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/// PDV MIDA

Sans retenue, je crachais par terre tout en essuyant ma bouche désormais salie.

« Tu avais donc raison, ce n'était pas un mensonge.

- Je te l'avais dit.

Riyu pâlit instantanément alors que sa copine avançait avec lenteur auprès de lui, un regard transperçant au visage.

- C'est marrant, c'est la première fois que je ressens ça, déclara avec amusement Akari, du dégoût avec une pointe de soulagement.

- Ce n'est pas ce que tu crois ! Mida est la seule coupable, c'est elle qui m'a tendu ce piège ! J'ai cédé car j'ai été forcé à le faire, je ne suis qu'un homme, j'ai été manipulé !

- Pars, ta présence même suffit à me rendre malade, ordonna-t-elle tout en désignant la porte avec autorité.

- Mais, Akari...

- Merci de ta coopération Riyu, maintenant tu dégages, coupais-je en lui claquant la porte au nez.

Je me retournais et vis une Akari en pleurs effondrée au milieu du salon. La pièce était désormais gelée, contrastant avec la chaleur présente il y avait encore quelques minutes.

- Je suis désolée, murmurais-je au creux de son oreille tandis que je l'aidais à se relever afin qu'elle aille s'assoir sur le canapé.

- Merci beaucoup, je t'en suis reconnaissante.

Elle posa délicatement sa tête sur mon épaule, les larmes coulant le long de son visage. Je ne saurais sans doute pas dire combien de temps nous sommes restées là, mais je ne m'étais étrangement jamais sentie aussi bien. Telles des chaînes désormais brisées, je me sentais libre, libérée de toute ces années d'attachement à une personne n'en valant pas la peine. Cette lourde page était définitivement tournée, et j'acceptais cette nouvelle avec plaisir.

- Je sais que tu ne m'apprécies pas vraiment mais, veux-tu rester là ce soir ? Ici, même si tu pleures ta famille ne sera pas là pour t'embêter.

- Je retire ce que j'ai pu penser, tu n'es finalement pas le genre de personne que Riyu m'avait décrite. Si ça ne te dérange pas, j'accepte ton invitation, ça nous permettra de faire réellement connaissance cette fois-ci, expliqua-t-elle en essuyant ses yeux pour la dixième fois durant cette minute.

- Je vais commencer à préparer le repas, en attendant je te laisse prendre ta douche en première.

Après la visite de l'appartement et lui avoir prêté des vêtements pour la nuit, je me dirigeais dans la cuisine pour commencer les préparatifs, espérant que le résultat soit potable.

Environ une vingtaine de minutes plus tard, l'odeur de la pizza récemment livrée se fit sentir à travers tout le logis. Lorsque l'on se sent mal, rien de mieux que du gras et des sodas. Soudain, la voix d'Akari me coupa dans mes pensées, elle se tenait là, avec dans ses mains, des vêtements froissés.

- C'est la robe de bal de Kilari, je me trompe ?

- Oui c'est bien ça, approuvais-je en rougissant.

- Que fait-elle ici ?

- Elle a passé la nuit après le bal chez moi.

- Pourquoi ?

- Je n'ai eu malheureusement aucune explication, elle allait passer la nuit dehors si elle n'était pas venue ici.

- Je ne la comprends vraiment pas parfois, elle cache quelque chose mais ne veut en parler à personne alors que nous ne voulons que l'aider.

- Il faudrait trouver ce qu'il se passe, déclarais-je alors qu'un élan d'espoir me parcourait, nous devons faire quelque chose.

- Tu tiens beaucoup à elle, dis-moi. Votre amitié est assez admirable, à moins que ça ne soit plus ? Questionna-t-elle tout en haussant un sourcil.

- J'aurais aimé. Mais son coeur est déjà prit et aucun de mes actes n'aurait pu y changer quelque chose.

Elle fit tomber les vêtements au sol, abasourdie.

- Kilari est amoureuse ? Hurla-t-elle avec stupeur, tout en se pinçant le bras comme pour vérifier que mes propos étaient bien réels.

- Oui.

- Qui est donc cette personne ?

- Je n'en sais rien, je suis désolée. »

𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]Where stories live. Discover now