First, Reunion [ Tome 1 ]

Chapitre 45.

Je regarde l'écran de mon téléphone toujours aussi sonnée. Je n'arrivais pas à croire que quelqu'un ait eu le culot de venir m'insulter en se cachant derrière un compte anonyme. Qui ça pouvait bien être ?? Je n'avais donné mon Instagram à personne. Maurane était la seule qui était au courant et les personnes que j'ai rencontré lors de la soirée de ce week-end n'aurait aucun intérêt à m'envoyer ça. 

Mes pensées se dirigent immédiatement vers West. Étant donné notre dernière conversation il était le premier suspect sur ma liste. Mais d'une façon un peu tordue, c'est aussi précisément à cause de cette discussion que je pense que ce n'est pas lui le coupable. Ce type ne semble pas du genre à utiliser des méthodes aussi ridicules pour cracher sur quelqu'un si l'envie lui prend.

Bien au contraire. La dernière fois, il n'avait pas hésiter à me menacer ouvertement sans faux semblant, ce serpent n'avait pas besoin de se cacher pour dire ce qu'il pense. Oui, ça n'aurait aucun sens qu'il m'envoie ce message. L'autre personne qui me vient en tête est Hellen mais bizarrement je ne pense pas que ça soit elle non plus. Le peu de fois où j'avais eu affaire à elle, cette fille a toujours pris soin de me montrer qu'elle ne m'aimait pas. Elle ne me l'a jamais dit mais elle me l'a fait comprendre très clairement. Dès notre première rencontre en fait. Cette peste était trop grande gueule et impulsive pour utiliser un moyen aussi grossier pour m'insulter. D'ailleurs, elle aussi n'avait pas hésité à me menacer en me disant de prendre mes distances avec leur bande lors de notre rencontre à la supérette.

En y réfléchissant le nombre de personnes qui ont essayé de m'intimider a augmenté de manière significative : West, Hellen, sans oublier ces pimbêches qui m'ont arrosé d'eau cette fois-là après le scandale à la cafétéria. Peut-être qu'il s'agissait de l'une de ces filles ?? Je ne faisais pas l'unanimité en ce moment et ce n'était pas difficile de trouver quelqu'un sur les réseaux sociaux quand on se donne la peine de chercher. Ce n'était pas nécessairement quelqu'un que je connaissais après tout. Il y avait tellement de possibilités et si peu en même temps. Je soupire et verrouille mon portable. Il valait mieux ne pas répondre. Qui que ce soit, cette personne ne mérite pas que je lui donne cette satisfaction.

......

Quand je me lève le lendemain je ne suis pas de très bonne humeur. Je n'avais pas très bien dormi, trop préoccupé par ma relation avec Hero qui impliquait des décisions que je n'étais pas prête à prendre et le message étrange que j'ai reçu sur Instagram. C'est exactement pour ça que je n'aime pas les réseaux sociaux.
Les gens se permettent de vous contacter et de vous menacer comme si c'était la plus naturelle des choses. Comme si c'était quelque chose d'anodin. Cette banalisation de la violence morale était vraiment infâme.

Cependant, je refusais de laisser ça me perturber davantage, je voulais retrouver un semblant de normalité et de tranquillité, ainsi je décide de ne pas en parler à Maurane. Ce n'était peut-être pas grand-chose après tout, mon silence avait dû le décourager. Oui, il fallait essayer de positiver.

Ayant peu dormi, je me suis levée trop tôt mais je ne pouvais pas rester chez moi une minute de plus. Aller en cours me changera les idées. Je revêts une robe portefeuille bleu clair et des baskets blanche. Pour changer, je me fais une grande natte qui arrive en bas de mon dos et applique un trait d'Eye-liner avant d'attraper mes clés et mon sac pour partir. Quand je me rends sur le parking de l'immeuble j'aperçois Félix sur le point de monter dans son auto. Devais-je faire comme si je ne l'avais pas vu ? Au moment où je décide de le laisser partir, il tourne la tête dans ma direction. Trop tard. Il pose son sac dans sa voiture et s'approche de moi. Vêtu d'un jean et d'un polo bleu, je le trouve très beau.

-              Salut Joséphine.

-              Bonjour Félix « dis-je un peu tendue »