𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV MIDA

Après avoir fini notre danse, nous décidions d'aller nous coucher.

« Bon, tu dormiras dans mon lit et moi sur le canapé, tu es mon invitée tout de même, déclarais-je en préparant les immenses draps du lit deux places dans lesquels elle allait dormir.

- Mida, je crois que ça serait mieux si tu étais avec moi, je ne veux pas dormir toute seule.

Le rouge me montait aux joues à une vitesse folle. Kilari voulait partager le même lit que moi. Ceci peut paraître anodin entre deux amies mais je ne sais pas pourquoi, je ne pouvais m'empêcher d'être gênée.

- Dans ce cas, je dormirais avec toi, mais seulement parce que tu es une froussarde qui a peur de dormir seule, balançais-je tout en essayant d'éviter son regard.

***

Une heure après.
Kilari étant arrivée chez moi sans aucunes affaires, je lui avais prêté une de mes tenues de nuit. Elle était là, dans mon lit avec comme seuls vêtements un short en dentelle violet et le débardeur qui allait avec.
Mon coeur battait la chamade et mon esprit s'embrouillait juste à la vue de celle qui partagerait ma nuit.

Tellement de choses s'étaient passées ce soir.
Tellement d'émotions m'avaient parcourues, bonnes comme mauvaises. Tellement de sentiments que j'ai dû retenir pour éviter de souffrir.

C'est alors que me revint la proposition de Riyu, ce dont j'avais toujours rêvé était maintenant à ma portée, la personne que j'aimais depuis des années voulait partager un morceau de se vie avec moi.
Cependant, un sentiment étrange me frappa en plein coeur alors que j'essayais de trouver un sens à tout ceci : Il ne me voulait pas pour la personne que je représentais, il ne voulait qu'un corps avec lequel jouer.

Je me retournais vers Kilari, allongée, me tournant le dos, et posais honteusement ma main sur son bras.

- Es-tu amoureuse d'Akari ? susurrais-je avec appréhension à cette dernière, la faisant se retourner avec surprise.

Il me suffit de voir son expression pour comprendre que c'était le cas. Elle ne le dira jamais mais son comportement la trahit.
Une pointe d'amertume se nicha au fond de mon coeur, rendant cette discussion désagréable.

- Et toi, aimes-tu toujours Riyusaki ?

- Je n'en sais rien à vrai dire. C'est mon premier grand amour, un amour beau mais si dangereux. Une rose magnifique aux épines létales.

- Pourquoi faut-il que les plus belles choses soient les plus complexes à comprendre ? murmura t-elle comme si la question ne devait être posée à voix haute.

- Tu sais, je rêve souvent de Riyu. Des rêves à la sensation douce-amère. Je l'imagine allongé, à mes côtés, silencieusement, profitant du moment présent.

- Mais finalement c'est à côté de moi que tu te retrouves.

- Si je ferme les yeux, il est facile d'imaginer que c'est Riyu maintenant, rétorquais-je tout en riant.

C'est alors que me vint une idée.
Celle-ci était plus que toxique mais aussi excitante que dangereuse.

- Ferme les yeux toi aussi. Dis toi que tu es allongée à côté d'Akari, comme lors de vos nombreuses soirées pyjama.

Elle s'exécuta, laissant nos deux esprits se jouer de nous. Aucune de nous deux ne voulait arrêter ce moment, nos yeux toujours clos. Mais ce n'était pas assez.
La chaleur de mon nouveau partenaire de lit m'attirait tel un aimant, mon corps réclamant le sien pour la première et dernière fois.

- Je suis seule. Je déteste être seule. Être seule me fait me sentir vide, murmurais-je tout en rapprochant mon corps du sien. Si le seul moyen de ne plus l'être est de me mentir, alors je me créerais le plus beau des mensonges.