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SIRIUS
PARIS , MÉNILMONTANT

-15:57-
-10 j u i l l e t d e u x - m i l l e s s e p t-

Le cap était passé.
Tout allait peut-être changer,
Le monde allait peut-être cesser de tourner,
Les étoiles allaient peut-être tomber,
Mais ce que Ken préférait,
C'était l'innocence de la fille d'à côté.

Il se sentait comme un enfant, loin de son foyer malsain,
Les mêmes épines qu'une rose,
Froissées par le creux de ses mains,
Il aimait sa douceur,
Elle aimait sa couleur,
Aussi morose qu'ils soient,
Ce n'était pas des moeurs,
Des pleurs,
Seulement des battements de coeur,

Aussi vif qu'une supernova.

Il se bat pour savoir quand règnera la douleur,
Car il a connu les relations du bonheur,
Autant que celles du malheur,
Il sait que tout a une fin,
Il voudrait finir ses récits comme ceux des écrivains,

Celles des contes le faisait rêver,
Les dragons et les princesses à l'abri du danger,
Il aimait tout imaginer,
Elle aimait tout modifier,
Leur histoire était un sablier,
Aux grains de sable qui se retournaient.

C'était le début. Il le savait. Toucher ses lèvres avait tout concrétiser. Il en avait rêvé, c'était son scénario préféré avant de tomber dans les bras de Morphée.

Mais est ce que l'amour durait pour toujours ? Céleste le faisait douter de sa longévité. Bien qu'il voyait l'infini à ses côtés, il voyait en elle un fantôme, incapable de déterminer ses volontés.

Elle pouvait fuir,
Le laisser tomber,
Le laisser mourir,
Le pulvériser,
Pour courir,
Vers ces infinités.

Ces étoiles qu'elle regardait avec tant d'attention, elle qui avait pour rêve de les survoler, faire parti des nuages, et se laisser retomber.

Piste d'atterrissage, parés pour le décollage, c'était son rêve à elle de faire parti des étoiles. Elle savait qu'un jour elle disparaitrait, qu'elle mettrait fin à son séjour sur Terre qu'elle voyait comme un essai. Elle avait survécu à l'homme, aux autres, aux grattes-ciel, elle les détestait parce que des briques de pierre frôlaient plus son rêve qu'elle-même.

Elle voulait prendre de la hauteur, ressentir l'ascension, voir le monde de haut, voir les choses comme les astres en profitaient. Eux pour qui la vie ne semblait pas si timide, si triste, ils se contentaient de se balader, plaire aux autres, faire parler, sans se soucier de tout ce que la société attendait. Les autres, les hommes, étaient soumis aux astres. Peut-être que sincèrement, sa volonté était dominer. Plus de supérieur, personne ne pouvait décider de ses actions, libre de son hasard, sujette à sa propre domination.

Ils marchaient, comme d'habitude, mais parfois s'engouffraient dans des rues loin du traffic parisien. Ils étaient ce couple qu'on détestait tant on les voyait s'aimer, s'embrasser, comme si ils ne pouvaient se retenir de commettre le péché.

Peut-être qu'au final elle commençait à apprécier Paris. Ville de l'amour, et ce cliché commençait lui aussi à plaire à Céleste. Chaque recoin lui rappelait un souvenir qu'elle avait vécu avec lui. C'était ça, son rêve organisé avant d'aller se coucher.

Elle dormait mieux depuis qu'elle le connaissait. Lui aussi, parce qu'il voulait que l'heure tourne plus vite pour pouvoir une nouvelle fois l'embrasser.

Il voulait une photo d'elle. Elle était trop belle pour ne pas être capturée. Alors il attrapa son appareil photo et le dirigea vers le visage de la brune lorsqu'elle riait de la blague qu'il venait de raconter.

- Qu'est ce que tu fais ? S'insurgea-t-elle.

- Une photo.

- Nan, retire ça.

Elle ternit son visage, vraisemblablement mécontente qu'il veuille la photographier. Il ne l'écoutait pas pour autant, se fiant à sa propre raison.

- J'aime pas les photos Ken, s'agaça-t-elle en attrapant l'objet pour le ranger dans son sac personnel.

💋

j'ai même pas osé corriger ce chapitre je le trouve trop gênant, je suis pas très poème lol je voulais juste faire des rimes (en -er what a flemmarde) donc je soutiens la thèse que mon bail du début est claqué avec les dragons et les princesses jpp

bizou

nova (nekfeu)Where stories live. Discover now