Un peu plus que la vie (TERMINÉ)

Chapitre 21

Heureusement que la rougeur ne se voyait pas sous le maquillage. Je venais d'en prendre un coup. Mais il continua, l'air bizarre.

-En fait, c'est pas cet endroit que j'avais en vue...

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

-Iliès, tu devrais arrêter les allusions, je...

-Beau gosse, j'ai pas pu m'empêcher hein ? T'as vu ce que tu me fais ?

Il était très, très proche maintenant. Trop proche. J'avais du mal à respirer.

-J'ai toujours eu un faible pour les pirates typés, fut tout ce que je trouvais à répondre.

Il se recula un peu.

-Alors, je te fais penser à Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes ?

-Hum, oui mais tu as le physique pour toi, fis-je, à nouveau sans réfléchir.

Et en quelques secondes, il se colla à moi tout en me collant au lavabo. Il passa ses mains sous mon tee-shirt, tout en me mordillant la nuque, ce qui provoquait des frissons incontrôlés.

Mais je m'esquivais, la respiration haletante. Qu'est-ce qui lui prenait ?

-T'aimes pas ? Ou je te plaît plus ? C'est Aline, ou carrément Élie ?

Je fronçais les sourcils. Il avait tant bu que ça ce soir ? Et puis ça me revint. Avec Farid, ils étaient partis un moment. Il avaient sûrement fumé, et quoi que ce soit, Iliès n'était pas dans son état normal. Je soupirais.

-C'est pas ça...

-Dis-moi alors beau gosse, que je continue.

-Pourquoi Iliès, pourquoi ? T'as été très clair, on arrête, c'est terminé ! Plus rien entre nous, et puis là tu m'entraînes dans une salle de bains pour... pour quoi d'ailleurs ? Baiser ? Et ensuite tu parles de Lauryn ? Tout ça pour te barrer ensuite, comme si de rien n'était en me disant de rien dire. C'est pratique !

Je regrettais un peu de m'être emporté, ce n'était pas comme si son contact m'était désagréable. Il se passa la main dans les cheveux. Bordel ce que j'aimais ses cheveux...

-J'y arrive pas, ok ? Tu me manques, ta voix, tes histoires idiotes et ton côté sexy dont t'as même pas conscience...

J'avais tellement envie de le croire, de l'embrasser, de céder à ce que la drogue déclenchait chez lui, mais...

-Non ! On peut pas, tu le sais très bien, c'est pas une bonne idée...

-Mais t'en a pas envie ?

Même les fluctuations de sa voix me faisaient chavirer. Stop. Il fallait rester inébranlable. Il me faisait trop de mal.

-Casses-toi Iliès. Sérieux, barres-toi, vas te trouver une autre victime qui te laissera faire ce que tu veux sans rien attendre en retour. Mais c'est pas mon cas.

-Attend tu blagues là ? Qui t'as invité à la fête rappelles-moi ?

-En fait, restes là si ça te chantes. Moi je me tire, salut.

Sur ces mots, je partis en trombe de la salle de bains et me dirigeais vers le bar. Je commandais le truc le plus fort qu'ils avaient, en pris trois cul sec avant d'enfin retourner au milieu de la piste. Farid et Nancy dansaient, ils avaient l'air soûls mais heureux. Quant à Élie, je ne le voyais plus nulle part.

Je décidais alors de danser tout seul. Quelques filles m'accostèrent, mais je m'en fichais. Je buvais, puis je tournais, et ainsi de suite sans m'arrêter.