Formation d'une nouvelle meute

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  ~  Lauren Line courait dans les rues, son pistolet accroché à sa ceinture. Elle s'était fait surprendre en pleine patrouille, et avait fuit en comprenant que c'était elle que le Loup-Garou voulait. Elle ne voulait pas mettre en danger sa patrouille, parmis lesquels figuraient ses amis. Elle jura intérieurement, se maudissant d'avoir accepté ce travail alors qu'elle était en congé. Elle tourna le long d'une ruelle et décida enfin de se transformer. La Louve-Garoue fit face à son ennemi, et elle lui montra férocement les dents. Ils allaient s'attaquer quand une ombre fit irruption dans la ruelle. Lauren se rendit compte avec horreur qu'elle avait mené son ennemi droit devant la maison de son ex-petit-ami, et malgré leur rupture, elle l'aimait toujours. Un jappement d'horreur s'échappa de sa gueule, et la buée qui se formait devant elle était de plus en plus fréquente: elle avait peur, peur pour son amour. L'autre Loup-Garou comprit instantanément ce qu'il se passait, et, dans un grognement appréciateur, il se retourna dans la bonne direction et avança lentement vers Allan, qui ne se doutait toujours de rien. Lauren s'élança en avant, et courut le plus vite possible vers lui. Mais l'autre était bien plus rapide qu'elle: il arriva sur Allan, lui mordit le poignet et disparut dans l'ombre. Lauren se figea: que pouvait-elle donc faire? Elle se retransforma, ses habits toujours sur le corps, et cria : 

"Allan!"

       A la mention de son nom, ce dernier se retourna pour faire face à Lauren, dont les égratignures flagrantes laissaient s'échapper un mince filet de sang. Il prit peur et courut dans ses bras. Elle tenta de le rassurer mais, par dessus son épaule, elle vit que son ennemi passait à l'attaque, et cette fois, il ne voulait plus s'amuser. Elle poussa violemment Allan au sol et s'écarta ensuite juste à temps pour que l'autre Loup-Garou ne finisse son saut non pas sur eux, mais sur la benne à poubelles. Il s'y cogna le museau et resta un moment étourdi au sol, surpris. Lauren en profita pour relever Allan, et se rendit compte qu'il avait perdu connaissance. Du sang s'échappait de sa tête, et la jeune policière se maudit un instant: dans sa précipitation, elle l'avait jeté au sol sans prendre garde au fait qu'il était terrorisé et que ses réflexes en étaient grandement diminués. Elle mit sa main devant sa bouche et étouffa un cri d'horreur. Le Loup-Garou se releva et sauta sur la jeune femme juste avant qu'elle ne puisse se défendre. Elle cria dans la nuit, et son appel au secour fit s'allumer quelques lumières dans les appartements avoisinnants. Alors que sa proie s'évanouissait sous la douleur de la blessure qu'il lui avait infligée au ventre à l'aide de ses griffes, le Loup-Garou s'enfonça dans la nuit, invisible parmis les ombres. Un homme descendit et paniqua à la vue de ces deux corps inanimés. Il prit son téléphone portable et appela d'une voix tremblante les ambulances. Puis, il se reprit et prit le pouls de l'homme. Il ne sentait rien et paniqua. La femme, elle vivait encore: de la buée se formait lorsqu'elle respirait. Mais le jeune homme, lui, n'avait probablement pas survécu... Il supplia intérieurement l'ambulance d'arriver vite, ce qu'elle fit... Mais pas assez pour sauver la vie du pauvre homme. ~

- Coupez!

      Depuis une semaine, nous avions reprit le tournage. J'avais dû sacrifier mes cheveux pour les faire plus courts, de manière à ce qu'il n'y avait pas trop de différence entre les deux moitiés du film. Et là, nous venions de faire la scène où Allan mourrait. La confrontation finale du film allait finir par arriver, et je ne m'en plaignais pas; ça commençait à me fâtiguer. Oui, bien sûr, j'adorais être actrice, surtout que désormais je n'étais plus seulement connue pour Corinne, mais en même temps, ça devenait monotone. Chaque jours, j'allais sur le tournage, et nous tournions quelques scènes. Notre scénariste nous avait promis que d'ici un mois, ça serait fini, et je me réjouissais de voir tout cela au grand écran. Ils avaient déjà commencé le montage des scènes, et ils étaient très optimistes. La seule chose que nous avions faite comme véritable montage, c'était couper juste au moment où on ne savait pas si le Loup était humain ou pas pour mettre des habits, et on n'y voyait rien. Bien que j'aie été souvent gênée, les premières fois, désormais ça ne me posait plus de problèmes. 

Souls of Alphas Où les histoires vivent. Découvrez maintenant