𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV AKARI

Alors que je dormais, mon téléphone vibra.
C'était Riyu qui m'appelait, je lui avais expliqué que j'avais du mal à me réveiller le matin, il avait donc décidé qu'il m'aiderait en m'appelant. Difficilement, je sortis de mon lit et pris mes habits. Les uns après les autres, mes sous-vêtements ainsi que mon pyjama furent projetés au sol. Je fermais la porte de la douche et allumais l'eau. La chaleur me fit vite oublier toutes les vives émotions de ces derniers temps.

***

Après avoir dit au revoir à ma mère et pris le croissant posé sur la table je mis mes chaussures et fermais la porte. À mon grand étonnement, je n'avais reçu aucun message de Kilari qui s'impatientait de mon retard.
Je descendais les escaliers, le sourire aux lèvres, contente de revoir ma meilleure amie. Je poussais la porte du hall et regardais les alentours de mon immeuble.
En moins d'une seconde mon visage se figea.
Elle n'était pas là, elle ne m'avais pas attendu, elle qui tenait à coeur ce rendez-vous matinal.

Il ne me restait que très peu de temps avant d'être en retard, m'obligeant à courir, à mon plus grand malheur. Je devais la trouver, lui parler, la prendre dans mes bras, retrouver sa présence à mes côtés.

Quelques minutes plus tard, j'étais arrivée au lycée, essoufflée et les joues rougies par l'effort. Un mouvement de foule avait lieu au fond de la cour, poussant ma curiosité à s'approcher et se faufiler à travers les nombreux élèves afin de connaître l'identité de cette personne. Mon regard se posa sur elle avant qu'une vague d'émotions ne vienne me submerger, les larmes me montant presque instantanément aux yeux.
Elle prenait dans ses bras de nombreuses personnes, toutes plus heureuses les unes que les autres de la revoir. Ils lui faisaient part des nouveaux ragots, lui demandaient des nouvelles et accaparaient son attention

Alors que je m'approchais d'elle je sentis une main se poser sur mon épaule, celle-ci semblait avoir compris mon ressenti actuel.
Instinctivement, je pris cette personne dans mes bras, qui me serra en retour.

« Elle ne m'a pas attendu ni même parlé ce matin.

- Tu lui a fait quelque chose pour qu'elle t'en veuille ? Dit-il, un air soucieux au visage.

- Je ne crois pas, c'est pour celà que je suis d'autant plus contrariée.

Alors que je me retournais pour aller lui parler, celle-ci était face à moi, serrant les dents.

- Salut Akari, je suis contente de te revoir.

- J'ai tellement de choses à te dire, quel plaisir de te revoir au lycée, nous allons pouvoir discuter aujourd'hui.

Mais sans même me laisser finir ma phrase, elle se retourna et parti en direction des couloirs de la classe. Perdue, je ne pu m'empêcher de la poursuivre, cette incompréhension me devenant anxiogène.

Elle avait pris beaucoup d'avance sur moi, je devais donc la retrouver à travers ce labyrinthe de couloirs.
Soudain, j'entendis un pas familier ainsi qu'un autre le suivant bien plus loin et beaucoup plus discrètement.
La curiosité me frappait en plein cœur.
Je me cachais donc dans un renfoncement du mur pour avoir une vue sur le couloir, espérant ne pas être remarquée
Kilari était face à son casier, l'air concentré à retrouver ses bonnes habitudes scolaires.
Cachée dans l'ombre, une fille bien plus jeune qu'elle apparu, les joues rouges et le visage baissé.
Elle l'appela pour lui faire face, leur différence de taille facilement remarquable.
Son corps frêle tremblait légèrement et ses cheveux longs lui cachait une bonne moitié du visage.

- B-Bonjour Kilari, bafouilla la jeune fille tout en essayant de cacher sa gêne.

- Salut, tu as besoin de quelque chose ? Dit-elle en prenant le sourire le plus chaleureux et doux qu'elle puisse.

- Oui... Kilari, je.. je..

- Prends ton temps, ne t'inquiètes pas.

- Kilari.. je t'aime, je te vois chaque jour dans les couloirs et je pense être amoureuse de toi.

La jeune fille souffla et regarda Kilari afin de connaître sa réponse.
Mon amie se pencha soudainement dans sa direction et embrassa doucement sa cadette sur la joue.
Celle-ci avait arrêté de bouger tandis que son visage était devenu écarlate.

- En quelle classe es-tu ?

- E-En troisième, pourquoi ? Lâcha t-elle, la voix encore tremblante.

- Et tu t'appelles ?

- Mary.

Kilari s'approcha à nouveau d'elle et lui degagea une mèche de cheveux qui venait de tomber en plein milieu de son visage.

- Mary, ça me flatte beaucoup, mais je ne pourrais te dire que c'est réciproque, je suis désolée, je suis trop veille pour toi, j'espère que tu le comprends, lui expliqua t-elle tout aussi gentiment.

- Oui je comprends, je suis désolée.

- Il ne faut pas ! Tu es charmante, tu trouveras vite quelqu'un de ton âge qui t'aimera en retour, je ne veux simplement pas te faire perdre ton temps à espérer une possible relation entre nous deux.

- Merci beaucoup Kilari, j'espère que tu auras raison et que je trouverai quelqu'un à ton niveau. »

Aussi vite qu'elle était arrivée, Mary quitta le couloir, des larmes débordant de ses yeux.
Nous étions désormais seules.