Welcome to my Life - Tome 2 - Senior Year

Playing with Fire *2*

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Eric et Benjamin n'avaient pas pu empêcher la directrice de nous renvoyer pendant deux jours et un passage devant la commission de discipline. Quand mon père arriva à la maison, il nous hurla dessus. Il était tellement furieux que même Mary essaya de le calmer, en vain. J'en étais toute retournée et quand il se tut enfin et qu'il quitta le salon, sa voix résonnait toujours en moi. Si tu n'es pas capable de respecter les règles de cette maison, il serait peut-être temps que tu partes, Sarah. C'était ce qu'il avait dit. Je pris le téléphone fixe pour appeler mon oncle James mais je tombais directement sur son répondeur. Il était en communication avec mon père c'était sûr et certain. Je tournai les yeux vers Brian.

-Pourquoi tu réagis pas ?

-C'est pas si grave. Détends ton string meuf.

Je lui lançai un coussin dessus et il l'évita d'un seul mouvement de tête. Il ne se rendait pas compte que mon père allait sûrement m'envoyer dans un pensionnat en Suisse ou que j'allais finir enterrée dans le jardin selon son taux de colère ce soir. On sonna à la porte et je vis Benjamin McDust. Il me regarda d'un air courroucé lui aussi.

-Dans son bureau ?

-Oui monsieur.

Benjamin monta les escaliers et j'attendis quelques minutes pour ne pas avoir à croiser mon père. J'entendais leurs voix derrière la porte, mais je décidai de monter dans le grenier pour être plus tranquille.

-Tu as dit quoi à Sarah, elle avait l'air traumatisée...

-Tant mieux. Je ne sais pas ce qui lui arrive en ce moment mais je suis à bout. Elle m'use. Vraiment. Je dois faire un truc aux femmes de ma famille, elles me cassent toutes les couilles. Ça a commencé ce matin avec Mary, qui m'a fait la misère parce qu'elle a rêvé que je lui faisais une scène et elle était fâchée. Ensuite ma mère m'a pris la tête à cause de Noël et là ma propre fille se fait renvoyer de son lycée parce qu'elle a dansé sur une table.

-Ils ont fait plus que danser sur une table John. Ils ont piraté le système audio du lycée pour se la jouer comédie musicale. J'ai vu une oreillette dans l'oreille de mon fils.

J'entendis un bruit de main frappant un front et je sus que c'était mon père. Je l'imaginais presque rouler les yeux.

-Les abrutis.

-Arrête je te connais. Tu es fier de ta fille, moi en tout cas je suis assez fier d'eux.

-Officiellement je suis super fâché et en vrai... je le suis. Peut-être plus autant qu'il y a 10 minutes mais il n'empêche, je suis fâché, vraiment fâché. Elle a été insolente encore une fois et ça lui a apporté des ennuis encore une fois. Je n'arrive pas à lui faire comprendre qu'elle ne peut pas se comporter comme ça. Je ne serai pas toujours avec elle, je veux juste qu'elle soit préparée à la vie et l'insolence n'aura jamais sa place dans notre monde si elle veut devenir quelqu'un.

-Joe. Elle est juste toi en fille. C'est ça qui t'énerve le plus.

-J'espère que Sarah n'est pas comme moi à son âge, grogna mon père.

-Elle est exactement comme toi sauf que tu n'as jamais touché à la coke et qu'elle a pas encore couché avec un de ses profs.

-Ta gueule.

-Non mais John, sérieusement. C'est un mini-toi et Paul, c'est un mini-moi. Et ils sont peu ou prou en train de faire la même chose et c'est effrayant, je le sais. On a tout fait pour qu'ils... soient meilleurs que nous, mais nos petits oisillons font des conneries plus grosses qu'eux et on doit les réparer du mieux qu'on peut. On doit les protéger du monde extérieur même si on les démonte une fois à la maison. C'est ça être parent. On les défend et on a pourtant envie de les fracasser contre le mur.