𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV KILARI

Nous étions arrivées chez Mida.
Elle enfonça la clé dans la porte et m'invita à entrer. J'hésitai quelques secondes puis me décidai. En entrant, seuls la solitude et l'air frais des fenêtres ouvertes nous accueillirent. La pièce principale était grande mais très peu meublée, laissant un énorme vide au milieu de celle-ci.

« Bienvenue. Si tu as besoin de quoique ce soit n'hésite pas à me demander, affirma Mida en s'agitant dans tous les sens alors qu'elle rangeait quelques affaires.

- Merci encore, je t'en suis très reconnaissante, je ne sais même pas comment te remercier.

- Je crois savoir comment, répliqua ma sauveuse d'un air malicieux.

Elle s'arrêta dans son ménage et alluma un vieux tourne-disques. Celui-ci produit au début quelques sons avec difficulté puis la musique devint bien plus claire. Le vent frappa mon visage comme pour me réveiller de ce cauchemar. Elle avança jusqu'à arriver à la zone peu meublée.

- M'accorderais-tu cette danse, Kilari ? J'aimerais avoir au moins un bon souvenir de cette fête.

Elle me tendait sa main, et je l'ai prise. La lueur de la lune tombait sur ses cheveux rosés ainsi que son visage; ses yeux brillants étaient maintenant des gouffres d'espoir dans lesquels je me perdais. Je me sentais à nouveau en sécurité dans ses bras, je sentais sa chaleur me parcourir à travers nos deux corps à présent collés, me faisant tout de même frissonner.

- Tout va bien maintenant, je suis là, ne t'inquiètes de rien, chuchota t-elle au creux de mon oreille tandis que nous nous déplaçions lentement au rythme de la musique, le vent faisant voler nos robes, tels deux spectres perdus dans les ténèbres.

- Mida, je suis désolée d'être aussi égoïste, toi aussi tu as passé une soirée pitoyable.

- Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, danser avec toi maintenant me suffit pour considérer cette soirée comme réussie.»

Elle me fixa ensuite et vit mes yeux désormais remplis de larmes. Ma partenaire décida cependant de ne montrer aucunes de ses émotions pour mieux s'occuper des miennes.

Mida m'embrassa délicatement sur le front, comme pour ne pas me briser. Ses bras me recouvrirent entièrement alors que mes pleurs s'intensifiaient et que je sombrais dans la tristesse ; sa main caressant mes cheveux. Nous continuions à danser, dans les bras l'une de l'autre, mes larmes coulant le long de son cou, bercées par la lente musique.