Chapitre 56

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PDV Trinity

Je me réveille avec un mal de tête atroce. J'enfonce mon dos plus profondément dans le lit et presse un peu plus fort mes paupières pour continuer à dormir, mais les rayons du soleil sont trop forts. Je passe une main sur mon front et masse légèrement mes tempes pour faire passer le bourdonnement dans ma tête. Évidemment, ça ne marche pas, alors, je me lève.

J'ouvre les yeux et je vois que je porte encore les mêmes vêtements qu'hier. Oh... super. J'ouvre le rideau qui sépare le lit du reste de l'autobus et je me lève tout en prenant soin de m'accoter sur le mur, le temps de reprendre le contrôle de mes sens. Je lâche échapper un juron, comprenant que je n'ai plus aucun souvenir de la veille.

- Shit!

J'entends un petit ricanement et je me retourne tout en me massant à nouveau les tempes. Je vois trois visages me regarder. Je plisse les yeux pendant quelques secondes pour m'habituer à la lumière et je leur rends leurs regards. Emerson a levé les yeux de son dessin et a l'air prêt à courir vers moi si, par malheur -et par honte-, je perdrais équilibre et Sebastian attrape des médicaments et s'approche gentiment pour me les donner. Remington, lui... il rit de moi, mais je peux voir une lueur d'inquiétude dans son regard. Il ne voudrait jamais l'avouer.

- Tiens. Tu devrais en prendre.

Je prends le contenant et j'hoche la tête, tout en découvrant le goût pâteux dans ma bouche. J'ai besoin d'eau. Tout de suite. Je marmonne:

- Je dois avoir une sale tête.

Remington éclate à nouveau de rire, mais dit quelque chose, cette fois.

- Oui, je dois l'avouer, mais j'ai déjà vu pire.

C'est supposé être rassurant? Je ne dis rien, mais j'émets une sorte de grognement. Je pourrais me passer de son humour. Je me dirige lentement vers la mini-cuisine et je me prends un verre d'eau. Je le remplis encore, prends deux pilules et les portes à ma bouche. J'avale à nouveau de l'eau. C'est à ce moment que je réalise que j'ai un peu de difficulté à rester en équilibre puisque nous sommes en déplacement. Je pose le verre sur le comptoir et je m'assois sur le dernier banc libre, à côté d'Emerson.

Il me lance un petit regard et je fais un petit signe positif, pour lui signaler que je devrais m'en sortir. Je remets le contenant de médicaments sur le comptoir.

- Merci, Seb.

Il hoche la tête. Je mets mon coude sur le comptoir et je pose ma tête dans la paume de ma main. Je ferme les yeux. Il s'est passé quoi hier? Après le spectacle, il y avait la fête... J'étais probablement où les marches, avec Remington, comme d'habitude... mais comment je suis atterri dans le lit? Je rigole, mais j'arrête. Ils vont me prendre pour une folle. Je suppose que je ne vais pas en mourir, de toute façon. Mon cellulaire sonne dans ma poche de mon short en jeans et je le prends et réponds, tout en me levant.

Conversation téléphonique:

Moi (en français): Bonjour?

Personne ne répond, c'est bizarre. Je fais quelques pas dans la pièce sous trois regards scrutateurs. Je fronce les sourcils. Ce n'est tellement pas le moment. Bon, peut-être que la personne ne m'a pas compris.

Moi (en anglais): Bonjour?

Encore une fois, aucune réponse. Emerson se lève, comme s'il avait compris quelque chose et quand mes yeux croisent les siens, je me fige et je me mets à trembler. C'est pas vrai. Je me retourne subitement et j'entends une voix que je connais que trop bien.

Clayton: Tu n'aurais pas dû répondre.

Je me réveille de mon piètre état d'un coup. Sa voix est un mélange de tristesse et de déception. Je ne comprends pas trop pourquoi, ma gorge est sèche et je n'arrive pas à bien parler.

Live like we want to-Palaye Royal-Where stories live. Discover now