𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV AKARI

Je ne comprenais toujours pas l'envie soudaine de Mida de me voir ni pourquoi elle considérait cela comme "très important". Malgré ma colère contre elle, je décidais d'accepter son rendez-vous plus par curiosité que par réel intérêt.
Je m'habillais sans même faire attention à l'esthétisme de ma tenue puis allais discuter avec ma mère. Elle me demanda avec qui je sortais aujourd'hui et je fus obligée de lui mentir en désignant Kilari. Je n'avais aucune envie de lui expliquer toute l'histoire autour de ma vraie rencontre.

***

Arrivée devant le café, je vis une figure familière assise à une table qui me faisait signe de venir m'assoir à mon tour. Elle paraissait assez mal à l'aise, baissait la tête et manipulait frénétiquement un morceau de son t-shirt.

« Salut, merci beaucoup d'être venue, dit-elle avec un grand sourire soulagé au visage, je t'avoue que j'étais persuadée que tu ne viendrais pas.

- Comme quoi, je suis moi-même étonnée d'être venue malgré le peu d'envie que ce rendez-vous me donnait.

- Je peux l'imaginer.

Un serveur arriva pour prendre nos commandes. Mida prit une glace ainsi qu'une limonade et moi un verre de Coca.
Impatiente au possible, je décidais d'entamer moi-même la conversation qui nous importait réellement.

- Maintenant que je suis là, tu ne penses pas qu'il est temps de m'expliquer la raison de ma venue ici ? Balançais-je pour couper court au long silence qui nous précédait.

- Je ne sais même pas comment expliquer tout cela sans que tu ne partes, j'ai moi-même du mal à croire à la véracité de mes propos.

- Essaie toujours, qui sait, tout est possible depuis que je suis venue ici.

Mon interlocutrice se pencha légèrement en avant tout en posant ses coudes sur la table, une expression grave apparu sur son visage.

/// PDV MIDA

- Je me rappelle que le soir du bal tu es restée une longue partie seule sans que Kilari ni moi ne comprenions, elle était d'ailleurs très perturbée de te voir triste dans un contexte si joyeux.

- Tu m'as simplement donné rendez-vous pour savoir si Riyu et moi nous étions réconciliés ? Répliqua Akari presque instantanément tout en croisant ses bras sur sa poitrine.

- En aucun cas. Je continue. Durant le fameux slow, te souviens-tu m'avoir vue danser avec Kilari ?

- Oui, la plupart des gens vous regardaient, vous étiez même appelées "reines du bal".

- Te souviens-tu aussi lorsque Riyu nous a interrompues avant de m'entraîner discuter un peu plus loin dans le couloir ?

- Je crois bien.

- Cette conversation est le début de ce pourquoi nous nous rencontrons aujourd'hui, lui révélais-je non sans une pointe d'appréhension. Alors que je lui demandais pourquoi il voulait tant me voir, il me fit une proposition qui me dégoûta de lui à jamais.

Akari ne bougeait plus, pendue à mes lèvres. Je décidais de marquer une courte pause comme pour augmenter son impatience et donner l'impression que je réfléchissais à la tournure de mes phrases.

- Il me proposa qu'on se revoit comme "au bon vieux temps". Dit comme ça, on pourrait croire que tout ceci est anodin et que notre amitié lui manquait. Mais, avant de me dire cela, il a eu des gestes très déplacés pour une personne considérée en couple.

- C'est-à-dire ?

- Il a posé sa main sur le bas de mon dos et comptait m'embrasser, je l'ai repoussé à temps. Ensuite, il m'a expliqué que lorsque nous nous reverrions, la meilleure chose à faire serait de ne pas te le dire. J'imagine que tu vois maintenant quel type de "temps" il voulait que l'on passe ensemble.

- Pourquoi as-tu refusé ses avances ? Tu es amoureuse de lui depuis des années, alors pourquoi avoir dit non à la chance que tu espérais depuis tout ce temps ?

- Car entre-temps certaines personnes sont rentrées dans ma vie et m'ont fait oublier tout sentiments que je lui portais, expliquais-je tout en essayant d'effacer l'image de Kilari de mon esprit, mais si ça ne s'arrêtait qu'à là, je ne serais pas en train de te raconter tout ceci.

- Je t'écoute.

- Ce matin je suis partie marcher un moment seule pour me changer les idées, environ 40 minutes. C'est à ce moment là que j'ai entendu Riyu, ses paroles n'étaient pas celles que l'on adresserait à une amie, ils ont même échangé leurs numéros. Si tu veux plus de précisions, je m'étais cachée derrière un buisson du restaurant qui fait l'angle.

- Et à quoi ressemblait la femme avec qui il parlait ?

- Je n'ai aperçu que ses cheveux, noirs, très lisses, avec quelques touches de violet.