Chapitre 23

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-Y'a juste un truc que je comprend pas.

-Dis-moi, fis-je. Et arrête de me tripoter, j'arrive pas à réfléchir ! ajoutais-je en repoussant sa main qui torturait mes cheveux.

Il passa sa main sous mon tee-shirt et fit des cercles avec le bout de ses doigts.

-Tu veux toujours que j'arrête ?

-Tu m'as eu sur ce coup, dis-je en souriant.

-Pourquoi t'as pas dit que tu venais chez moi, au lieu de parler de Pierre ?

Je me redressais.

-Faut croire que mes parents ont pas très bien réagi hier soir, eux non plus.

Il prit un air alarmé.

-Attend, me dit pas que tu leur a dit qu'on...

Il s'interrompit, et j'écarquillai les yeux d'un coup.

-Quoi ? Non, mais jamais de la vie ! Enfin !

Il rit et je l'imitais.

-Bon, qu'est-ce qu'il y a alors ?

-Tu leur a pas plu, t'étais mal coiffé.

-Sérieux ?

-Mais non putain, t'es trop con !

-Et toi t'es trop canon.

Il se pencha pour m'embrasser, et je lui rendis son étreinte.

-Attend, attend, se reprit t-il, un peu essoufflé. Dis-moi ce qu'il y a alors !

Je me mordillai les lèvres.

-Disons, que t'es un peu trop bronzé.

-Oh...

-Et que tu ne prends pas de pizza au jambon...

-Ouais. Des racistes quoi.

-Au final, ton père a raison dans ses clichés.

-Ouais, mais là tes parents aussi...

-On a vraiment aucune raison logique de se fréquenter, en fait, jugeais-je.

-Sans ce prof de français, tu serais jamais dans mon lit à l'heure qu'il est.

-Ça aurait été mieux, ajouta t-il au même moment que moi.

Je souris.

-Mais... trop tard maintenant !

Son visage s'éclaira et son sourire s'élargit lentement.

-Autant en profiter, pas vrai ?

-Hein ? Profiter de quoi ? fis-je en mimant l'innocence.

-Ton corps, ta peau, susurra t-il dans mon oreille.

Il voulais jouer à être sensuel ? Moi aussi je voulais le retourner avec quelques mots.

-T'es-un-brasier, articulais-je dans sa nuque.

-Répète ?

-Et je suis une de tes cendres, continuais-je.

-Non, tu es le bout de bois qui me fais brûler.

-Embrases-moi alors.

-C'est n'importe quoi.

-Mais n'importe quoi déshabillé c'est mieux...

-A tes ordres.

Il retira mon tee-shirt, et recommença a me caresser, doucement, le dos, le torse...

-Pourquoi est-ce que c'est si bon ? demandais-je à sa bouche.

Celle-ci me répondit très clairement, en se collant à la mienne.

Je retirais son tee-shirt pour passer la main sur ses abdos. Je me souvenais de la dernière fois que ma bouche s'était retrouvée là. Apparemment, son corps aussi. Mais je restais au niveau de sa nuque. C'était moi qui étais au-dessus à présent. J'embrassais sa nuque, son coup, son menton...

-C'est pas un peu trop chaste ça ? me demanda t-il.

-Je t'écoute, tu penses à quoi ?

Il embrassa ma cage thoracique, puis il la mordilla. Tout mon corps se tendit. Il descendit. Plus bas. Trop bas. Sa bouche était maintenant à la limite de mon pantalon. Je fermais les yeux quand il m'embrassa. D'abord, c'était juste du plaisir, sa bouche sur mon corps. Mais il en voulait plus, et je découvris que moi aussi. Il m'embrassa plus longtemps, ses lèvres se refermaient sur mon bas-ventre avec plus de désir. Cette partie de mon corps devenait ingérable, bouillante. Il me mordilla et je gémis doucement. Mais quand sa langue entra en contact avec ma peau, je lâchais un gémissement de pur désir, et il grogna.

-M-mon pantalon, fis-je.

Il me le retira rapidement, et je me retrouvais en caleçon, avec sa bouche plutôt proche de l'endroit fatal.

-Beau gosse ?

-Oui ?

-Je te veux comme un fou.

-Dis m'en plus, murmurais-je.

J'avais l'impression d'être en train de mourir. Peut-être parce qu'il ne me touchait plus. Quand sa peau frottait la mienne, c'était un incendie et j'implosais, mais quand il me lâchait, je me sentais vide. Dénué de sens.

-Toi, ton corps... Tout. Je te veux pour moi, à moi, maintenant.

-Moi, je veux tes mains.

Se redressant, il entrelaça ses mains aux miennes.

-T'as pas compris. Je veux tes mains sur moi, sur mon corps, maintenant.

Je sentis son corps réagir à mes paroles.

-Et ta bouche.

-Je..., est-ce que tu veux qu'on...

-Non, non. Arrêtes-toi juste avant.

-Et si j'y arrive pas ?

-Je veux que tu y arrives.

-Ok, d'accord.

-Iliès ?

-Oui ?

-T'arrêtes pas de me toucher.

-Jamais, murmura t-il à mon oreille.

Un peu plus que la vie (TERMINÉ)Where stories live. Discover now