Partie 14

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-C'était qui ? demande t-il à l'instant ou je rentre dans la chambre.

Je fronce les sourcils, encore éberlué par ce retournement de situation.

-C'était... ma mère.

-Ouais, eh bah elle pourrait réfléchir avant de nous couper en plein... 

Puis il s'interrompt.

-Attends, quoi ??

-Ouais, ma mère partie depuis des mois, me laissant me démerder...

-Putain de merde !

-Comme tu dis...

-Elle veut quoi ?

-Elle est désolée, elle dit que je lui manque énormément, qu'elle voudrait qu'on se voit ce week-end si je ne suis pas trop pris par les révisions...

-T'as accepté ?

Je m'assieds et me passe la main dans les cheveux, bouleversé.

-J'ai dit que j'allais y penser et que je la rappelais. 

-Prends ton temps, c'est archi normal d'avoir du mal à la revoir direct, comme ça.

-Tu crois qu'elle comprendrait que je repousse la date ? C'est un peu facile de revenir comme une fleur... J'ai pas su quoi dire au téléphone, mais je pense pas être prêt, c'est trop... Trop soudain...

Il s'assoit tout contre moi et me prend dans ses bras. On reste silencieux, enlacés pendant quelques secondes avant qu'il se détache et plonge ses yeux dans les miens. Il n'a jamais été aussi beau (ou sûrement que si, mais je crois que c'est la sensation que j'ai à chaque fois qu'il me regarde).

Il me sourit et je me sens aller un peu mieux. Il est là, avec moi...

-J'vais t'acheter un poney.

Il me soutient indéfectiblement, il.... attendez, QUOI ?

-Qu'est-ce que t'as dit ??

-C'est une bonne décision. Je vais même en acheter deux, et on partira ensemble main dans la main vers le soleil levant, déclare t-il.

-Ça fait Lucky Luke au rabais, et puis on aura l'air ridicule sur des poneys et puis on est trop lourds pour eux et puis quel est le rapport ?!

-Il n'y en a pas.

Et il me sourit.

Je fronce les sourcils, un doute vient de me traverser l'esprit.

-Est-ce que tu utiliserais une métaphore alambiquée pour me faire comprendre que je repousse mes responsabilités ?

-J'adore quand tu es intelligent comme ça, murmure t-il en m'embrassant dans le cou, juste sous l'oreille.

-Tu sais que j'adore quand tu m'embrasses ici, je râle, amusé (et amoureux, définitivement).

Tandis qu'il m'attire sur le lit avec lui, j'ajoute :

-T'as raison, je vais aller la voir. Ça sert à rien de repousser, comme ça je serai fixé. 

Il hoche la tête et m'embrasse avec passion... Avec un peu trop de passion, en fait. C'est vrai que j'ai toujours très peu de vêtements.

Je le repousse un peu et je murmure :

-Je suis plus tout à fait dans le mood, avec cette histoire avec ma mère, tu veux pas plutôt qu'on sorte un peu ? Je voudrais prendre l'air.

Il enfouit sa tête dans son oreiller et grommelle des insultes que je préfère ignorer.

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant