40

122 6 0
                                    

/// PDV KILARI

« Kilari...

Mon amie s'était reculée et attendait une réaction de ma part, c'est à cet instant que j'ai compris que l'œuvre la plus grande proposée à l'être humain est de se forger une destinée, la mienne se trouvait devant moi.

- Oui Akari, tu as bien compris, cette personne que j'aime, c'est toi, toi et seulement toi.

Le silence prit place durant plusieurs secondes. Ses yeux interdits me fixaient, intimidés par la passion débordant des miens. 

- Je ne comprenais pas, te voir suffisait à me combler et tes sourires à considérer comme réussie une journée. Te voir rire, pleurer, morte de honte, affamée, c'était dans ces petits moments que je suis tombée amoureuse de toi, sans même le savoir. Mais maintenant, je te déteste parce que je pense à toi. Souvent. C'est exécrable mais je ne peux pas arrêter et ça me rend folle.

- Est-ce une bonne folie ? Interrompit alors Akari tout en essayant de mettre de l'ordre dans ses idées. 

- Que veux-tu que ça soit d'autre qu'une folie extraordinaire ? L'amour fait mal mais si c'est pour toi, j'accepterai cette douleur avec plaisir. Je ne peux que me consoler en me répétant que l'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé et qu'aimer quelqu'un qui nous aime en retour n'est que du narcissisme mais, l'amour à sens unique n'a pas de forme et est douloureux.

- Je suis désolée, je ne m'en suis pas rendue compte. 

- Tu n'as rien fait de mal, je ne l'ai compris que depuis quelques semaines, c'est plutôt moi qui devrait m'excuser de te parler de ça. 

- Non, je te remercie, merci de ton courage, ce genre de confession n'est pas des plus facile. Pour être honnête, je serais incapable de te donner une quelconque réponse dans l'immédiat sans prendre le risque de te perdre ou de me tromper. Je crois bien que Riyu m'a fait prendre du recul concernant l'amour. 

- Ne t'inquiètes pas, je n'attendais pas une réponse instantanée, ni une réponse tout court en fait. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit. Je me suis laissée submerger par mes sentiments en ignorant la raison pour laquelle tu étais venue. 

- Ton aveu n'était pas une mauvaise chose, tu sais. La vie est faite de surprise, un jour peut-être je serais capable de te répondre avec certitude et te faire part de ce que je ressentirai. Pour le moment, je n'ai pas besoin de ma meilleure amie ni d'une copine, seulement de Kilari, souffla t-elle au creux de mon oreille, la voix tremblante tandis qu'elle fondait en larmes dans mes bras. 

Incapable d'autre chose, je la consolais. 

𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant