20. Toujours là ?

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Cher carnet, le weekend prend fin et au fond, je me sens bouleversée. Merde. J'ai la tête en vrac, mes émotions se bousculent tandis que mes pensées s'entretuent. Dans l'arène de mon âme, je me sens perdue et tes trois pages restantes ne pourront supporter le poids de ma confusion. Et je ne me sens pas triste. 

Parce que les nuances sont belles, elles représentent le tableau de mon individualité, je crois. Je veux aimer quelqu'un je pense, quelques heures. Tout effacer, tout recommencer, encore et encore avec quelqu'un d'autre. Aimer un peu, rire beaucoup, admirer le monde dans les bras d'une personne que je connais à peine.

Car ne pas savoir, c'est voir que tout est encore possible. Je ne sais pas encore quoi penser de tous ces écrits et pourtant, chacun d'entre eux est unique. Ils sont loin d'être tous aussi beaux, car je n'ai pas toujours eu de mots ravissants à mettre sur ton papier.

Ma gorge me démange. J'aimerai pouvoir cracher tous mes rêves un instant. Ils se réalisent la nuit mais pourchassent mon esprit le jour. Quel enfer d'être prisonnière d'un cœur trop amoureux. Je suis trop sensible, souvent, et c'est comme ça. 

Je suis imparfaite, susceptible, car chaque reproche est une trahison quand j'essai de faire de mon mieux, comme toujours. Je fais au mieux et je mens, je trompe, je ris, j'embrasse, je vis. Et je dois apprendre à me pardonner de vivre car les erreurs sont évitables mais parfois nécessaires.

Il faut le dire. J'existe. Et je ne dois pas m'excuser d'être la personne que je suis. Je ne joue pas, j'admets, je ne simule pas mes émotions. Ceux qui m'aiment, le font entièrement. Et voilà une de mes fiertés. Je suis énervante et parfois attachante. Je suis moi.

Je suis tellement de choses et j'ai confiance en la personne que je deviendrai car j'ai confiance envers les choix que je fais aujourd'hui. Puis, je fais de mon mieux. Cette dernière page représente celle de la sincérité, car tout est vrai et authentique dans ce carnet. J'ai eu mal, beaucoup de fois. Et je suis debout pour raconter l'amour passé d'une vie inachevée. 

Cher carnet, j'ai grandi. Je suis une fille qui a encore tout à apprendre. Et je n'abandonnerai pas la quête de toutes ces sensations à découvrir. Il est temps de se dire au revoir, je crois. Il ne reste que quelques lignes et... une dernière musique

J'ai tant pleuré, tant aimé, tout ressenti, cher carnet. Souviens toi, de ma main blanche qui caresse tes pages. Oui, celle qui tremble, celle qui essuie la pluie amère sur les joues, mes jours heureux. La même qui te dit que ça va aller, comme toujours...

Adieu, cher carnet.

15/05/2022 The Neighbourhood - Reflections

Céleste  [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant