𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV KILARI 

19h10. 
Nous arrivions devant le lycée, Mida tenant fermement mon bras tandis qu'elle prenait de longues respirations afin de contrôler son stress. La musique se faisait entendre à travers toute la ville et les lumières perçaient la noirceur de la nuit.

Mida me regarda et me fit un sourire avant d'entrer d'un pas assuré dans l'enceinte du lycée. À notre passage, les élèves se retournèrent et on pouvait entendre de nombreux chuchotements d'admiration. Mida, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, n'hésitait pas à remercier chaleureusement chaque personne la complimentant. Les regards furent ensuite posés sur moi, je souriais et me pressais de rejoindre le centre de la salle.

Mida attrapa mon bras avec vigueur avant de poser ses mains sur mes épaules et de faire quelques sauts, m'entraînant avec elle.

« Tu avais raison, je crois que nous avons fait bonne impression !

- Je ne pensais pas que notre arrivée susciterait autant de bruit pour être honnête.

- Il ne nous reste plus qu'à connaître les réactions de Riyu et d'Akari, déclara Mida avec impatience.

- Tu n'as pas oublié quelque chose ? 

- Quoi donc ? 

- Notre entrainement de danse ! C'est le grand soir, on doit montrer tout ce qu'on a appris, répliquais-je tout en la fixant pour obtenir son approbation. 

Elle ne prit pas le temps de me répondre, trop occupée à chercher du regard Riyusaki et Akari. Alors que mes yeux se perdaient dans la foule d'élèves, ils se posèrent quelques secondes plus tard sur mon amie, seule et l'air triste. Presque instinctivement, je prenais le bras de Mida et celle-ci fut tellement surprise par ce geste brusque qu'elle dû se rattraper à moi pour ne pas finir par terre.

Comme pour me conforter dans mon action et à la demande de nombreuses personnes, la musique tant attendue arriva. Tous étaient à la recherche d'un partenaire de danse comme le veut la tradition. Mida ne fit pas exception. Elle posa sa main sur le bas de mon dos afin de rapprocher nos deux corps. Je sentais son souffle chaud sur ma peau et son coeur battre a travers ses vêtements. Sa main prit la mienne tandis qu'elle positionnait de manière à commencer la danse.

- Oh, tu comptes guider la danse ce soir ? Tu es devenu bien plus entreprenante, dis-moi, remarquais-je afin de la taquiner, un sourire narquois aux lèvres.

- On dirait bien, on se demande à qui revient la faute, balança-t-elle en riant avec gêne.

Je lui fis signe de se taire et l'entraînais selon mon rythme. Ma respiration s'accélérait sans même que je ne sache si c'était sous le coup de l'émotion ou bien de la fatigue.
Mida me tenait fermement comme si elle avait peur qu'on me vole.

Soudain, sorti de nulle part, Riyu déposa sa main sur l'épaule de Mida, encore en pleine danse. Il s'approcha de son oreille et lui chuchota des mots qui la firent pâlir instantanément. Elle desserra son étreinte, chuchota un "désolée" puis suivit Riyusaki à travers les couloirs de l'école.

- Je crois bien que je suis seule maintenant, j'imagine que je devrais l'attendre.

Je marchais en direction du siège le plus proche quand quelqu'un prit violemment mon bras pour m'entraîner sur la piste à nouveau. Mon coeur rata un battement quand je vis de qui il s'agissait. Akari, une expression indescriptible au visage se tenait devant moi.

- J'ai misé beaucoup sur cette soirée, je veux au moins avoir dansé avec quelqu'un, je ne supporterais pas d'avoir passé tout le bal sur cette chaise.

Je ne lui posais aucune question et pris sa main dans la mienne dans un silence presque religieux. Elle fit de même et plaça la sienne sur mon épaule.

Ses yeux profonds me fixant intensément de haut en bas ne me dérangeaient plus. Ce qui me fit frissonner de tout mon corps était de remarquer à quel point ma main s'adaptait à la perfection à la sienne, comme si nous étions moulées l'une pour l'autre.

Plus je la regardais, plus ma rancoeur envers elle disparaissait. Je me fichais désormais du mal qu'elle m'avait fait, c'était notre moment, elle et moi. Rien au monde n'aurait pu le gâcher.

Ce soir, elle était si ... Je ne peux même pas la décrire, un beauté ineffable. Je pourrais l'admirer durant des heures. Elle est si magnifique alors qu'elle n'essaye même pas de l'être. Son sourire, son rire, son nez, ses longs cheveux noirs virevoltant au gré de notre danse, tout chez elle est si parfait. Et que je ne commence même pas à parler de ses yeux, bleus avec quelques pointes de gris et des tâches d'or. Même être à côté d'elle me rend heureuse et à l'aise. Sa robe noire était comme conçue pour elle, pour rajouter encore plus d'éclat à sa personne, ses bijoux la faisant briller de mille feux, encore plus qu'elle ne le fait naturellement.
Mon coeur se serrait à chaque regard que je lui portais, ce sentiment nouveau était particulièrement agréable mais surprenant.
Ma meilleure amie. Je ne pourrais jamais la décrire comme elle le mérite.