𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV KILARI

La danse était finie.
Je lâchais sa main tandis qu'elle se dirigeait à nouveau vers sa chaise. J'avais réussi. Réussi à danser avec Akari. Ce moment était gravé dans ma mémoire, la sensation de son corps contre le mien, ses regards furtifs dans ma direction, son coeur battant la chamade à travers sa robe, tout ceci était trop beau pour être vrai. L'avoir eu en ma possession pendant quelques minutes m'avait suffit, elle pouvait retourner voir son copain désormais.

Maintenant seule et encore en plein rêve, je me dirigeais sur le toit de l'école afin de pouvoir réfléchir à ce qu'il venait de se passer. Une fois arrivée, je m'allongeais afin de contempler les étoiles désormais moins brillantes que mon amie ce soir.

Pourquoi ? Pourquoi Akari a-t-elle décidé de danser avec moi ? Pourquoi n'était-elle pas avec Riyusaki ? Pourquoi avait-il besoin de parler avec Mida ? Comment allais je faire pour éviter mon beau-père ce soir ?
Toutes ces questions tourbillonnaient dans ma tête à une vitesse folle.
C'est pourquoi, je n'avais même pas remarqué Akari, allongée à côté de moi, regardant le ciel étoilé, sans un bruit.

«Akari ?! Mais que fais-tu ici ?! M'écrivais je alors, la faisant sursauter.

- J'ai cru que tu allais sauter du toit donc je suis venue vérifier.

- Encore une fois tu me prouve que tu es mauvaise pour trouver des excuses, dis-je en riant légèrement.

- Tu as raison, je voulais juste te voir.

- Une raison en particulier ?

- Je ne comprends pas, murmura t-elle un air contrarié, quoi que je fasse, ça en revient toujours à toi. Comme si je ne pouvais vivre sans que tu ne sois présente. J'aimerais que ça ne soit pas le cas mais à chaque fois c'est ton nom qui revient en premier. J'ai blessé Riyu à cause de ça et je m'en veux terriblement.

- Akari, c'est donc pour ça que tu étais toute seule ce soir. Je suis vraiment désolée, du plus profond de mon coeur.

- Ce n'est pas ta faute. Je crois que c'est surtout le fait que tu me manques énormément qui me fait mal.

- Mais tu me manques aussi, saches le.

- Alors pourquoi restes-tu avec Mida au lieu de moi ?! Balança t-elle sans même se rendre compte qu'elle criait, les yeux légèrement humides.

- Parce que tu m'as abandonnée pour Riyu.
Et je me sentais seule, horriblement seule sans toi. Tu n'avais pas remarqué mais, tu m'avais complètement écartée de ta vie.

Elle ne répondit pas. Seuls des sanglots se firent entendre. Je me relevais, à quatre pattes, mon visage au dessus du sien.
C'est à ce moment là que je fis le mauvais choix, que je ne pû jamais oublier.
Sans même réfléchir, je posais mes lèvres sur les siennes, dans un baiser passionné.
Elle ne résista pas, ferma les yeux et le prolongea même. Ceci fait, elle se leva et partit sans un mot ni même un regard.

Des larmes roulèrent sur mes joues, encore rouges de honte. Je regrettais. Je n'aurais jamais dû l'embrasser. C'était sur le coup de l'émotion, un élan d'espoir. Elle était si belle, et ses paroles si touchantes, je suis si bête.

***

Mida arriva peu après.
On discuta un très long moment, se racontant chacune notre tour ce qu'il s'était passé ce soir.

- Finalement, on a toutes les deux eu une soirée riche en émotion, dis-moi, déclara ma confidente pour me remonter le moral. J'allais rentrer chez moi, la soirée ne m'intéresse plus, on part ensemble ?

- Je ne vais pas rentrer ce soir, vas-y seule.

- Quoi ? Mais qu'est ce que tu racontes ? Pourquoi tu ne rentrerais pas chez toi ?

- Je ne peux pas en parler, mais je ne peux pas dormir chez moi ce soir. Je vais sûrement me balader jusqu'à que le soleil se lève.

- Ça c'est hors de question, c'est beaucoup trop dangereux, ordonna alors Mida, confuse. Si tu veux, tu peux venir dormir chez moi.

- Non, ça ne se fait pas. Ta famille ne voudra sûrement pas et c'est normal.

- Mes parents sont partis en voyage d'affaires et je n'ai aucun frères et soeur. Personne ne se rendra compte que j'ai invité quelqu'un. Alors, ça te va ? Je ne t'obligerais pas non plus à me raconter pourquoi tu fais ça.

- Alors j'accepte. Merci du fond du cœur Mida, tu ne peux même pas imaginer l'aide que tu m'apportes.