Samedi 22 mars 2025 - V2

719 79 51
                                    

Un dernier petit mot avant de commencer, je tiens à remercier chaque personne qui prend le temps de commenter, de voter sous les chapitres et à ceux qui me laissent des avis précis ou globaux en fin de roman.

Si l'histoire vie, c'est grâce à vous, alors n'hésitez pas à écrire vos impressions, vos ressentis et je répondrais avec plaisir à vos commentaires.

Merci de me donner une chance

***


Seine-et-Marne — samedi 22 mars 2025

Léna

Mon objectif ? Tout donner en l'espace de quelques heures. Me montrer sous mon meilleur jour, un peu comme pour un entretien d'embauche ; sauf que je ne postule pas pour un emploi. Je postule plutôt pour quelque chose d'insensé. Échouer est tout bonnement impensable : ce rôle est pour moi. Quand une telle chance d'améliorer son avenir se présente, il faut la saisir, ne pas la laisser glisser entre ses doigts. Personnellement, je sais ce que je veux. Où je veux aller. J'ai un but à atteindre et je n'en suis plus très loin.

Un dernier coup d'œil dans le miroir me conforte dans mes choix : jolie et lumineuse. L'apparence ne fait pas tout, j'en ai conscience. Cependant, la première impression a un impact crucial. Mes hanches et ma poitrine sont mises en valeur de manière élégante, sans trop en dévoiler. Juste ce qu'il faut pour être sexy sans paraître aguicheuse.

L'image me plaît, mais ce soir, sera-t-il séduit lui aussi ?

Les yeux rivés sur l'écran d'ordinateur, je balaie la conversation privée avec mon inconnu en quête de l'information qui m'intéresse. Je saisis un crayon, note à la va-vite le nom du restaurant ainsi que son numéro de téléphone. Avec la même hâte, j'enfile mes baskets blanches, qui tranchent totalement avec ma robe noire au tissu fluide. Je claque la porte d'entrée, dévale les escaliers la boule au ventre, néanmoins heureuse de cette opportunité.

En femme prévoyante, j'arrive en avance. Je sautille d'un pied à l'autre, scrutant les alentours à la recherche d'une occupation pour me vider l'esprit. La devanture pleine de charme de ce restaurant m'a toujours fait de l'œil. Alors, quand il m'a proposé de choisir notre lieu de rendez-vous, j'ai sauté sur l'occasion.

Encore vingt minutes.

Léna, la prochaine fois, ne prévois pas autant de temps !

Faire les cent pas devant l'entrée n'est pas une option raisonnable. Les potentiels clients fuiraient rien qu'à me voir. Ce rencard me stresse. J'accumule, j'accumule et l'attente n'aide pas. La pression monte, je transpire et respire vite. Plus j'y pense, plus j'angoisse. La température est encore très fraîche en cette fin mars pourtant, je meurs de chaud.

Léna, calme-toi.

Je déambule jusqu'à la rivière puis m'assois sur un banc. Elle est là, ma solution ; il est là mon remède, mon échappatoire depuis toujours : la nature. Le mouvement du courant me captive, le bruit régulier du ruissellement forme une mélodie apaisante. Mon rythme cardiaque ralentit tandis que mon souffle se stabilise, le temps se fige. Je pourrais rester des heures à contempler ce spectacle.

J'en oublie qu'aujourd'hui débute l'aventure la plus folle de ma vie.


Enzo

Mes yeux parcourent les environs, à l'affût d'une tête blonde ressemblant à la photo d'elle que Léna m'a fait parvenir. En vain. De toute évidence, elle n'est pas encore arrivée.

Dix-neuf heures.

Téléphone en main, je parcours rapidement notre échange. Je ne me suis pas trompé d'horaire. Soit elle n'est pas du genre ponctuel, soit elle me pose un lapin. Priant mon for intérieur pour que ce soit la première option, j'attends patiemment quelques minutes. J'ai l'air malin, seul, devant le restaurant. Je me tiens droit pour garder bonne figure, mais je ne paie pas de mine. Elle est bien la première à me faire faux bond, tout comme c'est la première à me faire poireauter. Mon égo, tout juste étiolé, reprend du poil de la bête quand j'aperçois une femme se précipiter vers moi.

— Oh mince ! Je suis désolée, je n'ai pas vu le temps passer ! s'excuse-t-elle en arrivant à mon niveau. J'étais en train d'admirer le paysage.

C'est elle. Léna.

Fidèle à son portrait, elle n'est que plus ravissante grâce au léger maquillage qu'elle porte pour l'occasion. Mon regard est happé par le bleu hypnotisant de ses iris. Pourtant, fixer ses yeux me demande un effort considérable et je baisse la tête plus qu'à mon habitude. Qu'est-ce qu'elle est petite ! Moi qui fréquente habituellement des mannequins aux jambes longues et élancées, c'est le choc. Léna doit tout juste atteindre le mètre soixante alors avec mon mètre quatre-vingt-quinze, qu'est-ce qu'on va rendre à l'écran ?

Bonne question.

Cette particularité retiendra peut-être l'attention des producteurs. Je ne m'arrête pas sur ce trait physique, pourtant rédhibitoire en temps normal. De toute façon, j'ai besoin d'elle, je ne vais pas la rembarrer pour si peu.

— Ce n'est rien, finis-je par lui répondre.

Nous pénétrons dans le restaurant italien. Les effluves de sauce tomate maison titillent déjà mes narines après seulement quelques pas. À en croire mes sens, impossible de douter de la qualité des produits. Elle a bien choisi ! Pour un italien comme moi, elle marque des points.

En homme galant, je lui ai proposé de faire la route pour la rencontrer. Mon objectif était de mettre les chances de mon côté. Je dois ressortir d'ici avec un accord bien ficelé. Elle est ma clé pour parvenir à gagner le jeu.

Entre ses mains réside mon rêve de popularité.


-----------------------------------

Hello !

J'espère que vous allez bien !

Alors ce début vous intrigue-t-il ? Qu'imaginez-vous ?

A bientôt :)

Amour et Embûches [Sous contrat d'édition]Where stories live. Discover now