A voter !

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Bonjour à tous !

C'est très rare, mais il n'y a que deux textes ! Il faudra donc voter pour un seul et unique texte.

La plus part ont des examens, d'autres n'ont pas le temps, et le reste ne sont pas inspiré lorsqu'un thème devient un chouilla trop compliqué. Je vous rassure, cet été les thèmes seront plus simple, donc plus accessible à vous tous. ♥ 

Bonne lecture !


Texte 1 : @izbblll

Une nuit d'enfer

Nouveau déménagement. Le cinquième en trois ans. Pour Anya et sa sœur, cela devait être synonyme de nouveau départ, dans une nouvelle ville. Mais cela signifiait surtout perdre tous ses repères et naviguer dans le flou.


- Tu t'y feras. Comme toujours, lui rassura sa sœur en rentrant le dernier carton dans le salon.- Mais tu n'en as pas assez ? De devoir tout recommencer, encore et encore...- Ça va avec le choix de vie qu'on a décidé de mener. - Qu'ils ont choisi de mener, pas nous, rectifia Anya.

Sherin soupira. Sa sœur avait raison. Leurs parents avaient fait un choix, des années auparavant. Celui de quitter leur meute. Mais on ne quitte pas sa famille sans conséquences. Et l'alpha leur avait bien fait comprendre. Désormais sans parents, Anya et Sherin n'avaient connu que la fuite et l'incertitude.

- Nous se sommes plus que toutes les deux Anya, faisons en sorte de ne pas se faire remarquer cette fois.

La première semaine à Dallas fut terrible. Les premiers jours au lycée ne furent pas mieux. Car Anya était le genre de fille qui attirait l'attention. Grande et fine, les cheveux bruns et bouclés, elle dégageait une forte aura. On sentait qu'il valait mieux l'avoir en tant qu'amie plutôt qu'ennemie. Naturellement, les gens se retournaient sur son passage et tout le monde était gentil avec elle. On lui proposait de lui donner les cours du premier trimestre, pour qu'elle puisse tout rattraper, certains voulaient lui faire visiter le lycée, pour qu'elle ne se perde pas dans les longs couloirs du bahut, qui pouvaient ressembler à un labyrinthe. Le midi, ils faisaient en sorte qu'elle ne soit jamais seule. Mais elle ne parlait jamais. A personne. Aussi bien qu'elle fût rapidement oubliée des autres. Mais cela ne la gênait pas, c'est ce qu'elle souhaitait.

Cependant, même si Anya avait fait en sorte de ne pas attirer l'attention, un jeune homme allant au même lycée qu'elle l'avait senti arriver. Lorsqu'il la vit arriver au bahut, il sut ce qu'elle était. Après tout, lui-même était un lycan. Elias devait alors faire en sorte qu'elle soit à leurs côtés, avant qu'elle ne se fasse remarquer par la meute adverse de la ville. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'Anya fuyait déjà un clan.

Elias essaya alors de se rapprocher de la jeune fille. Avec son caractère charmeur, ses yeux noisette et ses cheveux de jais, elle ne lui résistera pas, pensa-t-il. Personne ne lui résistait.

Leur première rencontre fut un midi. Cela faisait plusieurs semaines qu'Anya mangeait seule désormais, écouteurs aux oreilles, sa tête se balançant au rythme de la musique. Elias plaça son plateau en face d'elle :

- La place est libre ? demanda-t-il, sourire blanc aux lèvres.

Anya ne répondit pas, et ne prit pas la peine d'enlever ses écouteurs. Elle retourna à son repas, sans lui accorder plus d'attention. Mais Elias n'était pas du genre à se laisser abattre. Il s'assit alors en face d'elle, comme si de rien n'était. Le repas se passa en silence, et lorsqu'Anya eut fini son plateau, elle se leva et partit, sans un regard vers le jeune homme. C'était bien la première fois que quelqu'un se comportait de la sorte avec lui. Cependant, Elias aimait les challenges.

Leur seconde rencontre fut en cours de gym, plus tard cette semaine-là. Mais encore une fois, ce fut un désastre. Alors qu'elle s'éloignait de lui sans un mot, son ami Israel l'avertit :

- Elle ne parle à personne. Vaux mieux l'éviter, je sens qu'elle ne nous apportera que des problèmes.

Mais Elias ne l'entendait pas de la sorte.

- Tu me connais, je n'abandonnerai pas, répondit-il, le regard toujours dirigé vers la brunette.- C'est bien ça qui me fait peur. On a déjà beaucoup perdu la dernière fois. Si le clan Anylde apprend qu'on essaie de la recruter... on y arrivera pas cette fois. Notre meute ne survivra pas.

Elias balaya ses paroles d'une main. Il savait qu'au contraire, elle serait la réponse à tous leurs problèmes.

Leur troisième rencontre fut à l'arrêt de bus. Ce jour-là, il pleuvait des cordes. Sherin, retenue par son travail, ne pouvait pas venir chercher sa sœur. Anya attendait alors sagement le bus scolaire. Pour faire passer le temps, et à son habitude, elle avait ses écouteurs vissés aux oreilles, la coupant ainsi du monde et n'étant pas dans l'obligation de communiquer avec les autres. Lorsqu'Elias s'assit à ses côtés, elle ne put s'empêcher de souffler bruyamment.

- Dis-moi si je dérange, dit-il en rigolant- Tu déranges, dit-elle froidement.- Je peux savoir ce qui ne va pas chez toi ? J'ai essayé d'être gentil, mais tu n'arrêtes pas de me jeter comme une vieille chaussette pourrit. Je veux dire, je ne te connais pas, j'essaie juste d'être sympa...- Je connais les garçons de ton genre. Sourire charmeur aux lèvres, vous pensez que le monde vous appartient. Mais en réalité, tu n'es qu'un charlatan, dédaigna Anya.- Je vois... laisses-moi au moins l'occasion de te faire changer d'avis.

La jeune fille hésita un instant. A force de rejeter tout le monde, elle s'ennuyait. Et elle adorait s'amuser. Elle tendit alors la main, en signe de paix. Sherin ne sera pas contente.

- Anya. - Enchanté Anya. Moi, c'est Elias, mais la plupart de mes amis m'appelle Eli.

Elle acquiesça, ne sachant que trop faire de cette information.

- Alors, qu'est-ce qui t'amène à Dallas ? Osa-t-il.- Une vengeance.

Elias fit les yeux ronds. Il pensait au début que la jeune fille se moquait d'elle, mais le regard noir qu'elle lançait ne pouvait lui prouver que le contraire.

- Quel genre d'histoire caches-tu ? murmura-t-il- Le genre d'histoires qui te ferait hurler la nuit, répondit-elle, sourire narquois aux lèvres.

Elias ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose, mais le bus qui s'arrêta devant eux l'en empêcha. Il tenta de s'asseoir auprès d'elle. Anya ne dit rien, ce qui encouragea le jeune homme :- Si tu veux faire un peu plus connaissance avec les gens du bahut, un de mes amis, Israel, organise une soirée vendredi soir. Tu es la bienvenue.

Anya pinça ses lèvres et semblait hésiter, mais elle finit par répondre :

- Je ne suis pas le genre de fille que tu croiseras à une fête. - Je prends ça pour un non alors.

Contre toute attente, la brunette avait cédé. Sa sœur avait elle aussi prévu de sortir avec des collègues de travail, et Anya ne voulait pas rester seule. Il lui fallait juste rester discrète.

En entrant dans le salon, elle fut tout de suite submergée par les effluves de transpirations et d'alcool. Des corps se balançaient sur le rythme frénétique de la musique, qui battait ses tympans et couvrait les battements de son cœur. Elle sentit une personne s'approcher d'elle, et cacha un sourire en reprenant une gorgée de sa boisson, fortement alcoolisée.

- Je ne pensais pas que tu serais là.- Je m'ennuyais, dit-elle en haussant les épaules.- Viens, je vais te présenter aux autres, proposa Elias.

Les deux jeunes gens se frayèrent un chemin parmi les corps dansants, et arrivèrent dans le jardin, où s'était rassemblé autour d'une table, un groupe d'adolescents. Alors qu'elle s'approchait d'eux, les têtes se tournèrent rapidement vers elle. Certaines affichées un air menaçant, d'autres étaient intriguées. Anya sentit que quelque chose se préparait.

- Ils n'ont pas l'air très commode tes amis...- T'inquiètes pas, ils ne mordent pas. Enfin, dans la plupart des cas. Tu n'es pas une menace, dis-moi ? demanda le jeune homme, en espérant que le sous-entendu était passé.

Anya secoua négativement la tête. Elias en profita pour prendre sa main et continua son chemin vers ses amis. Sa meute.

- C'est donc elle ? demanda une fille de petite taille. Anya remarqua qu'elle avait exactement les mêmes cheveux et les mêmes yeux qu'Elias.- Du calme sœurette.

Puis il se pencha vers la brunette et murmura :

-  Je te laisse te présenter.

Anya le regarda droit dans les yeux. A quoi jouait-il ? Devrait-elle se sentir en danger ? Mais Elias serra sa main, essayant de lui faire comprendre qu'il ne lui voulait aucun mal.

- Pourquoi n'es-tu pas avec ta meute ? balança Israel.

Anya reprit ses esprits et sourit à sa remarque.

- Longue histoire. Et crois, moi, tu ne veux pas être mêlé à ça.- Sur ce point, on est d'accord. - Israel, tenta Elias, mais ce dernier ne le laissa pas terminer.- Je ne veux pas de problèmes. Et un lycan sans sa meute, c'est source d'ennuis.- Tu avais dit que tu considérerais la possibilité qu'elle nous rejoigne, s'emporta Elias.- C'est pour ça que tu m'as fait venir ? s'indigna la brunette- Tu penses peut-être que tu es seule, mais un lycan seule ne peut se défendre sans aide indéfiniment. C'est dans notre nature, on se doit d'être plusieurs pour survivre.- J'ai ma sœur. Et on s'en sort très bien, merci.

Sur ces mots, Anya lui tourna le dos et partit. Elle ne faisait pas vraiment attention à ce qui se passait autour d'elle et bousculait tout le monde sur son passage. Lorsqu'elle fut près de la porte d'entrée, son corps entra en collision avec le dos d'une personne qui la dépassait de plusieurs centimètres. Alors qu'elle allait s'excuser, le jeune homme se retourna :

- Regardez donc qui est ici.- Eloigne toi d'elle.

Anya se retourna et vit Elias s'approcher, suivit de près par sa sœur et Israel.

- Tu ne dis pas bonjour ? demanda alors l'inconnu- Tu n'as rien à faire ici Ryan.- Tu n'es pas drôle, tu organises une fête et tu ne penses même pas à inviter ton vieil ami.- Tu n'as plus rien à voir avec nous depuis que tu as rejoint sa meute, grogna Israel.

Anya sentait que les choses allaient déraper. Il fallait absolument qu'elle quitte les lieux avant qu'elle ne soit prise à partie. Cependant, du mouvement vers sa droite attira son attention.

- J'ai appris qu'un autre lycan, sans meute, était arrivée en ville. Je me devais juste de vérifier l'info, dit le dénommé Ryan en s'approchant d'Anya.

Toujours sur ses gardes, la jeune fille recula :

- Je ne suis pas intéressée.- Je me doutais de ta réponse, répondit-il. Mais je tiens à te dire que tu as choisi le mauvais clan.

Un sourire malsain ornait son visage. Anya se figea. Sa tête lui hurlait de courir, s'éloigner du lieu de massacre qu'allait devenir cette fête, mais son corps ne répondait pas. Et tout s'enchaîna très rapidement. Une première vitre se brisa. Puis des cris. Des corps tombaient. Du sang couvrait le sol. Sans prévenir, Ryan se jeta sur elle. Anya n'eut pas le temps de réagir qu'il se trouvait déjà au-dessus d'elle, les mains sur son cou, les griffes plantées dans sa peau. Alors que l'air commençait à lui manquer, elle distingua au travers de sa vision floue le corps de Ryan projeté de l'autre côté de la pièce. Anya se rassit rapidement, trop rapidement. Elle eut l'impression que tout tanguait autour d'elle. Et lorsqu'elle releva la tête, ses yeux tombèrent sur Elias. Derrière lui, d'autres lycans se battaient entre eux, et des corps gisaient sur le sol. Anya savait qu'au milieu des lycans se trouvaient aussi des humains.

- Anya, reprends-toi ! cria Elias. On a besoin de toi.

La jeune fille tourna la tête vers Ryan qui se battait à présent avec Israel. Il avait choisi de la protéger, de venir à son secours.

- J'ai besoin de ton accord, ordonna Elias. Choisis-tu de nous rejoindre ? - Ai-je le choix ?- On a toujours le choix. Il s'agit juste de faire le bon au bon moment.

La jeune fille voulait survivre. Elle savait alors quelle devait être sa réponse. Dans quel camp elle devait se ranger. Résignée, Anya tendit sa main :

- Tu peux me compter parmi les vôtres. 












Texte 2 : 

De l'un vers l'autre


Assise sur une chaise parmi eux, nos regards se croisent, les sourires s'installent et par-dessus tout, le stress monte. Tout âge se trouve devant moi, allant de vingt à soixante-dix ans. Je me sens intruse, je me sens en minorité, différente, et pas à ma place.

Chacun s'exprime avec tant de finesse, de culture, de maturité... Je ne sais pas ce que je fais là.

- C'est à ton tour.

Je panique, mes mains sont moites, mes feuilles gondolent, mes lèvres tremblent, jamais je n'arriverais à prononcer un mot. Ils me regardent confiant, prêt à m'aider à me complimenter, et pourtant je sais que mon travail est loin d'être beau et plus encore « parfait ». Un premier mot, une première phrase, je n'ose plus lever les yeux et les observer le temps d'un court instant.

Je déballe ces phrases tel un fardeau sur lequel on bafouille pour s'en débarrasser. J'accélère, j'oublie des phrases, je veux en finir, et c'est la fin. Aucun titre, aucun nom d'auteur n'a été cité, simplement un texte bafoué par mon stress, par mon manque de confiance et peut-être même mon manque de talent.

La tête baissée vers le sol, j'entends des applaudissements, puis soudainement un « bravo ». Les yeux dans les yeux, je vois leurs lueurs brillantes, comme un début de larme ... alors je les ai vraiment touchés en plein cœur ? Mon écrit est vraiment plein d'émotions ? Je ne suis pas la seule à pleurer pour des mots ?

Pas tout à fait sûr de moi, j'hésite, puis commence la conversation. J'ai besoin de comprendre pourquoi cela les touches, pourquoi un long silence suivis de leurs appréciations... pourquoi ils ont aimés tout simplement.

Quelques heures passent, les conseils se distribuent, les aides s'empilent, leurs connaissances se multiplient dans ma tête, ils sont si généreux avec moi. Il y a bien longtemps que je n'ai pas été soutenue ainsi, ils ont confiance en moi, ils voient un talent que moi je ne distingue pas, ils vont me pousser au meilleur de moi-même, ce serait fou de réussir.

Réussir en ne partant de rien.

Les journées se déroulent, les semaines passent à une vitesse, grâce à eux, à leurs petits réseaux de passionnés, mon manuscrit à trouver refuge dans les bras d'une correctrice merveilleuse, remplie d'attention et de patience. Grâce à elle, à ses connaissances, j'ai appris énormément, mais surtout, j'ai eu la chance d'avoir été aiguillée vers un éditeur pour les jeunes talents.

On oublie souvent à quel point les petites associations sont importantes ainsi que les groupes de paroles, mais sans eux, sans leurs nombres incalculables de connaissances parfois on serait perdu. Il suffit d'un ami, qui lui à un ami et qui lui connaît du monde pour finalement trouver chaussure à son pied et se faire projeter vers la lumière.





Et voilà, le prochain thème arrive bientôt !

Bonne journée, 


Lauwern

Concours D'écritureWo Geschichten leben. Entdecke jetzt