Welcome to my Life - Tome 2 - Senior Year

Laissez-moi danser

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J'étais en train de danser parmi des gens, à une fête où je ne connaissais personne. Il commençait à faire nuit mais le temps était super clément. J'avais les mains en l'air, jusqu'à ce que je le vois. Brian. Je savais que la caméra était pointée sur moi. Je devais maîtriser tout mon corps mais aussi mon visage. Je devais oublier qui il était, que c'était mon quasi-frère. Je devais juste le voir comme un homme. Je souris. Oui, j'en étais parfaitement capable. J'attrapai une coupe de champagne et j'en avalais une longue gorgée. Apparemment Tara n'avait pas pensé que je le ferai, sinon, elle aurait sûrement mis du jus de pomme dedans. Natalia s'était changée et elle ne me ressemblait plus tant que ça. Je dansais un peu, je me faufilai entre les invités pour aller vers lui. Je le regardai intensément et je savais qu'il était attiré par ma façon d'être. Je me sentais sexy dans cette robe, avec ce maquillage, avec cette coiffure. Je me rapprochai d'un mec qui avait l'air assez saoul et je vis que Martin me surveillait du coin de l'œil. C'était un inconnu et je commençai à danser avec lui en ne quittant pas Brian des yeux. Tout n'était que jeu. Le mec était en train de danser contre moi, est-ce que je l'allumais ? Est-ce que je ne l'allumais pas ? Je n'en avais aucune idée et je m'en fichais. Par contre, l'effet de ma danse sur Brian était absolument hilarant. Il leva un sourcil et quand mon partenaire de danse me retourna, je perdis le contact. C'était amusant, surtout que lorsque je sentis une main derrière moi et que je reconnus l'odeur de Brian. Je fermai les yeux doucement et je me frottai à lui dans une danse sensuelle. Je n'avais pas dansé comme ça depuis longtemps en toute sécurité. Il ne m'arriverait rien avec Brian. Je me retournai et il plaça ses mains sur mes cuisses alors que les miennes trouvaient tout naturellement place autour de son cou. L'ambiance était électrique. Nous étions si proches l'un de l'autre... Je n'avais pas remis de soutien-gorge pour faire comme Natalia et mes seins étaient contre lui. Brian plaça ses lèvres près de mon oreille tout en remontant sa main.

-Je vais avoir une érection, arrête de te frotter à moi.

J'eus un sourire destiné à la caméra alors que j'étais un peu stressée et horrifiée. Je glissai un doigt dans sa ceinture et je l'entrainai d'un air déterminé, je passai près de Tara et une fois dans le couloir, je me retournai pour l'embrasser. Nous allions devoir faire comme son oncle pour qu'il y ait un bon raccord. Je l'avais collé au mur. Je me détachai de lui, il avait cette lueur indicible dans les yeux. Je saisis sa main et je l'entrainai dans la chambre. Je le poussai pour le faire entrer et je fixai la caméra avant de claquer la porte.

-C'était génial, on passe à la scène intérieure !

Sophie était là elle aussi pour tenir la caméra et donner son avis. J'étais rassurée. C'était moins... glauque ainsi. Je n'étais pas toute seule.

-Tu restes là, Brian. Sarah, tu regardes encore la porte, tu la fermes et tu te retournes vers lui.

Je devais faire comme Natalia, c'était tout. Tout était parfaitement chorégraphié. Je me tournai vers lui et je l'embrassai avec force. C'était l'une des dernières fois que j'allais l'embrasser. L'une des dernières... la dernière. J'avais une sorte d'énergie en moi. Une énergie du désespoir presque. Je souris mais le cœur n'y était pas, pas du tout même. Je venais de prendre une décision. Une fois le clip terminé, je m'éloignerai de lui. J'allais le faire souffrir et je ne voulais pas. Nos bouches se cherchaient, ses mains glissaient sur moi, promesse d'une vie qui n'était que fictive. Nous étions des comédiens. Nous jouions un rôle, rien de plus. Rien de plus Sarah.

Je le poussai sur le lit et je me retournai coquine. Je défis la robe, comme Natalia, juste pour que Tara capte mon visage et je me retournai pour enjamber Brian. Elle nous filmait très près. Elle n'avait pas besoin de nos corps, juste de nos visages. Brian savait exactement quoi faire quand le faire. C'était amusant en réalité. En tout cas, il riait beaucoup et cela me dérida.