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Bonjour à tous !

Voici les textes pour le thème BOUM ! Qui sait, peut être allez vous avoir peur, où mieux ! Peut être serez vous surpris !

Aller sans plus attendre :

Texte 1 :

Cher journal,


Si je tâche tes belles pages de mon encre aujourd'hui, ce n'est pas pour te raconter mes secrets ou pour te rendre témoin de mon imagination débordante comme je le faisais autrefois, mais pour te faire part du plus grand mystère de ma vie : moi-même. En ce dernier jour, en ces derniers écrits, je vais te marquer de l'histoire de ma vie.

Je suis née il y a 16 ans et déjà là, je n'étais pas comme les autres, je n'arrivais pas à pleurer. Quel comble pour un bébé ! me diriez-vous. Mais c'est véridique, j'étais extrêmement calme, mise à part quand j'avais le malheur d'essayer de pleurer, de me faire entendre. À ce moment-là, mes poumons délaissaient leur fonction, mon souffle se coupait, mon teint devenait blafard, avec une petite touche de bleu sur le bout de mes doigts et je perdais connaissance. Tout cela pour vous dire que mes trois premières années de vie ne furent pas de tout repos.

Puis, vers mes 3 ans est venu le moment tant redouté par ma mère, ma première rentrée à l'école maternelle. Au début, comme pour beaucoup d'autres enfants j'avais le coeur gros, mais cela n'avait pas duré, je m'étais très vite adapté à ce nouveau quotidien. J'étais devenue une petite fille extrêmement curieuse et qui malgré tous les efforts du monde, ne pouvait pas tenir en place plus de 5 minutes. Ces trois années en maternelle furent à mon avis les meilleures car se sont celles dont j'ai le moins de souvenirs. Mais malheureusement, cet épanouissement n'a pas duré. À mon entrée en CP, j'ai commencé à me sentir différente, décalée par rapport aux autres. J'avais du mal à m'adapter aux gens de ma classe, nous n'avions pas les mêmes centres d'intérêt, la même manière de voir le monde. Pendant qu'eux me parlaient du dernier dessin animé à la mode, moi je passais mes journées à regarder des documentaires animaliers. Toutes ces différences ont fait que très vite, je me suis rapprochée des plus grands.

Ensuite est venu le collège, le début d'un cauchemar sans fin dont les séquelles sont plus que persistantes. Entre harcèlement et crise identitaire, j'étais comme une vulgaire barque à la dérive, abîmée par les coups durs de la vie. En effet, j'avais perdu toute confiance en moi, j'étais seule, les autres ne me comprenaient pas et moi non plus... J'essayais par tous les moyens de me faire des amis, mais même en compagnie d'autres personnes, j'étais seule, ils discutaient et moi j'étais spectatrice. Ce fut comme s'il y avait un épais vitrail qui me séparait d'eux. J'ai donc commencé à cultiver une immense haine envers moi-même et à m'enfermer dans ma bulle, dans mon imagination. Une bulle qui a force est devenue une prison et moi une criminelle, accusée d'être qui elle est. Je souffrais à l'intérieur, énormément, et malheureusement, je souffre encore de cette différence. C'est pourquoi j'écris ces derniers mots aujourd'hui, pour faire de vous les témoins de mon combat qui prend fin aujourd'hui, le combat d'une vie pour être qui je suis.

Aujourd'hui je dépose une arme pour en reprendre une autre, le revolver collé sur la tempe droite, je quitte le navire, je perds une bataille, mais pas la guerre.

*********

Après avoir scellé le cadenas de ce carnet, je descendis les escaliers et pris l'arme de service de mon père qui était rangé dans son armoire. Et afin de donner plus de sentiments à cet acte, après avoir remonté les escaliers, je suis entrée dans ma chambre et me suis assise sur mon lit car je voulais que le lieu où sont nés mes rêves et mes pensés soit l'endroit où ils partiront en fumée.

Concours D'écritureWhere stories live. Discover now