Allison Moreau, jeune lycéenne de 17 ans, emménage seule dans un petit appartement parisien. Ce souffle d'indépendance lui permet de gagner la liberté à laquelle elle aspirait tant, mais c'était sans compter l'étrange pressentiment qui la guette con...
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Des coups retentirent contre la porte que je me dépêchai d'ouvrir, derrière laquelle se trouvait un policier. L'homme en uniforme bleu me me détailla quelques secondes avant de s'exclamer :
— Mademoiselle, cette personne demande à vous voir mais je préférais d'abord obtenir votre accord.
Mon regard se perdit derrière la silhouette de l'homme pour venir se poser sur le visage de mon meilleur ami. Ses cheveux blonds lui retombaient sur le front et de ses yeux bruns, il me fixaient au loin en me faisant de grands mouvements. Je fis signe au policier qu'il pouvait le laisser avancer et Evan me rejoignit en haut des marches. Je fermai directement la porte dans notre dos.
— Dis donc, ils sont pas très commodes tes nouveaux gardes du corps, se plaint-il.
Les policiers pouvaient certes agir avec exagération, mais je préférais prendre toutes les précautions nécessaires et bientôt, cette petite équipe postée en bas de la maison serait dissoute et plus personne ne serait là pour me protéger. J'espérais que le coupable et notre piste s'avérait justes et qu'il serait prochaine inculpé pour que j'arrête enfin de vivre sous l'emprise de la peur.
— Ce n'est pas tout, contrai-je en riant, une troupe de journalistes campaient chaque jour devant la maison. Une chance qu'ils aient lâché l'affaire.
Evan me suivit jusqu'à la cuisine silencieusement, sa présence me rendait très heureuse mais depuis notre escapade au salon de tatouage, les choses avaient changé. Il était indéniable que mon meilleur ami soit au courant de l'histoire qui animait les médias. La raison de sa visite devait probablement découler de sa curiosité et aujourd'hui, je ne pouvais plus y échapper. Il était temps de me montrer honnête envers lui. Il le méritait.
— Vas-y, soufflai-je en sortant des biscuits du four, pose-moi tes questions.
Le concerné prit place sur l'un des tabourets et me fixa dans mes mouvements lorsque je disposai les petits gâteaux dans une assiette et nous servis deux verres de lait. Je plaçai le tout sur un plateau pour le transporter jusqu'à l'extérieur.
— Je ne sais pas par où commencer, avoua-t-il en me suivant jusqu'à la baie vitrée du séjour.
Il m'aida à ouvrir l'ouvrir pour accéder au jardin. Le soleil tapait fort cette après-midi et sentir la chaleur réchauffer ma peau était très agréable. J'abandonnai le plateau sur une petite table et m'installai en tailleur sur la balancelle, aménagée de coussins. Mon meilleur ami s'assit à mes côtés et le canapé commença à se balance légèrement dans un petit grincement sonore.
— Je suppose que tu dois déjà connaître la majorité de l'histoire...
Se retrouver ensemble dans le contexte actuel, sachant que mon secret n'en était plus vraiment un à ce jour et que nous n'en avions toujours pas discuté, fit naître une immense gêne. Ses yeux plissés, expressifs de la réflexion qui se mouvait en lui, se perdirent dans l'horizon. Ses lèvres se mirent enfin à bouger, bien qu'il ne me regardait toujours pas.
