Allison Moreau, jeune lycéenne de 17 ans, emménage seule dans un petit appartement parisien. Ce souffle d'indépendance lui permet de gagner la liberté à laquelle elle aspirait tant, mais c'était sans compter l'étrange pressentiment qui la guette con...
• Hello ! Je viens de voir que FIND ME a atteint les 1k de lectures ! Ça peut sembler peu, surtout sur wattpad avec toutes ces histoires qui comptabilisent des milliers ou millions de vues, mais pour moi c'est déjà énorme donc merci !!! Bonne lecture !
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La fraîcheur de la nuit me caresse la peau. Je fourre mes mains dans les poches de mon sweat pour me réchauffer. La capuche rabattue sur mon visage, j'avance dans l'obscurité. La route est déserte et seul le grésillement du lampadaire au dessus de moi me parvint aux oreilles. J'accélère le pas, pressé. Chaque mètre que je franchis me rapproche de toi, et mon coeur s'emballe.
Des rires retiennent mon attention et je relève légèrement la tête. Un couple marche dans la direction opposée, enlacé. Ils se regardent affectueusement, la femme s'agrippant au bras de l'homme. Je nous imagine, toi et moi, à leur place. Une immense satisfaction me pénètre car je sais que, bientôt, ce sera nous. La distance se réduit au fur et à mesure et quand j'arrive à leur niveau, je baisse d'autant plus la tête. Mon corps rase le mur, je me dissimule dans la pénombre jusqu'à me fondre complètement au décor.
Je me faufile dans la ruelle adjacente et parcours les quelques pas restants. Après avoir vérifié que les alentours sont sûrs, je pousse la lourde porte en fer et m'introduis dans la résidence. Sans perdre de temps, bien trop impatient, je grimpe les marches deux par deux pour me retrouver à ton étage. Comme à mon habitude, l'oreille collée à la porte, j'écoute les sons provenant de l'intérieur. Je ne perçois que le silence. Alors, je m'autorise à entrer. Discrètement, je la déverrouille et ma main sur la poignée la pousse lentement.
Elle grince faiblement – je retiens mon souffle - mais le son s'étouffe rapidement. L'étage inférieur est vide, plongé dans les ténèbres. Mais je sais que tu es là. Je progresse à travers la pièce et mes yeux se posent sur le livre abandonné sur la table basse du salon. Je le saisis, ouvre la page où réside le ticket de caisse en guise de marque-page et parcours les annotations que tu y as laissé, les passages que tu as surligné... Je repose l'exemplaire à sa place et mémorise le titre pour le lire à l'avenir – je veux connaître tout ce qui te rend heureuse, apprendre à aimer chaque chose que tu chéris, partager la même vision du monde que toi...
Les escaliers craquent sous mes pieds lorsque je monte te retrouver. Mes jambes me guident instinctivement vers ta chambre, que je connais dans les moindres recoins. Qui est devenue mon antre quand je t'observais le soir dormir paisiblement avec cette moue contrariée sans même que tu ne t'en aperçoive, le matin en te réveillant avec les cheveux en bataille dans tes shorts de nuit qui me faisaient raidir, ou bien l'après-midi, affalée sur ton lit à dévorer un énième bouquin... Dans la pénombre de la nuit, je contemple tes jambes nues, éclairées par les rayons de la lunes qui filtrent à travers les rideaux. Tu te tiens sur le ventre, les bras enfuis sous l'oreiller où tes cheveux chocolat s'étendent en désordre.
