Chapitre 32

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Je ne trouve pas la force de détacher mon regard de son corps en sueur quand il se déshabille devant moi.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Je t'ai dit que je dois me changer mais tu peux rester la « dit-il l'air provocateur »

Il continue son petit jeu en me fixant intensément. Je déglutis quand il passe son débardeur par-dessus sa tête ; je crois que je ne m'y habituerai jamais. Ce n'était pas la première fois que je le voyais torse nu, pourtant l'intensité de mes réactions ne faiblissaient pas, c'était comme si je le redécouvrais pour la première fois encore et encore. Un physique pareil était un véritable appel au désir. Mes yeux s'attardent sur ses abdos remarquablement bien dessiné. Son corps était terriblement bien sculpté et harmonieux, il n'y avait pas un endroit qui faisait exception à la règle. Les gouttes de sueur scintillent comme des diamants sur sa peau diaphane. Tout à coup, le souvenir du bas de son dos me revient en mémoire. D'où provenait toutes ces cicatrices ? Si je ne me trompais pas et qu'elles étaient le fruit d'un accident grave, il était évident que cela avait laissé des traces. Mais pas celles qui sont visibles à l'œil nu. Une telle souffrance physique était forcément accompagnée de profondes blessures affectives. Son attitude colérique et lunatique serait-elle le fruit de complications au niveau de sa vie personnelle ? Hero était vraiment une énigme et je n'étais pas sûre de pouvoir la résoudre. Au contraire, je finirai par me perdre en empruntant le mauvais chemin en essayant.

- Tu comptes vraiment te déshabiller devant moi comme ça ?

- Je ne te force pas à rester. Tu connais la sortie. "réplique-t-il" Je ne t'ai pas demandé de me suivre.

- Figure-toi que je ne l'ai pas fait par plaisir ! Tu refuses de me donner une explication alors que...

- Et tu n'en auras aucune "m'interrompt-il" La seule chose que tu dois savoir c'est que ce connard le méritait.

Il se tourne pour prendre un t-shirt dans son casier, l'enfile, et me fait face à nouveau.

- Je n'en ai pas fini avec lui. Il paiera pour ça et je sais exactement comment m'y prendre pour le finir.

Il me regarde fixement et je me demande à quoi il pense en me disant ça. J'en avais assez de tout ce mystère autour d'eux et de leur relation. Ça m'aurait été égale si je ne me retrouvais pas mêlé à tout ça et si Félix n'était pas mon voisin, mais malheureusement il l'était. Cette fascination inopportune que j'éprouvais pour lui et son apparence avait le don d'obscurcir mon jugement et je ne pouvais plus me le permettre. Un jour je me suis juré de ne plus être la victime de ses frasques pourtant le même schéma se reproduisait et je ne le supportais pas. Je sens ma colère contre lui revenir à grand pas.

- Ça t'arrive de penser à autre chose qu'à ta gueule ?

Je ne sais pas si c'est mon agressivité ou le terme que j'ai employé qui le choque, mais ses yeux s'écarquillent de surprise. Ce type était capable d'éveiller les pires réactions chez moi, que ce soit la colère, l'excitation, ou la nervosité. Je passais par milles émotions différentes et ça me rongeait de l'intérieur. En face de lui je perdais toute retenue et devenait une personne que je ne reconnaissais pas. Mais en dépit de tout ça, quand j'étais avec lui je me sentais plus vivante que jamais.

- Tu sais quoi ? Tu n'es rien d'autre qu'un gamin immature et égoïste. Du moment que toi tu vas bien le reste du monde peut bien mourir et j'en ai assez! "dis-je en le fixant les yeux enflammés de colère"

- Si c'est horrible à ce point d'être en compagnie d'un gamin immature et égoïste : alors qu'est-ce que tu fiches ici ? Pourquoi tu m'as suivi jusqu'ici, hein ? Pourquoi tu traines toujours autour de moi ?!

Sans me laisser le temps de répondre il avance vers moi en m'attrapant le bras pour me plaquer contre les casiers, son bras à côté de ma tête.

- Toi aussi, tu m'insupportes. Je ne supporte pas les meufs en général mais toi.... tu es sans doute la pire. « Chuchote-t-il en se rapprochant de moi »

Je retiens un frisson quand il se colle à moi pour parler dans mon oreille. Sa proximité me mettait dans tous mes états. Comment faisait-il ça ? Pourquoi devait-il avoir tant de pouvoir sur moi ?? J'aimerais arrêter de ressentir tant de chose à son contact et me blinder contre lui et son charme mais je n'y arrivais pas. Jamais. Cette attraction constituait une véritable épine dans le pied, et dans le coeur.

- Je n'ai jamais rencontré une fille dans ton genre. Tu me fais tout le temps la morale, tu me repousses constamment, tu m'as même giflé « continue-t-il »

- Tu l'avais mérité « dis-je d'une petite voix en me souvenant de ce jour-là »

- Parce que j'ai dit la vérité ?? « Rétorque-t-il en plongeant son regard vert émeraude dans le mien »

- Ce n'était pas la vérité. C'était ton point de vue de garçon complètement malade et machiste de surcroit.

Il ricane et s'éloigne de moi.

- Qu'est-ce que je disais ? Tu ne peux pas t'empêcher de contredire tout ce que je dis.

- Je n'allais pas te laisser me manquer de respect ! Apparemment c'est très difficile à intégrer pour toi mais toutes les filles ne sont pas comme ta chère amie Hellen « le venin dans ma voix m'étonnait moi-même »

Il hausse les sourcils.

- Enfin mais... c'est quoi ton problème avec elle ? T'es jalouse ou quoi ?

- Non pas du tout ! Elle me fait de la peine c'est tout et je n'ai pas envie que tu nous mettes dans le même sac.

- C'est justement ça le problème. Je ne sais pas quoi penser. C'est n'est pas facile de s'y retrouver avec toi. Tu es vraiment insupportable avec tes sermons à la con et tes grands airs. Tu me rends fou et pourtant je ne peux pas m'empêcher de....

Il s'arrête et fronce les sourcils avant de me regarder bizarrement. Qu'est ce qui lui prend ? Qu'avait-il essayé de dire ? D'une certaine manière ça me rassurait de savoir que je pouvais le mettre dans cet état. Était-il vraiment possible que j'ai un tel pouvoir sur lui moi aussi ? Autant que lui en avait sur moi ? J'en doute. Il me rendait folle. Folle à lier.

- Tu ne peux pas t'empêcher de quoi ?

- Rien.

Il ment.

- Rien. Rien du tout « répète-t-il avec un air frustré » Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça. Cette conversation devient ridicule.

Il prend ses affaires dans le casier et passe devant moi pour s'en aller mais cette fois je ne le retiens pas. Pourquoi avais-je l'impression qu'il prenait la fuite ? Ce n'était pas la première fois que j'avais cette sensation.

- Tu me dois encore un rencard. Ne crois pas que j'ai oublié « dit-il en quittant la pièce »

Comment pouvait-il encore penser à ce rdv ?? Croyait-il vraiment que j'allais sortir avec lui étant donné la situation ?? Ce type est définitivement cinglé. Mais le pire dans tous ça c'est que je savais que je ne pourrais pas éviter cela....

Hello! Merci cette histoire 😘🙏🏽 le chapitre suivant est déjà en cours 😊 Votez et commentez si ça vous plait.

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Bisous ❤️👄

First, Reunion [ Tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant