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Chapitre trente-huit : "Il peut bien s'en remettre, non ?"

"Mesdames et Messieurs, bienvenue à l'aéroport de Southampton. L'heure locale est de seize heures cinq. La météo locale..." dit l'agent de bord par l'interphone.

Je regarde par le petit hublot de l'avion et je vois d'autres avions à côté de moi avec des personnes qui descendent. Le ciel est sombre et pourtant il est beau.

Alors que des bruits de personnes se levant de leurs sièges inondent mes oreilles, je me retourne pour voir Harry qui attrape déjà nos affaires dans le compartiment à bagages. Il pose nos valises au sol puis tend ensuite sa main vers moi.

"Prête ?" me demande-t-il.

Je lui fais un signe de tête en lui prenant la main.

Marcher dans l'aéroport est aussi agréable que Harry l'avait décrit. En allant à l'aéroport de New York, les paparazzis attendaient déjà Harry, probablement parce que son billet d'avion a été divulgué. Mais ils étaient tous surpris de me voir juste derrière lui. Je gardais la tête baissée en permanence car ils me bombardaient de questions sur ma sortie de l'hôpital en pleurs.

"Avez-vous fait une fausse couche ? Est-ce pour cette raison que vous étiez à l'hôpital ?" m'a demandé l'un d'entre eux.

En état de choc, j'ai simplement regardé l'homme, ne sachant pas quoi faire après ce commentaire horrible. À la place, c'est Harry qui a riposté en maudissant l'homme.

Avec Harry à mes côtés, nous réussissons rapidement à passer la sécurité. Ici, dans cet aéroport, les paparazzis ne sont pas autorisés à entrer. À la place, quelques fans marchent à nos côtés à travers l'aéroport en prenant des photos avec nous et de nous.

À l'extérieur de l'aéroport, il y a avec une pancarte sur laquelle il est écrit "Hayden Smith". "Hayden Smith" est le nom qu'Harry utilise lorsqu'il réserve des chauffeurs ou des hôtels pour que les gens ne sachent pas que c'est vraiment lui. Nous en avons tous un. Le mien, par exemple, est "Cally Reese".

Harry fait un signe de tête à l'homme et se met rapidement sur le siège arrière en me tirant derrière lui. Alors que le chauffeur se dirige vers l'endroit où Harry doit se rendre, je ne peux pas m'empêcher de regarder la belle ville. Tout m'étonne. Les personnes qui marchent dans la rue ont l'air si différentes. Ils ont un style différent, mais ça leur va si bien.

Après avoir traversé la ville pendant environ une heure, nous commençons à rouler dans la campagne. Ce qui est le plus intéressant au Royaume-Uni, c'est que les couleurs sont différentes. Je sais que ça semble enfantin et délirant de penser une chose pareille, mais pour moi, c'était ce que je vois. Certaines couleurs semblent plus sombres et d'autres plus claires.

"C'est beau ici." Je me murmure à moi-même.

"C'est bon." J'entends Harry marmonner.

Je le regarde avec une expression confuse. Harry me regarde droit dans les yeux et je me demande ce qui se passe dans sa tête. Je peux dire qu'il est nerveux. Il semble se concentrer sur une seule pensée. Il est à la fois inquiet et tendu, mais aussi effrayé. Je sais qu'Harry a probablement beaucoup d'histoire ici. Après tout, il n'a déménagé aux États-Unis qu'il y a trois ans, à l'âge de dix-huit ans.

Une demi-heure plus tard, le chauffeur s'arrête devant une petite maison. Elle est petite, mais elle ressemble à une maison, une maison à laquelle j'aurais aimée appartenir.        

"C'est ta maison ?" Je demande à Harry en sortant de la voiture.

"C'est celle de Louis." me répond Harry d'un ton monotone.

Harry sort les valises de l'arrière avec l'aide du chauffeur tandis que je regarde le magnifique paysage qui entoure la belle maison. Il y a tellement d'espace pour courir et jouer. C'est la maison de Louis, mais je me demande si Harry a grandi dans une maison similaire où il pouvait courir et jouer autant qu'il le voulait.

Soudain, Jess court hors de la maison et se dirige vers nous. Le sourire sur son visage est inestimable. Ses bras s'enroulent autour d'Harry en premier, puis elle me serre ensuite de toutes ses forces.

"Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu venais ?!" Jess me pousse légèrement.

"Je n'avais pas prévu de venir, mais d'une certaine façon ton frère m'a convaincue." Je roule des yeux.

"Je sais comment." marmonne-t-il avec un sourire narquois.

Je lui donne immédiatement un coup de coude sur le côté, ce qui le fait gémir et s'accroupir un peu. Par l'expression de Jess sur son visage, elle a compris ce qui vient de se passer.

"Je ne veux même pas savoir." Jess rit avant de me prendre la main et de me précipiter à dans la maison.

En entrant, je ne vois que des membres de la famille se promener dans la maison. Je suppose que la plupart de ces personnes sont de la famille de Louis puisque nous sommes dans sa maison de toute façon, mais je me demande si la famille d'Harry est là aussi. Je sais que Louis et Harry ne sont pas liés par le sang, ils sont juste très proches en tant qu'amis.

"Je sais qui c'est." J'entends une femme plus âgée dire devant moi.

Je lève les yeux pour voir à quoi ressemble la maman de Louis. J'ai vu quelques photos que Louis m'a montré pendant que nous étions dans le bus de la tournée. Son sourire est vraiment chaleureux.

"Vous êtes tellement plus belle en vrai." me dit la femme avec un fort accent anglais en me prenant par les joues.

Ça me rappelle la façon dont ma grand-mère avait l'habitude de faire à chaque fois qu'elle me voyait. Elle tenait avec ses mains mes joues potelées jusqu'à ce qu'elle se sente satisfaite.

"Merci Madame Tomlinson." Je rougis.

Elle lâche bientôt mes joues en enlevant ses mains de mon visage. Sa tête tourne rapidement et regarde dans presque toutes les directions.

"Où est Harry ? Il est venu, hein ?" dit Madame Tomlinson d'une voix plus forte pour que tout le monde puisse l'entendre.

"Je suis là, Cheryl." fit Harry derrière elle.

Immédiatement, un sourire apparaît sur son visage. Mais ce n'est pas seulement d'un sourire, elle rayonne juste à la voix d'Harry. Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'Harry n'est même pas son fils, et pourtant elle le traite comme tel.

"Attention, Louis pourrait devenir jaloux." Harry lui sourit narquoisement et l'embrasse.

"Il peut bien s'en remettre, non ?" lui répond Madame Tomlinson.

Jess m'éloigne encore une fois, mais mon regard ne veut pas quitter pas la maman de Louis. Je les regarde parler avec le bras d'Harry enroulé autour de son épaule. Il est tellement plus grand qu'elle de presque deux têtes. Je n'avais jamais vu Harry parler à quelqu'un de la façon dont il lui parle. Si tendre et si gentil, rien à voir avec le Harry que j'ai appris à connaître.

Après être tombée sur Louis, Jess me présente presque tout le monde de la famille de Louis. Aucun d'eux ne semble être de la famille réelle de Jess et Harry. Comment Harry et Jess sont-ils devenus si proches de la famille de Louis ? Jess est en constante conversation avec la famille de Louis. Harry, en revanche, semble être en conversation constante avec la mère de Louis. Pour tous les autres, c'est juste un "bonjour" poli. Mais avec Madame Tomlinson, c'est différent.

Mes yeux semblent toujours revenir vers Harry et la mère de Louis. Jusqu'à ce que Cheryl remarque mon regard et me sourit. Je rougis d'embarras et détourne rapidement le regard.

"Cheryl t'aime bien."

Je lève les yeux et je vois Harry s'asseoir à côté de moi sur le canapé. Il a un verre de ce qui semble être du whisky dans sa main droite. Le choix de la boisson me surprend un peu. La seule boisson que je vois Harry boire est généralement de la bière et des shots occasionnels de tequila.

"Comment ça se fait qu'elle soit si importante pour toi ?" Je lui demande.

"Elle a pris soin de ma sœur. Je lui en suis reconnaissant." me répond Harry après une longue pause.

"Il y a beaucoup plus de choses que tu ne dis pas dans cette histoire, non ?" Je lui dis en espérant une réponse.

"Pas maintenant, Cailin." Harry soupire avant de me laisser sur le canapé avec une bande d'inconnus.