Concours D'écriture

A voter !

Gagnant(e) : antoinechev4
Texte 6 !

Cela à été très serré, vos plumes sont justes MAGIQUES ! Bravo à vous tous ! 

Bonjour !

Avant de commencer, je tiens à m'excuser, 4 personnes n'ont pas reçu de corrections depuis le thème Portefeuille. Plusieurs correcteurs ont retroussés leurs manches, je m'en occupe jeudi 2 mars dans l'après midi.

J'ai également 2 jours de retard pour publier vos œuvres, je m'en excuse très sincèrement, le temps défile à une vitesse... Les corrections pour ce thème ne se feront pas avant le 5 mars.

C'est rare qu'une telle organisation m'arrive, mais je ferais au mieux pour que cela se passe mieux les prochaines fois !

Cessons le blabla et commençons !

Texte 1 : @Klaire_DBS

Bonjour, je m'appelle « Doudou », comme beaucoup. J'ai 30 ans. J'appartiens à une petite fille, du nom de Charlotte. Enfin... J'appartenais. Aujourd'hui c'est une adulte, à son tour maman. Je suis un mélange entre un chien et un ours, enfin... J'étais. Aujourd'hui, je ne suis plus qu'un bout de tissu informe. J'ai de la mousse dans mon ventre et un petit grelot. Enfin, j'avais. J'ai perdu mon grelot et ma mousse il y a des années.

J'ai vécu une belle vie bien remplie, de joie, de rire, d'amour, auprès de ma jeune maitresse. Elle m'emmenait partout, j'étais celui qu'elle cherchait lorsqu'elle avait besoin de réconfort. J'en ai séché des larmes ! Ah ! Ça oui. Du premier petit bobo au genou à la première rupture qui brise le cœur, j'ai été là à chacun de ses chagrins, petits ou gros.

Je n'étais pas son premier, non. Il y en a eu deux avant moi. Mais je suis arrivé si tôt dans sa vie qu'elle se souvient à peine des autres. Et, ce qui est sûr, c'est que je suis le dernier. Elle m'aimait tellement qu'elle racontait à toutes ses amies que lorsqu'elle serait vieille, il faudrait absolument m'enterrer avec elle ! Ah ce qu'elle me faisait rire lorsqu'elle disait cela ! Cette promesse d'être éternellement auprès d'elle me réchauffait le cœur.

J'aimerais vous parler de deux de mes meilleurs souvenirs. Ce ne sont pas les plus joyeux, mais ce sont ceux qui montrent l'étendue du lien que nous avions, Charlotte et moi.

Tous les soirs, elle s'endormait en gratouillant la couture de mon pied. Certes, ce n'était pas agréable pour moi, je finissais toujours le pied en morceaux. Mais j'acceptais mon sort, c'était ça la vie de doudou. Et puis, lorsque sa grand-mère nous rendait visite, elle me tendait à elle pour qu'elle me répare. Je suis passé dans les mains de cette vieille femme un bon nombre de fois. Ce n'était jamais une partie de plaisir. Et puis, un beau jour, mémé n'a plus su me réparer ; j'avais été trop abîmé. Ce qui m'amène à mon deuxième souvenir marquant.

Je pensais que les ongles de ma petite maitresse et les aiguilles de sa grand-mère n'étaient pas une mince affaire, c'était avant de rencontrer les crocs de son chien féroce !

Un beau matin, j'ai été oublié sur le canapé tandis que Charlotte avait école. J'ai alors vécu la pire journée de ma vie ! Le caniche de la famille m'a trouvé et n'a fait qu'une bouchée de moi ! Je me revois encore voltiger dans tout le salon, mon corps mis en miette et éparpillé dans toute la pièce. Et soudain, le noir ! Plus rien, à part une odeur horrible. Pendant des heures je suis resté là, sans savoir si je reverrais Charlotte un jour.

Et puis, au loin, sa voix me parvient. Après des heures, me croyant perdu à jamais, la voilà qui me sort du néant et de cette odeur nauséabonde. Elle pleurait. Elle aussi pensait ne jamais me revoir. J'appris, quelques temps après que son grand frère, m'ayant retrouvé au milieu du salon, laissé pour mort par le caniche de la famille, m'avais mis à la poubelle. J'étais tellement abîmé qu'il pensait que Charlotte ne voudrait plus de moi. Mais c'était mal la connaître. Après un tour en machine, j'étais de nouveau au creux de ses bras pour l'aider à s'endormir. Depuis, elle ne m'a plus jamais oublié sur le canapé !