introspection

782 29 51
                                    

de la personne qui a écrit cette fiction,
à l'attention de ceux qui sont allés jusqu'au bout.

j'ai changé d'école tous les ans, habité aux quatre coins du monde, jusqu'à ce que je débarque à Paris, en 6ème, dans une ville qui ressemblait à tous mes rêves les plus grandioses.

j'ai grandis dans un environnement enclavé, avec des personnes qui ne parlaient pas la même langue que moi, des personnes qui n'avaient pas la même culture que moi, des personnes qui ne me ressemblaient pas. je n'avais aucune culture, je n'avais capturé que des fragments de celles des pays où j'allais, aux antipodes les uns des autres. et à force de changer d'école tous les ans, en grandissant j'ai toujours un peu cherché à faire parti d'un groupe, parce que je ne ressemblais à personne, et que mon incapacité à m'identifier à qui que ce soit m'avait toujours poussé à me demander: « mais je suis qui ? »

en arrivant à paris, j'ai intégré un groupe très rapidement. tout le monde se connaissait, j'étais la fille qui sortait d'on sait pas trop où avec la vie peu ordinaire, mais dans ma tête, je faisais quand même parti des leurs. j'ai voulu m'identifier à eux. et dans cette masse, dans la capitale, un groupe d'une centaine de personne divisé en quatre quartiers, je n'ai réussi à m'identifier à personne. personne ne me comprenait.

j'ai compris que je n'étais pas comme eux, je n'étais pas forcément des leurs. c'est alors que j'ai compris que c'était paris qui me l'avait infligé, ou alors je me suis laissée croire que paris me l'avait infligé. je pensais que mes peines partiraient instantanément une fois mon énième déménagement à l'étranger, que la ville toute entière était à l'origine de mon mal-être et qu'il ne suffisait que de s'en éloigner pour avoir le droit à une seconde chance.

cette fiction, c'est quelque part notre histoire, même si je ne suis pas Céleste, ni Jeanne, ni Victoire. je ne suis aucun des personnages, ça ne m'a pas pourtant empêché de mettre un peu de moi en chacun d'eux.

le quartier dans lequel se déroule nova, c'est le mien, celui que je connais par coeur, et c'est approximativement aussi celui de Nekfeu. c'est un quartier très spécial, parce qu'on est comme une immense famille avec une vingtaine de groupes différents où trônent rivalités et amitiés. je suis jamais restée aussi longtemps dans un même pays, dans un même établissement, à traîner avec les mêmes personnes pendant des années durant. alors, plus le temps passait, plus je l'ai passé à observer tout ce qui m'entourait.

ce qui me tenait le plus à coeur dans cette histoire c'était l'omniprésence des points de vue différents. personne ne voit les choses de la même manière, et pourtant, ils se trouvent toujours tous dans la même situation.

j'ai essayé de développer la personnalité de mes personnages au maximum, et en relisant certains chapitres, je me suis rendue compte que j'avais déjà suffisamment parlé de chacun, plus que je ne l'imaginais en vérité. cette partie est un espace dédié à "l'analyse" de tous les personnages qui ont constitué nova. mais je vais pas plus m'attarder pour certains plus que ça - étant donné que tout a été un peu dit - mais plutôt sur ce qu'ils sont devenus après le chapitre 47, histoire de compenser l'absence de bonus. tous les personnages auront leur « analyse » entre très gros guillemets,  sauf Céleste parce que je préfère que vous l'interprétiez à votre manière !

j'ai fais le choix de ne pas révéler tous les secrets des personnages aux autres. par exemple, Céleste ne saura jamais que Jeanne était amoureuse d'elle, Céleste ne saura jamais que Victoire était amoureuse de Ken ni qu'il se passait quelque chose entre eux depuis des années, Ulysse ne saura jamais que son meilleur ami sortait avec sa sœur, et ainsi de suite. parce que comme le pensait jeanne dans le chapitre 43, « il y a des malheurs qui valent la peine d'être méconnus ».






nova (nekfeu)Where stories live. Discover now