Un peu plus que la vie (TERMINÉ)

Chapitre 17

Le réveil sonna et je me redressais, regardant l'heure. 7h30 !

-Iliès ! Ton réveil a sonné en retard, il est 7h30 !

-Heiin ?

-Debout, on est en retard !

Je commençais à m'habiller sans tenir compte de sa présence.

-L'image de toi en caleçon dès le matin, c'est de la putain de bombe, commenta t-il d'une voix pâteuse.

Je rougis.

-Dépêche !

-Du calme, beau gosse ! Je me lève tous les jours à cette heure là...

-Ouais, et t'es toujours en retard, grommelais-je.

On alla petit-déjeuner juste après qu'il se soit habillé. J'avalais la nourriture à toute vitesse sous son regard amusé. Après m'être lavé les dents, je tentais de me coiffer sans succès en subissant ses moqueries.

-T'es très bien comme ça, coiffé-décoiffé... C'est hypersex !

-Depuis quand tu dis ça ? grognai-je.

-Depuis que tu m'inspires, beau gosse. Et dire que c'est la dernière fois que je te dis des choses pareilles ! Trop triste. Allez laisse les comme ça ! Je t'ai bien écouté pour mes cheveux, moi !

-Toi c'est pas pareil, t'es beau et tes cheveux aussi, ça fait classe !

-T'es canon, Thomas, crois-moi.

Je pris un instant pour le regarder. Le regard encore un peu ensommeillé, l'allure nonchalante qui faisait son charme, sa joie matinale et presque enfantine... Désastreusement parfait.

Je soupirais et abandonnais.

On descendit pour se retrouver devant sa porte. Il était 7h52, mais j'avais renoncé à la ponctualité avec lui. On n'entendait pas un bruit, toute sa famille devait encore dormir. Il me regardait, droit et calme sur le pas de sa porte, et je l'imitais. Il planta son regard ébène dans le mien. C'était intense, et doux à la fois, et je sentis que je ne devais pas briser ce contact.

Il s'approcha lentement d'un pas, de deux, de trois... et il m'embrassa. Ça n'était ni violent, ni sauvage ou brûlant comme on en avait l'habitude. C'était juste doux et triste. Un baiser d'adieu, un baiser de fin.

Il monta sur sa moto après avoir refermé derrière nous, et je montais derrière en m'accrochant a lui.

On arriva au lycée, je descendis et me dirigeais rapidement vers les portes qu'un surveillant fermait (il était 8h06).

-Désolé, on...

Je me retournait. Iliès n'était plus derrière moi. Je me mordillais les lèvres.

-...je suis un peu en retard.

Je me dépêchais d'entrer en cours, on commençait par de l'anglais. Heureusement, le prof ne me fit pas de réflexion. Iliès ne vint pas en anglais, mais il était là le reste de la journée. Il ne m'adressa pas un regard et je m'efforçai de faire de même. Est-ce qu'il avait déjà oublié ? Est-ce que t'as déjà oublié tout ce qu'on a vécu ce week-end ? Je réalisais que je le fixais quand Pierre me demanda si il y avait un problème pour notre choré demain.

-Non non, pas de souci. Tu vas voir qu'on va déchirer !

-J'ai hâte de voir ça. Et au fait, qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ?

-Tu trouves ça ridicule ? Putain je le savais !

-Non c'est pas mal du tout comme ça, ça te change ! C'est pour quelqu'un en particulier ?