𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV KILARI

Nous étions vendredi après-midi, la veille de la soirée organisée par le lycée.
Dû à l'absence de certains professeurs les cours avaient été annulé.
Alors que je comptais rester chez moi pour réviser certains cours, mon téléphone vibra.
C'était un message de Mida qui me proposait de sortir.

"J'avais complètement oublié ! On doit aller acheter une tenue pour demain ! J'ai rien à me mettre, accompagne moi !"

- "Et tu ne peux pas y aller toute seule ?"

- "Non. Et puis, c'est à cause de toi que je dois acheter une tenue je te rappelle..."

- "OK j'arrive"

Dix minutes plus tard, nous nous étions rejointes et en route pour les magasins de vêtements.
Elle paraissait légèrement stressée et évitait quelques fois mon regard.

- Te sens-tu prête pour demain ? Lui demandais-je comme pour légitimer ma propre peur.

- Je ne sais pas vraiment, j'ai l'impression que chacun de mes efforts n'est encore pas assez.

- Tu te mets une pression bien trop grande, tu as tout pour réussir demain, tu sais même danser maintenant.

- C'est vrai, je dois avoir confiance en moi et me plaire.

- Et plaire à Riyusaki en même temps.

- Tu sais, je commence à perdre espoir, répondit-elle tout en perdant son sourire, ça fait déjà des années que je l'aime, il le savait mais il n'a jamais daigné me donner la moindre réponse. Je passe mon temps à courir après quelqu'un qui ne se soucis absolument pas de ce que je ressens.

- C'est très égoïste de sa part, profiter de tes sentiments simplement pour satisfaire son égo. Il avait la chance d'avoir une fille telle que toi à ses côtés et a préféré me voler mon amie, quel choix idiot.

À mes mots, Mida se mit à rougir instantanément tandis que son regard n'arrivait plus à tenir le mien.

- Merci beaucoup, bégaya t-elle tout en accélérant sa marche.

Une fois dans la boutique, elle prit mon bras et m'entraîna au rayon des robes. Elle allait et venait, les bras chargés de tenues en tout genre.

- Tu n'a besoin de rien ? Demanda Mida alors encore en pleine course.

- Sans doute une robe pour le bal, mais je ne sais que choisir.

- Dans ce cas, je vais t'aider.

Ma styliste personnelle tira à nouveau ma main et m'emmenait jusqu'aux cabines d'essayages. Quelques secondes avant notre arrivé, une femme avait pris l'avant dernière. Ayant l'habitude d'aller dans la même cabine qu'Akari, je lui proposais de faire de même, ce qu'elle accepta.
Elle me tendit une robe rouge à bretelles en col en v, serrée à la taille et au bas évasé.
Mida en essayait quant à elle une bleue plus longue et près du corps.

- On aurait dû attendre que quelqu'un s'en aille, on aurait eu plus de place ! Déblatéra t-elle avec humour tandis qu'elle me poussait.

- C'est juste toi qui prend trop de place Mida, voilà la vérité.

- Je suis dans mon coin, contrairement à certaines personnes qui n'hésitent pas à se mettre directement au milieu de la cabine, s'indigna t-elle en éclatant de rire.

Alors que nous finissions d'enfiler nos robes, j'entendis une voix très familière à travers la cabine d'à côté.

- Akari ?! M'écrivais-je alors encore complètement étonnée par sa présence ici.

- Kilari ?! Je m'attendais pas à te voir !

Sans perdre une seconde, elle ouvrit le rideau de sa cabine et se dirigea vers la mienne. Alors qu'elle tirait le rideau pour me rejoindre, elle aperçut Mida, cachée derrière moi.

- Que fait-elle dans la même cabine que toi ? Questionna Akari avec une pointe de colère dans la voix.

- Elle se change.

- Je ne comprends plus rien, il y a quelques jours vous vous battiez, et aujourd'hui vous agissez comme deux meilleures amies.

- Comme quoi, c'est fou.

- Et ça se dit "meilleure amie", souffla t-elle en tournant les talons, la prochaine fois n'hésite pas à prendre encore plus de temps avant de m'annoncer ce genre de choses.

- Je ne pense pas être la personne à blâmer, je n'oublie pas mes amies instantanément après m'être mise en couple personnellement.

- Bon, je te laisse, je dois aller voir mon copain, moi, nargua Akari tout en lançant un regard méprisant à Mida.

À ma grande surprise, Mida se dégagea de derrière moi et attrapa ma taille afin de rapprocher nos deux corps. Son attitude était passé de la gêne à l'assurance. Elle approcha son visage du mien et fit un clin d'œil à ma meilleure amie qui changea rapidement d'expression. Elle souffla bruyamment et marchait jusqu'à la sortie.
En me retournant vers Mida, je sentais son bras toujours posé sur ma taille tandis qu'elle fixait intensément le sol laissant apparaître ses joues désormais pivoines.

- Je dois y aller, déclara-t-elle tout en courant maladroitement jusqu'aux caisses, à demain.

Je me retrouvais seule, ma robe dans les bras et avec un douloureux sentiment d'avoir perdu ma meilleure amie.