𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV KILARI

Nous marchions à travers les couloirs vide avec comme seul partenaire l'angoisse. Des sueurs froides coulaient le long de mon visage, mon coeur allait sortir de ma poitrine et ma respiration se saccadait.
Mida marchait loin devant moi, le claquement de ses talons sur le sol était le seul réel bruit me ramenant à la réalité.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à la raison de sa soudaine haine envers moi, l'agressivité n'était pas son comportement habituel le peu de fois où nous avions parlé ensemble.
Je courais à travers le couloir afin de la rejoindre et me plaçais devant elle.

- J'aimerais que tu m'expliques pourquoi tu as agi de la sorte avec moi.

- Crois-tu vraiment que c'est le moment d'avoir ce genre de discussion ?

- Oui, j'ai besoin de connaître les raisons de ta haine envers moi.

- Je n'ai ni l'envie ni le temps de t'expliquer.

Arrivées devant le bureau du directeur, Mida s'éclaircit la gorge et se décida à toquer.

Nous tombons sur sa secrétaire, nous expliquant que celui-ci était en réunion et nous indiquant des chaises sur lesquelles patienter.

Désormais assises, je remarquais la jambe de Mida bouger frénétiquement comme pour se libérer du stress. Son visage était fermé et son regard plongé dans le vide.

- Peux-tu maintenant me dire ce qui ne va pas ?

- Pourquoi vouloir tant savoir ?

- La curiosité sans doute, mêlée à une certaine incompréhension.

- Tu veux connaître le problème ?

- Oui, répondis-je presque instantanément.

- Ton amie Akari.

Je me tournais vers elle et la fixais avec confusion.

- Quel est le rapport ?

- Je pensais pourtant que ça sautait aux yeux.

- Il faut croire que non.

Cette dernière se tourna sur sa chaise, ne me laissant voir que son dos.

- Elle m'a volé Riyu.

- Tu veux dire que tu avais des sentiments pour lui ? M'exclamais-je avec surprise tout en la fixant d'autant plus intensément.

- Bien sûr, depuis tant d'années que je ne me souviens plus de depuis quand ceux-ci ont commencés.

Ses joues devinrent rouge et ses yeux n'arrivaient plus à se battre contre les miens. Soudain, une larme fine se mit à couler le long de son visage.

- Je comprends mieux, ce sentiment de trahison doit-être terrible.

- Je ne te le fais pas dire.

- Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu m'en veux, je n'ai rien à voir avec leur couple.

- Bien sûr que si, tu es sa meilleure amie, tu dois sûrement être ravie pour elle et la soutenir coûte que coûte.

Tout en la fixant, un sourire me monta au visage, suivi ensuite par un éclat de rire.

- Tu vas bien ? Demanda-t-elle tout en essuyant du coin de sa manche ses yeux désormais rougis.

- Plutôt mourir que soutenir leur relation.

- Je suis sincèrement perdue, pourquoi ?

- Plus le temps passe et plus j'ai ce sentiment désagréable de perdre ma meilleure amie, leur relation n'est pour moi que malheur.

- Je vois.

Quelques secondes plus tard, elle me tendit la main, un sourire timide au visage.

- Désolée pour tout à l'heure, j'ai vraiment agi bêtement.

Je lui serrais la main en retour.

- C'est oublié, je n'arrive pas à t'en vouloir.

- Merci beaucoup.

Soudain, elle se tourna brusquement vers moi avant de serrer ma main encore plus fort.

- Ça veut donc dire qu'aucune de nous deux soutien cette relation ?

- C'est ça, répondis-je tout en essayant de retirer ma main des siennes.

- Alors pourquoi ne pas essayer de les récupérer ?

- Tu rigoles ? Ils vont nous détester.

- C'est pour ça qu'il faut agir de façon à ce que personne ne se rende compte de nos actes.

- Alors essayons, je suis prête à essayer si je peux récupérer mon amie.

Alors que nous discutions, le directeur nous fit signe de le rejoindre dans son bureau.

***

Une heure après, nous sortions.
Au vu de notre comportement très calme, de l'état de notre dossier et de nos notes, il ne nous fit la morale que très légèrement et discuta avec nous des règles de l'école.

En sortant, Mida m'attrapa le bras, me coupant dans mon élan.

- Penses-tu que l'on pourrait manger ensemble ce midi ?

- Oui, bien sûr.

- J'espère simplement que Riyu et Akari ne nous verront pas

- À nous d'être discrètes.