Un peu plus que la vie (TERMINÉ)

Chapitre 15

C'est moi qui hésitais un instant.

-Je m'en doutais, donc je te déteste pas. Mais j'ai un truc à te proposer.

-Dommage, la haine engendre la passion. Dis-moi ?

-Qui est romantique ? Je te propose de rester demain, toute la journée. Et dimanche soir. On en profite, on fait tout ce que tu veux, on fait comme si on avait un avenir. Je fis la moue. Lundi, on va au lycée et c'est fini, ce week-end n'aura jamais existé.

-T'es sérieux là ?

-Après je peux aussi repartir demain matin, fis-je, désorienté.

-Nan t'as pas compris beau gosse, c'est le plan parfait !

Il se rapprocha jusqu'à se retrouver tout contre moi.

-Tu es le plan parfait, ajouta t-il plus bas.

-Tu pourrais répéter ça avec un peu plus de conviction ?

-Tu me trouves pas convainquant ?

-Boh, j'ai vu mieux...

Je m'amusais.

-Tu bluffes, fit t-il.

-T'as aucun moyen de le savoir !

-Tu-es-le-plan-parfait.

Il articula dans ma nuque, puis il me mordilla le cou. Je me contenais de toutes mes forces. Ce qui était sensiblement compliqué, avec son corps qui remuait en se collant au mien.

-Fais comme moi, beau gosse. Laisse-toi aller !

Comment il pouvait me rendre dingue à ce point ?

-Alors, t'as déjà connu mieux ? ajouta t-il.

-Difficile à dire, réussis-je à articuler.

Il se cala sur moi et bougea son bassin. Bordel, tout mon corps tremblait !

-J'aime trop l'effet que j'ai sur toi.

En guise de réponse, je lui agrippais les cheveux. Je réalisais soudain que son corps aussi réagissait au mien. Je sentais son entrejambe sur ma hanche et...

-Oh bordel !

Je me dégageais, cramoisi. Il me regardait, ses yeux étaient encore brûlants, de désir. De désir pour moi.

-Je, je.... et tu... tu, tu as...

Je n'arrivais pas à formuler une phrase concrète.

-Je bande, et, oui, c'est toi qui me fait ça, fit t-il placidement.

-Oh putain...

Il leva les yeux au ciel.

-Je vois pas le problème. Quand il s'agit de parler d'assumer, t'es le premier hein, mais là c'était juste une preuve de plus que tu me fais quelque chose. On était pas obligés de transformer ça en un truc gênant, mais maintenant c'est fait !

-Je suis désolé, c'est juste... Bordel, c'est la première fois que...

Il me coupa.

-Moi aussi, si tu veux savoir, ce week-end c'est une première ! C'est la première fois qu'un gars me fait bander ! La première fois que j'embrasse un gars, la première fois que je monte sur un gars !!

Je le regardais. Il fit sa petite moue irrésistible et ajouta :

-Aussi sexy, qui plus est.

***