Allison Moreau, jeune lycéenne de 17 ans, emménage seule dans un petit appartement parisien. Ce souffle d'indépendance lui permet de gagner la liberté à laquelle elle aspirait tant, mais c'était sans compter l'étrange pressentiment qui la guette con...
Hello ! Je vous annonce que nous avons actuellement dépassé la barre des 80 000 mots et qu'il reste environ 20 chapitres au compteur avant la fin ! De plus, j'ai comme objectif de tous les publier pendant ce mois-ci (même si ça va être compliqué car je dois partager l'ordinateur de ma soeur) pour ensuite entamer les corrections et avoir une version presque finale du manuscrit d'ici juin. Vous êtes prêt à découvrir les prochains chapitres, qui s'annoncent très mouvementés ? ; )
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Mardi 2 juin.
Devant les portes du lycée, mon sac sur mon épaule, j'attendais patiemment mon meilleur ami. Aujourd'hui était un jour assez spécial : celui de mon anniversaire. Bien que je n'aimais pas forcément le fêter, chaque année mes parents s'efforçaient de mettre leur rancune de côté pour le jour de ma naissance et nous passion généralement la journée dehors. Entre boutiques, restaurants et cinéma, le programme demeurait bien chargé. Cette année, tout était différent. Pour commencer, ni mon père, ni ma sœur ne me l'avaient souhaité. Je ne leur en voulais pas car je me doutais que cela ne faisait pas partie de leurs priorités depuis la mort de maman. Le fait qu'ils ne s'en souvenaient pas me blessait tout de même sans que je ne veuilles bien l'admettre. Maintenant que les choses changeaient, je remarquais à quel point ce rituel était important pour moi. Une fois dans l'année, mes géniteurs me témoignaient de l'amour et nous réussissions à être sur la même longueur d'onde.
— Joyeux anniversaire ! hurla une voix derrière moi alors que je sentis un poids se jeter sur mon dos.
Mon meilleur ami venait de bondir sur moi, m'écrasant de tout son poids. Sous la collision, déséquilibrée, je m'écroulai de tout mon long sur le sol. Dans un concert de rires, il m'aida à me relever de cette chute.
— Enfin majeure ! il cria tellement fort que tout le monde fut en mesure de l'entendre. Alors, qu'est-ce que tu éprouves à l'idée d'avoir dix-huit ans ?
Je fixai ses iris marrons débordantes de joie. Son visage, auparavant abîmé, ne présentait presque plus aucune séquelle d'agression. Ses pommettes reprenaient peu à peu leur couleur naturellement rosée et sa lèvre inférieure dégonflait. Je retrouvais progressivement mon meilleur ami, physiquement mais aussi à travers sa bonne humeur contagieuse.
— Laisse-moi en juger... fis-je mine de réfléchir. Je me sens comme métamorphosée, et vieille, ironisai-je finalement.
— Tu peux enfin acheter de l'alcool en toute légalité ! Félicitation !
Le fait que mon meilleur ami se rappelait de mon anniversaire, en dépit de ma propre famille, me touchait énormément. Depuis que nous étions jeunes, chaque année, nous détenions un rituel. La personne dont c'était l'anniversaire possédait le droit de choisir le programme de la journée et l'autre ne devait rien lui refuser. Je me souvenais encore très clairement qu'à l'âge de onze ans, Evan m'avait traîné dans une fête foraine à quelques pas de chez lui. Arrivés dans cette grande foire, il m'avait obligé à l'accompagner dans chacun des manèges et plus particulièrement dans la maison hantée ; dont je gardais toujours un très mauvais souvenir. Pour me venger, lorsque ce fut mon tour, il avait été contraint de me suivre à Disneyland, habillé en princesse.
