𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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⚠️ Mots et sujets pouvant choquer la sensibilité des plus jeunes ⚠️

/// PDV KILARI

Je claquais la porte, vidée de toute énergie.

« - Je suis rentrée.

- Déjà ? Ne deviez-vous pas manger ensemble ?

- C'est ce que l'on a fait, je ne me sentais simplement pas très bien, je suis donc rentrée.

- D'accord, répondit ma mère, c'est vrai que tu es très pâle d'un coup.

- Ma tête tourne et mon corps est faible, ma vision se trouble.

- Pose ton bras sur mes épaules, tu es en train de faire un malaise.

Devant moi, des formes grisâtres dansaient les unes avec les autres, la voix de ma mère n'était plus qu'un lointain écho et le poids de mon corps était devenu bien trop important pour tenir debout.

Je sentis mon corps basculer en avant et mon visage se heurter au canapé.

***
Flashback
***

Il riait, criait et gémissait.
Sa main sur ma bouche, il intensifiait ses va-et-vient, sans une once de pitié, tel un animal jouant avec sa proie avant de la dévorer.
Mes larmes étaient absentes, le souffle m'était coupé, mon corps dans l'urgence.
Il m'embrassait, essayant de me convaincre que cet acte est simplement de l'amour.

Je le suppliais d'arrêter, mon corps était enfin à sa limite.

- Je ne crois pas t'avoir fait comprendre que j'avais fini, quelle impatience..

Et comme pour me punir, il recommençait, plus fort, encore plus violemment, pendant des minutes semblables à des heures.

***

Mon esprit était vide, mon corps comme débarrassé d'un poids insupportable.
Tout autour de moi semblait irréel, comme sorti d'un rêve, mes sens me trompaient, des bruits distordus et des voix lointaines.
Le calme, un repos de la conscience, où seul l'inconscient est au commandes. Le "je" n'existe plus, rien ne dépend plus de moi.
Durant une durée indéterminée, cet état de détachement était mon seul partenaire.

Soudain, des sons de plus en plus forts faisaient leur apparition, une reprise en main du corps, les yeux fermés mais désireux de liberté.

Éblouie par une lumière vive projetée sur mon visage, j'étais accueillie par une voix familière.

- Enfin, j'étais si inquiète. »

Était-ce réellement Akari ? Comment aurait-elle su que j'étais ici ?
Je frissonnais, son inquiétude m'était douloureuse.
Elle posait délicatement sa main sur la mienne.
Avec mon amie à mes côtés, un sentiment de sécurité vint m'entourer, elle était la personne dont j'avais besoin.