Un peu plus que la vie (TERMINÉ)

Chapitre 34

-Marmotte, faut qu'on révise...

Amoureux.

Le premier mot auquel je pensais. J'entrouvris les yeux.

-Un bon début, m'encouragea t-il, joyeux.

Voir son visage avant tout le reste le matin.

Il s'allongea en face de moi, ses yeux dans les miens.

-Bisou, grommelais-je.

Il rit, et quand il riait allongé, il rejetait la tête en arrière. Il faudrait que je tâche de m'en souvenir.

-Tu as quel âge, beau gosse ?

-Je suis un tout petit enfant, j'ai besoin d'un bisou.

Il se pencha et j'avançais les lèvres, mais il m'embrassa la joue.

-Eh ! râlais-je.

-C'est un bisou pour les petits garçons ça ! Sois sage !

-J'ai pas envie d'être sage...

-Mais tu arrêtes de te plaindre ? Tu es trop jeune !

-C'est pas drôle, embrasses-moi je t'en prie !

Il voulait que je le supplie ? Je n'avais aucune volonté, à part celle de l'embrasser.

Mais il sourit, et m'embrassa sur l'autre joue.

-Maintenant, on va déjeuner, et sois mignon !

Et il se leva. Mais c'était hors de question. Je me levais et je l'attrapais par le torse pour le faire tomber sur le lit avec moi.

-T'es sûr qu'un enfant ferait ça ? demandais-je en l'embrassant enfin.

Il me rendit mon baiser, me collant à lui de sorte que je me trouvais à cheval sur lui.

-C'est possible, fit il en s'écartant.

-Tu penses ?

-Il n'y a rien d'adulte dans ce qu'on vient de faire, me provoqua t-il.

Il voulait jouer dès le matin. Très bien.

Passant mes mains sous son tee-shirt, je traçais du bout du doigt un chemin passant par ses abdos.

-Toujours pas ?

Il prit une petite inspiration avant de sourire et de répondre, provocateur :

-Je ne sens rien, non !

Je passais mes mains sur ses hanches, puis je caressais doucement son bas-ventre.

-A peine un picotement...

Mais je préparais le terrain.

Je l'embrassais, tenant toujours ses hanches. Il se cambra, puis il se mit à bouger dans un mouvement de va-et-vient au rythme de mes baisers.

-Et là ?

Ses yeux brillaient, son souffle était court. Il m'attira à son niveau et m'embrassa, ses deux mains sur mes hanches. Je passai une dans ses cheveux et il sourit en se détachant. Je laissais ma main dans sa tignasse, et je m'allongeais à côté de lui.

-Ça doit faire bizarre, déclara t-il au bout de quelques minutes.

-Quoi ?

-De se faire enculer.

Je sifflais entre mes dents. Je n'aimais pas sa façon brutale d'annoncer les informations gênantes.

-Pas forcément. Tu sais, les filles doivent penser exactement la même chose, hein...