Chapitre 22

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J'avais toujours été exemplaire et jamais je ne leur avais causé de problèmes. Toujours obéissant, travailleur, sage... Je ne répondais pas souvent. Aussi, ils levèrent ma punition dès le lendemain, en me sermonnant pour la forme. Ils ne reparlèrent pas d'Iliès, ce qui était une bonne chose. Enfin, c'est ce que je croyais.

-Thomas, attend.

Ma mère était repartie dans la cuisine, et mon père en profitait pour me prendre à part juste avant que je ne sorte.

-Quoi ?

-Écoute, je sais que ta mère est compréhensive mais ça peut la rendre naïve. Je ne te fais pas autant confiance qu'elle, je sais que si tu apprécies ce garçon qui se fait passer pour ton ami, tu n'arrêteras peut-être pas de le fréquenter. Alors, dis-toi seulement, que penses-tu d'une race qui oblige ses femmes à porter un voile contre leur gré ? Toi qui te bats tant pour le droit des femmes et de tous ?

-Papa, ce n'est pas...

-Mon grand, je ne vais pas te suivre à la trace, mais si tu re-fréquentes ce garçon, tu le regretteras, par sa faute et la mienne. Ne lui fais pas confiance !

-Je sors ! criais-je presque, révolté.

Pas la peine de se battre tant il était borné au point de proférer des stupidités pareilles sans connaissance de cause. Il jugeait sans savoir et je détestait ça.

-Oublies ce faux-ami !

Je claquais la porte, les mains dans les poches, et j'enfonçais mon bonnet sur ma tête. Je restais les bras ballants quelques secondes. Puis je sortis mon téléphone.

-Allô ?

-Iliès, c'est moi.

-Beau gosse ?

-J'en déduis que t'es tout seul ?

Il ne m'aurait jamais appelé ainsi avec des gens autour.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-On peut se voir ?

-Euh ouais, ok. Tu passes chez moi ? Ma mère à fait une ratatouille du tonnerre !

-Tu m'invites à manger parmi ta famille ?

-Bah ouais, t'es mon ami souviens-toi !

-Seulement un ami alors, le taquinais-je.

-Ne joues pas à ce jeu là avec moi !

Je souris. Il venait de me redonner le sourire pour la journée.

-Je suis chez toi dans 20 minutes.

-Sérieux ? Ah non oublies attend-moi je viens te chercher !

-C'est bon, t'inquiètes...

-Je suis déjà sorti !

Je soupirais, ravi malgré tout.

-Ok, tu sais où j'habite.

-Yes !

Trois minutes plus tard, il était là.

-Le bonnet te donne un style de dingue !

-Te moques pas ! Moi au moins j'ai pas froid !

-Je rigole, t'es tout mignon on dirais un petit ours

-Un petit ours ? Tu sais ce qu'il te dit le petit ours, monsieur j'ai du style et une bronchite ?

-Tu me tiendras chaud !

-Rêve toujours.

-Allez monte et arrête de râler, va.

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant