Partie 5

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La semaine est longue à passer, heureusement qu'il y a Liv. Et Aline, bien sûr, à qui je fais son traditionnel bisou tous les matins et son coup de fil le soir. Et mes mouchoirs.

On est samedi. Ça me rappelle des souvenirs, des bons et des mauvais. J'enfile un jean, un tee-shirt noir et j'y vais.

-Ou tu..tu vas ?

-Chez un ami.

Et je me sauve. Je ne veux plus lui parler. Je sais qu'il faut que je m'occupe des allocations, refaire les papiers mais pour l'instant, je me dérobe.

Je marche en repensant rêveusement à l'année dernière. A m'imaginer des nouveaux week-ends, maintenant que mon père n'en a plus rien à faire. Et alors que j'arrive chez lui, un constat me choque : Aline. Évidemment, ça aurait du être mon premier réflexe.

Je réalise que je ne peux pas lui faire ça juste au moment où il ouvre la porte. Il est rasé, souriant, sublime avec son tee-shirt au col en v.

Il me fait entrer.

-Y'a personne chez moi aujourd'hui.

Je ne lui demande pas comment ni pourquoi. Je le suis, parce que c'est comme ça. On entre dans sa chambre, le mini frigo me nargue.

Je le regarde fermer calmement la porte, me regarder, me plaquer contre le mur. Je ferme les yeux, mais il s'est interrompu.

-Tu me laisses juste faire ? dit-il.

-C'est pas ce que tu veux ?

Il s'écarte, blessé.

Je suis méchant, il le mérite. Il m'a attiré dans son piège et je ne sais pas y résister.

Il soupire, me lâche, passe sa main sur son visage.

Je m'approche et je l'attrape par la nuque, je l'embrasse, nos fronts se cognent mais ça n'a pas d'importance. Mon cœur gonfle et mes veines se dilatent, façon de parler.

Il m'embrasse, je n'essaie même pas de lui trouver un goût, on tombe sur le lit.

Il détache quelques secondes son visage du mien pour me regarder, mais je l'oblige à m'embrasser encore. Il glisse un genou contre mon entrejambe, nos grognements se mêlent.

Il se colle à moi, il veut que je sache à quel point il est dur. Il est bien plus... sexuel qu'avant, j'ai l'impression que l'atmosphère est saturée de testostérone.

Il essaie d'enlever mon tee-shirt mais j'arrache ses mains.

-Tu-rêves.

Et je me calme, allongé sur lui, ma tête dans son cou.

Aucun de nous deux n'est vraiment redescendu, il n'y a qu'a voir la tension de nos fermetures de jean.

Il me décale de lui, prends son ordi.

Je le regarde, encore vibrant.

-Arrête ça, dit-il.

Je me détourne et j'essaie de me calmer.

Il me jette un coup d'œil.

-Pas la peine, je vais nous mettre un porno.

Ce n'est pas une question et je ne peux pas résister. Je ne vois même pas ce qu'il tape et je m'en contrefous, je regarde la bosse de son pantalon.

-Te gêne pas.

Je ne réponds pas. Je le déteste, à cet instant. Il a tout ce qu'il voulait.

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz