𝑆𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑖... [TERMINÉE]

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/// PDV AKARI

Comme à notre habitude, Riyu et moi nous dirigions en direction de l'hôpital afin de rendre visite et apporter les devoirs à Kilari.

Je me sentais mal de ne plus la voir au lycée, elle me manquait beaucoup.
En classe, la table à côté de moi était vide en permanence, c'était sa place.
Le temps de chaque cours avait doublé car elle n'était plus là ni pour participer ni pour bavarder avec moi.
Chaque jour, une fille de ma classe à qui je ne parlais jamais ne pouvait s'empêcher de me regarder avec haine, à ma grande incompréhension.

L'absence de Kilari m'avait rapprochée de Riyu, il m'accompagnait très souvent à l'hôpital, presque à chaque fois.
Mon amie et lui s'entendait bien, ils avaient les mêmes références et les mêmes centres d'intérêts.
Je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal lorsque je les voyais ensemble, elle n'est pourtant pas son genre mais mon coeur se serre à l'idée de le savoir avec elle.

Une jalousie naissant en moi, contre mon gré, désirant garder à tout prix cette proximité entre nous. Sa compagnie m'était devenue cruciale, ses paroles essentielles. S'il sortait avec quelqu'un, alors tout ceci n'existerait plus, afin de ne pas la rendre jalouse.

Au bout d'un moment sans se parler, il se décida à engager la discussion.

« Tout va bien ? Tu as l'air assez distraite aujourd'hui.

- Désolée, répondis-je légèrement gênée, j'ai la tête un peu ailleurs.

- À quoi pensais-tu ?

- Des choses sans grand intérêt pour être honnête.

- Tout ce qui te concerne à de l'intérêt, Akari.

- Mais quel poète, je suis impressionnée.

Nous nous regardons et rions de bon cœur.
Il détourna ensuite le regard avant de continuer sa marche, un sourire timide au visage.
Soudain, les yeux de Riyu se posèrent sur moi à nouveau et ses joues devinrent rouge pivoine.

Nous arrivions devant l'hôpital.
Cela faisait un moment qu'il ne m'avait pas parlé, il semblait être contrarié.
Son regard évitait à tout prix le mien.
J'allais poser ma main sur la poignée de la porte quand il me tira par le bras, me faisant lâcher ma prise.
Il se tenait droit devant moi, un sourire gêné au visage, les yeux emplies d'une bienveillance sans pareille.
Le temps semblait comme arrêté, des rayons de soleil traversaient les feuilles pour se poser sur nous.
Cette entrée de l'hôpital n'était pas très fréquentée, nous étions donc seuls.

- Akari.

- Oui ? Dis-je avec une pointe de confusion dans la voix.

- La dernière fois tu m'as demandé si j'aimais Kilari, te souviens-tu ?

- Évidemment ! C'était la première fois qu'on rentrait ensemble.

- Il y a 3 semaines je crois.

- C'est bien ça, ravie que tu t'en rappelles.

- Je disais, je t'avais dit que je n'aimais pas Kilari, que j'étais amoureux de quelqu'un d'autre.

- Et tu ne m'as toujours pas dit le prénom, c'est vrai.

- Disons que c'est assez gênant.

- Mais ne t'inquiètes pas ! Il ne faut pas avoir honte-

Sans même avoir le temps de finir, il prit mon visage dans ses mains et posa ses lèvres sur les miennes.
Une de ses mains caressait mon visage et l'autre me tenait par la taille afin de me rapprocher de lui.
Son baiser était doux et passionné à la fois.
Je ne pouvais même plus bouger, mon corps était comme paralysé. Mon cœur, quant à lui, battait comme jamais,
Il retira lentement ses mains de moi, recula et baissa les yeux.

Voilà mon premier baiser.

- Akari, c'est toi que j'aime.

- Moi ... ?

- Oui, toi, et je suis navré de ne pas te l'avoir dit plus tôt, je n'arrivais pas à trouver le courage nécessaire.»

Un temps de réflexion m'était nécessaire, mes sentiments réclamaient confirmation. La barrière de l'amitié avait-elle été franchie ? Il n'y avait aucun doute, pour moi il était bien plus qu'un ami. La réponse n'était finalement pas si complexe.

Quelques secondes plus tard, je m'avançais et lui chuchotai ma réponse dans l'oreille.
Surpris, il recula à nouveau et me fixa avec de grands yeux.