Chapitre vingt et un : "Qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ?"

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Média : Niall Horan.
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J'ouvre doucement les yeux et je vois les rayons de soleil briller à travers les rideaux blancs. Tout est flou au début, mais ensuite je me souviens de ce qui s'est passé la nuit dernière. La dispute, la gifle, les larmes.

Je m'assois sur le lit de Carter et je réalise qu'il n'est pas rentré ici. J'ai la tête lourde et mon visage est gonflé par les pleurs de la nuit précédente.

Je me relève du lit et je commence à marcher dans l'appartement de Carter pour finalement trouver un appartement désert. Carter m'a quittée et n'est pas revenu.

C'est fini ? Notre relation est terminée, à cause de ma stupide erreur ?

Je suis tellement stupide. Je n'aurais rien dû dire à Carter. Je ne serais pas dans cette situation si je ne l'avais pas fait.

Je mets des vêtements de rechange que je laisse toujours chez Carter et je sors ensuite de son appartement. J'ai appelé l'un de mes chauffeurs à l'avance et je le vois garé juste devant l'immeuble de Carter une fois sortie.

Je prends place sur le siège arrière et le conducteur commence à conduire. Je demande au chauffeur de me ramener à l'appartement que je partage avec les garçons. Mais alors qu'il s'approche de l'appartement, je réalise ensuite que je ne suis émotionnellement pas stable pour tous les affronter. Mon esprit tourne encore et j'ai l'impression que je vais vomir. Entre le fait de m'inquiéter de l'état de ma relation avec Carter et le choc de sa gifle, je ne sais toujours pas ce qui va se passer ni ce que je vais faire.

Puis je pense à quelque chose que j'aurais dû penser dès le moment où Carter m'a giflée. Il m'a frappée. J'ai été frappée par un homme. Jamais de ma vie je n'aurais pensé que je me trouverais dans cette situation. En grandissant, on entend beaucoup parler de petits amis qui frappent leurs petites amies, mais on ne pense jamais que ça nous arriverait. C'est quelque chose de si lointain qui ne m'avait jamais vraiment touchée quand les gens en parlaient.

Je me regarde dans le rétroviseur de la voiture et je sais que je ne peux pas rentrer chez moi. Je suis dans un sale état. Mon maquillage est fondu sur mon visage. Mes yeux sont toujours gonflés et mon visage est bouffi, avec un bleu à l'endroit où Carter a fait sa marque. Il y aurait trop de questions auxquelles je ne voudrais pas répondre.

Je sais où je dois me rendre.

...

Le chauffeur arrête la voiture devant l'adresse que je lui ai transmise. Je regarde la maison inconnue et j'attends d'avoir le courage de sortir de la voiture.

J'essuie mon visage autant que possible pour enlever les horribles restes de maquillage et je trouve le courage de sortir de la voiture. Je monte l'allée et je me tiens devant la porte. Je lève la main et je frappe à la porte trois fois.

Au bout d'une minute environ, la porte s'ouvre enfin, relevant ma mère toute souriante. Je ne l'avais pas vue depuis des mois, seulement des appels téléphoniques. Ça n'a jamais été un problème entre nous. Nous n'avons pas la relation mère-fille que je souhaite, mais c'est mieux que de ne pas en avoir du tout. Je suis toujours plus proche de mon père, même s'il est dans le coma.

En fait, ma relation avec elle est devenue encore plus distante après la nouvelle du coma de mon père.

Le sourire de ma mère s'efface rapidement lorsqu'elle regarde attentivement mon visage.

"Oh, ma petite fille ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ?" me demande-t-elle en me précipitant dans sa maison. Cette demeure semble froide. Je ne parle pas de la température, mais de l'ambiance à l'intérieur de celle-ci. Ce n'est pas la maison dans laquelle j'ai grandi. Cette maison d'autrefois a été vendue une fois que ma mère a abandonné mon père. Elle s'est débarrassée de tout ce qui lui faisait penser à lui.

just for show vf → h.s {tome un} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant