenir bien longtemps s'il me disloque l'épaule.

Live like we want to-Palaye Royal-Where stories live. Discover now