Chapitre 18

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Aujourd'hui, évaluation de danse ! J'étais terriblement stressé, parce que toute la classe nous verrait, et aussi parce que j'avais peur qu'il y ait un problème avec Iliès...

Je partis en avance de chez moi pour être sûr d'être à l'heure, c'était presque inconscient mais j'étais trop angoissé. Et l'angoisse, dans mon cas, on ne la soignait qu'en y répondant.

Sur le chemin, j'entendis un bruit de moto, et je levais malgré moi les yeux au ciel. Mais qui cela pouvait-il bien être ? Il ralentit et s'arrêta à ma hauteur. Il leva la visière de son casque, et je m'autorisais à plonger quelques secondes dans ses yeux noirs.

-Monte !

-Non merci.

-Allez viens je veux te parler d'un truc, je t'emmène à côté du lycée on parlera en attendant la sonnerie !

-Tu t'es levé tôt pour moi, je suis flatté...

Il fit son sourire sur le côté.

-Sois pas aussi mauvais ! Tu viens ?

Je soupirais.

-Ok... Mais c'est uniquement pour profiter de la moto !

-Quoi, tu veux pas profiter de moi ?

Je fis semblant de ne pas avoir entendu, et montai derrière lui.

On se posa dans un café, et il commença à me fixer.

-Ok, si tu voulais juste me kidnapper pour me regarder dans le blanc des yeux...

-Non. Je savais pas comment aborder le sujet d'hier midi.

Je haussai les sourcils.

-Je sais pas, en t'excusant par exemple ?!

-Eh je t'ai pas fait chier comme eux, donc on se calme !

-"On s'en bat les couilles de lui, non ?"

-J'ai dit ça uniquement pour qu'ils te lâchent...

-Merci de ton amabilité alors !

-J'en conclus que tu m'en veux encore ?

Je soupirais.

-Non mais c'est bon. En plus on a l'éval, donc je veux pas qu'on soit en mauvais termes... mais sur le coup, ouais je t'en ai voulu. Tu sais que Nancy s'est excusée pour vous hier ? Elle a mon numéro.

-Cette meuf est en or. Farid a de la chance !

-C'est sûr que toi non... fis-je, vexé malgré moi.

-Non mais c'est comme ma sœur je veux pas sortir avec elle !

-C'est pas ce que je voulais dire !

-Ah c'était quoi ?

Je soupirais.

-Bref, on y va ? Je t'en veux plus allez. Et puis qu'est-ce que ça changerait ? marmonnai-je plus bas.

-Hein ?

-Dépêche, je veux pas être en retard !

-J'arrive beau gosse !

-Fais gaffe, on pourrait nous entendre, ironisais-je.

-On pourrait me prendre pour un pédé ? Oh la honte, fit t-il en prenant une voix extrêmement grave.

Je ris sans pouvoir m'en empêcher. C'était un crétin fini.

On arriva pile à l'heure en cours de sport, et je croisais les doigts pour ne pas être le premier groupe.

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant