59. Ses mains sur mes joues

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Cher carnet, je l'ai revu il y a quelques jours. Oui, malgré l'avertissement du monde entier me disant de ne pas y retourner. Il aurait fallu que je reste loin, que je sois impassible, inaccessible. Et puis à chaque rencontre on se dit bonjour avec un bisou sur la joue alors que l'on peine à se quitter avec un baiser sur les lèvres.

Oui je sais, je n'aurai pas dû. Et j'ai affronté les regards accusateurs pour rejoindre ses bras. Il n'en sait rien mais j'affronterais l'univers pour le voir s'il le fallait. Alors on s'est vu, on a beaucoup sourit et le temps a cessé de s'écouler avec lui.

C'est l'éternité de l'étreinte de l'après midi. Le mois de novembre nous embrassait car lui et moi dans la même pièce on a choisit de se piéger. Et puis tout semblait doux, long, lent. Comme un dessert dont on se délecte, prélasse. 

Et lorsque le monde s'écroulait sur nos épaules, on était là dans les bras de l'autre. Et alors, j'ai su que je l'aimais si fort. Et j'ai cru voir dans ses yeux l'indice d'un amour partagé. J'ai senti son sourire se dessiner lorsque je l'embrassais, son regard se poser sur les traits de mon visage. Avec tendresse.

Et peut-être que je délire et je n'y peux pas grand chose. Et alors que je tâche de me souvenir de tout, je ne garde en mémoire que les sensations. La sensation d'un amour d'enfance qui promet l'avenir. Un amour divin qui ne se questionne pas, qui se sait sans s'avouer. Un amour sucré qui ne s'estompe jamais. J'aurais tant voulu. 

Et alors qu'on est deux à sa fenêtre à regarder le ciel, je souris encore. Oui, toutes les larmes s'évaporent quand il est là, c'est mon hymne à l'amour. Pour lui. Et alors que l'on est enfin réunit, je sais que tout sera comme un rêve quand je partirai. 

Cette fois quand il m'embrasse, il dépose comme des "je t'aime" sur ma langue et je suis comblée. Puis j'ai quand même dû m'en aller. Et quand j'y repense tout devient flou car j'ai trop peur d'oublier et d'idéaliser. Et quand on était tous les deux, je n'ai rien dit mais je le trouvais si beau. Il était parfait dans tout l'amour que je lui donnais. 

Et c'est l'image de lui que je veux garder. L'homme qui, les yeux fermés, s'autorise à m'aimer, un peu, en secret. Et je n'ai rien dit mais oui, c'était que moi et lui. Oh que je l'aime. Il fait papillonner mon cœur et je crois que je ne lui en veux pas cette fois, car il m'a prouvé qu'il savait me rendre heureuse, je crois.

Et loin de lui je pense si fort à ses mains sur mes joues qui ne me quittent plus. Oh que je l'aime. Et quand je repense à lui, je souris enfin d'être celle qui puisse ressentir assez fort pour tout ce qu'il est. Et enfin, j'aime l'aimer, lui, en entier.

07/11/2022 Mild High Club - Homage

Céleste  [TERMINÉE]Where stories live. Discover now